En Chine, l'année 89 voit la situation politique connaitre une grave crise qui va tout changer pour Louis Cha et les citoyens de Hong-Kong. À partir du 15 avril, commence ce qu'on appellera le printemps de Pékin. Louis Cha lui-même publie dans le Ming Pao pas moins de trente éditoriaux en faveur des manifestants et de leurs demandes.
Après plusieurs semaines de tensions montantes, la loi martiale est proclamée le 20 mai par le régime communiste. À cette nouvelle, Louis Cha démissionne du comité de consultation. Finalement, la répression sanglante est déclenchée le 4 juin et sera condamnée à l'échelle de la planète. Louis Cha bouleversé, joint sa voix condamnant la répression.
Toutefois, Cha ne prêche pas la fin des relations avec le régime de Pékin. Réaliste, il sait que quoi qu'il arrive, la rétrocession aura lieu en 1997 et que couper les ponts serait contreproductif pour les citoyens de Hong-Kong.
Si les années 80 ont vu tous les Chinois unifiés sous la bannière Jin Yong, la décennie a dû se terminer de façon bien amère pour Louis Cha. Les critiques portées contre lui pour son action au sein du comité de consultation et sa réponse éditoriale ont ainsi entamé sa réputation et montré les limites de son influence. La tournure tragique du Printemps de Pékin a quant à elle balayé ses espérances suscitées par la nouvelle ouverture de la Chine aux réformes et au monde.
Néanmoins, la vie continue. Alors que la décennie se clôt, Louis Cha entame les premières démarches qui vont donner une nouvelle orientation à sa vie à partir des années 90.