Jusqu'au milieu des années 60, le Ming Bao était distribué en Asie du Sud sans aucun changement. Toutefois, en mars 1967 Cha lance une variante modifiée de son journal distribué d'abord à Singapour puis en Malaisie en s'associant avec des hommes d'affaires locaux. Intitulé le Xingmin Ribao ce journal présente des actualités et des nouvelles financières propres aux intérêts locaux, mais les sections feuilletons et divertissement sont identiques au Ming Bao de Hong-Kong (Sources : Paper Swordsman Chapitre : V - pages 129-131) .
En septembre 67, Cha s'essaie également à la publication d'une édition soir du Ming Bao et en 1968 il lance le Ming Bao Weekly un hebdomadaire consacré au monde du divertissement (le Ming Bao Weekly est en fait la refonte d'un supplément gratuit publié depuis 1963 : le South East-Asia Weekly (Dongnanya Zhoukan). Comme le Ming Bao et le Martial art and History, Asia Weekly a vu un nouveau feuilleton de Cha y être lancé en primeur : Liangcheng Jué (Le Secret fatal)).
Ces variantes du Ming Bao viennent s'ajouter aux autres publications lancées par Cha depuis le début des années 60 : le périodique Martial art and History et le Ming Bao Monthly Magazine lancé lui en 1966.
Ce mensuel particulier s'avère être le joyau parmi toutes les publications de Cha. Richement illustré (avec même une section de photos couleurs), le magazine couvre une variété de sujets hétéroclites portant entre autres sur l'actualité, les arts, les sciences et l'histoire centrés dans son ensemble sur des sujets chinois. Les contributions aux magazines proviennent de journalistes, d'écrivains ou des scientifiques issus de la diaspora.
De cette façon, le Ming Bao Magazine contribue à informer et éduquer son lectorat et il veille aussi à diffuser la culture et les sciences chinoises, quelles que soient ses formes.
L'importance du Ming Bao Monthly Magazine prend toute sa valeur quand on considère que la revue apparait la même année que surviennent les débuts de la Révolution culturelle . Alors que dans la mère patrie une horde de vandales avilit la culture chinoise, à Hong-Kong un auteur de romans-feuilletons cherche au contraire à diffuser connaissances et informations au sein des chinois apatrides. |