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XING YI QUAN AKA HSING I CHUAN
Le Xing Yi Quan est un art martial interne du Nord qui fait partie de l’école martiale de Wudang aux côtés du T’ai chi et le Bagua Zhang. La signification de son nom en chinois « Xing Yi Quan » est Poing de la forme-intention.



SOMMAIRE ET FAITS SAILLANTS

Contrairement au T’ai chi et au Bagua Zhang qui reposent sur des gestes amples et circulaires, le Xing Yi Quan emploie des mouvements linéaires et directs. Le pratiquant conduit ses attaques en ligne droite. C’est un style martial particulièrement reconnu pour la force explosive et pénétrante de ses coups grâce au double emploi de la force musculaire et de l’énergie interne. Les techniques de mains consistent au poing, à l’œil de phénix (un poing avec la rotule de l’index ou du majeur qui ressort) et la paume. La portée des poings est sur une distance moyenne, plus longue que ce que l’on retrouve dans le Wing Chung.

Les techniques de coup de pied sont de hauteur soit basse soit moyenne. La posture voit les genoux fléchis avec le poids redistribué à 30 % dans la jambe d’en avant et 70 % dans celle arrière, une position qui permet de réagir rapidement aux mouvements de l’adversaire.



Le Xing Yi Quan comprend des formes inspirées des éléments (feux, métal, eau, etc.) et de figures animales (tigre, faucon, singe, serpent, etc.) À son niveau le plus avancé, le pratiquant est en mesure d’employer juste de l’énergie interne sans force musculaire. Les armes typiques associées aux Xing Yi Quan sont l’épée, le sabre, le bâton et la lance. Les techniques de poing du Xing Yi sont d’ailleurs basés sur le maniement de la lance.



HISTOIRE

Bien que la création du Xing Yi Quan soit traditionnellement attribuée au grand héros patriote de la dynastie Song, Yue Fei, la première personne connue à avoir utilisé une forme ancienne de Xing Yi Q est un artiste martial du XVIIe siècle Ji Jike. On ne se sait pas s’il a inventé lui-même de nouvelles techniques de poing ou s’il perfectionnait une forme de combat déjà existant mais demeurer obscur.

À cette époque ancienne, la technique de Ji Jike était appelée « Liu He Xin Yi Quan ». — Poing de l’intention du cœur des six harmonies — et elle demeura confinée au Shanxi la province natale de Ji à mi-chemin entre la Chine du nord et du centre. Au milieu du XIXe siècle, un expert martial Li Luoneg ayant appris les techniques du Xin Yi apporta ses propres ajouts/modifications pour créer la version moderne et définitive du style sous un nouveau nom : le Xing Yi Quan.

Li et ses propres disciples développèrent une grande réputation en offrant leurs services comme gardes du corps ou gardiens de convoi. Jusque-là confiné au Shanxi, le Xing Yi s’implanta dans les provinces voisines du Henan et du Hebei où furent fondées des écoles locales chacune offrant des variations distinctes du style. Au fil des décennies, le Xing Yi continua à se répandre à travers la Chine du Nord jusqu’à Beijing en développant une grande renommée à travers des maitres très réputés tel Guo Yu Shen, Li Cun Yi, Shang Yun Xiang, surnommés respectivement l'« Inébranlable » (bu daota), le « Bouddha au pied de fer » et le « Sabre solitaire ».



Au début du XXe siècle plusieurs maitres de différents styles martiaux s’entendirent pour classer le Xing Yi, le Bagua et le T’ai chi dans le grand style martial du « Wudang ». Des maitres de ces trois techniques développèrent également d’étroites collaborations entre eux et c’est ainsi qu’il devint fréquent de voir les pratiquants d’un style emprunté des éléments aux deux autres, voire même de maitriser ces techniques pour devenir des adeptes multidisciplinaires.

Après avoir « conquis » la Chine du Nord, le Xing Yi Quan commença également à se diffuser dans le Sud. Au cours de la Seconde Guerre sino-japonaise, une version condensée du Xing Yi fut enseignée à l’académie militaire de Nanjing pour former les cadets dans le combat à main nue, de même que le maniement du sabre et de la baïonnette. Dans les années 20, un disciple du maitre Guo Yu Shen, Wang Xiang Zhai élabora après un long apprentissage une nouvelle forme de Xing Yi plus tard connu sous le nom de « Da Cheng Chuan (Boxe du grand accomplissement) mais que Wang lui-même nomma Yi Quan. Ce nouveau style devint très réputé et se diffusa rapidement. Un de disciples de Wang était même un pratiquant japonais nommé Kenchi Saiwai qui dans son propre pays fonda une école nommée « Taikiken ». Dans les années 40, un missionnaire bouddhiste chinois Hsing Tung-Gee résidant des iles Salomon et expert a la fois en karaté d’Okinawa mais également en Xin Ying Quan passa son savoir à un américain qui était son voisin. Une fois de retour en Amérique, ce soldat appelé Robert Trias fonda sa propre école le premier dojo de karaté fondé par un occidental en Amérique.



Suite à la mainmise de la Chine continentale par le Régime communiste en 1949, de nombreux maitres en Xing Yi Quan immigrèrent à Taiwan. En Chine, on développa une version wushu du Xing Yi Quan plein de mouvements esthétisants et fleuris peu convenables à la pratique du combat. C’est cette forme du Xing Yi Quan qui fut enseigné à l’acteur martial Jet Li.

C’est à partir des années 60 et 70 que le Xing Yi commença à se disséminer aux États-Unis et au reste de l’Occident à travers les maitres de Taiwan et leurs disciples. Le style demeura longtemps obscur, en partie parce qu’il ne fut pas popularisé par le cinéma. Ce n’est que dans la première décennie du XXIe siècle que le Xing Yi commença à se rependre. Contrairement à ce qu’auraient affirmés certains maitres de Taiwan, la pratique et l’enseignement du Xing Yi traditionnel ne se sont pas éteintes, en Chine et même les techniques ancestrales du Liu He Xin Yi existe encore.



LE XING YI QUAN DANS LA CULTURE POPULAIRE

Les jeux vidéos Dead or alive, Mortal Kombat et Tekken présente des personnages faisant du Xing Yi Quan. Jet Li emploie la version wushu du Xing Yi Quan dans le film The One (2001) utilisé par son personnage malveillant lorsqu’il se bat contre son double (qui lui emploi le Bagua Zhang).

En 2010 un épisode de la série documentaire chinoise Kung-Fu Quest était centré sur le Xing Yi Quan, avec l’acteur martial Philip Ng Wan Lung servant comme présentateur.





Le cinéaste et scénariste martial Xu Hao Feng est un adepte du Xing Yi Quan . Dans Grandmaster (2015) le film de Wong Kar Wai que Xu aura coscénarisé, le Xing Yi représente avec le Bagua Zhang, les styles du nord. Le Xing Yi est le style du disciple félon joué par Max Zhang Jin. Celui-ci offre probablement les deux prestations les plus spectaculaires de cet art au cinéma incluant un duel enlevé contre Zhang Ziyi qui emploie le Bagua Zhang contre lui.



Comme Xu Haofeng chorégraphie ces propres films et qu’il est entrainé en Xing Yi, on peut présumer qu’une partie des prestations martiales qu’on retrouve dans ses œuvres repose sur cette technique. Plus particulièrement son deuxième film Judge Archer (2013) qui présente de nombreuses démonstrations de combat à main nue et du maniement de la lance et du bâton.

Yves Gendron (janvier 2018)

SOURCES :

Wikipedia : Xing Yi Quan( français) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Xingyi_quan
Wikipedia Xing Yi quan (Anglais). https://en.wikipedia.org/wiki/Xing_Yi_Quan
The Complete Guide to Kung-Fu Fighting style: Page: 52-55
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Sabre en double croissant de lune
Forme de lame appelée « Lu jiao dao », « Shuang Yue liang dao » ou encore « Yuān yāng yuè » en chinois ce qui veut dire respectivement : Couteaux cornes de cerf, Couteaux double hache ou Haches canard mandarin.



Il s’agit d’une arme spécialisée consistant en deux lames en croissant de lune entrecroisées. Utilisés en paire, ces couteaux, en plus de pouvoir taillader les chairs peuvent bloquer l’arme d’un adversaire et le désarmer d’un revers du bras ou de la main. Employé surtout contre des armes de longue portée comme le sabre, l’épée et la lance. Ils peuvent être utilisés avec vitesse et précision et sont facilement dissimulables sous des vêtements. Ce serait une arme d’origine mandchoue et sont le plus souvent associées avec le style martial Bagua Zhang.



Au cinéma, les sabres doubles croissants ont fait une apparition brève, mais mémorable dans deux films. Dans Tigre et Dragon (2000) c’est l'une des armes employées dans le combat nocturne contre Jade la Hyène alors que dans Final Master (2015) lors de l’affrontement final, c’est l'une des armes employées contre le personnage titre puis utilisée par lui contre ses derniers adversaires.





Yves Gendron (janvier 2018)

Sources :
Wikipédia : (anglais) : https://en.wikipedia.org/wiki/Deer_Horn_Knives
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Bagua Zhang AKA Pa Kua Cang AKA Pakua Chuan
Le Bagua Zhang, (La "paume des huit directions"), est une forme de combat chinois d’origine nordiste considéré comme interne. Il appartient à la même famille « Wudang » que le T’ai chi et le Xing Yi Quan et les théories qui nourrissent sa pratique tiennent du Taoïsme.



Sommaire et faits saillants du style


Tout comme le Tai Chi, le Bagua Zhang emploie des mouvements amples, décontractés, et fluides qui peuvent absorber ou dévier l’attaque d’un adversaire et rédiger sa force contre lui.

Là où le Bagua Zhang se distingue du Tai-chi, c’est dans l’emploi d’une stratégie qui repose sur des déplacements circulaires : le pratiquant peut tourner en cercle autour de l’adversaire tout en accomplissant souvent des rotations du corps sur lui-même. Un cercle dans un cercle. La direction tant des déplacements que des rotations fluctue constamment. Ce double mouvement permet de manœuvrer rapidement et fluidement autour d’un adversaire dans une stratégie d’évitement, de contournement et d’encerclement. Le pratiquant peut ainsi esquiver des attaques et lancer ses propres assauts n’importe où autour d’un adversaire et le surprendre. Les mouvements circulaires permettent aussi de créer de l’élan externe et de l’énergie interne qui peuvent être utilisés contre des adversaires dans des coups ou des prises de projection.


Le trigramme Taoiste base de la stratégie des déplacements dans le bagua Zhang





Comme l’indique le propre nom du style Bagua « Zhang », c’est l’emploi de coup de paumes qui est privilégié et non des poings qui en contractant les muscles du bras gênent la fluidité des gestes. Les mains sont formées en pinces pour permettre des saisies dans des prises immobilisantes ou des projections. Le Bagua comprendrait jusqu’à 64 mouvements distincts.

Les coups de coude sont également utilisés alors que les coups de pieds sont bas afin de ne pas compromettre l’équilibre et la mobilité. Alors que de nombreux styles martiaux (tel le Hung Gar) reposent sur des positions basses solidement ancrées au sol, le Bagua lui utilise des positions hautes et un jeu de jambes dynamique afin de permettre la grande mobilité du pratiquant.

Lien Vidéo

L’arsenal du Bagua comprend la lance, l’épée, le bâton, et le sabre de même qu’une forme de couteau appelé « Croissant de lune ». Le sabre et les lames sont souvent utilisés en paire.


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Le Bagua Zhang est une technique de combat versatile efficace tant au niveau des combats de rue que dans des duels contre d’autres pratiquants martiaux. Toutefois, il contient quelques lacunes notamment au niveau des attaques directes ; c’est pourquoi un pratiquant va souvent apprendre d’autres styles pour compenser notamment l’art Wudang du Xing Yi Quan. En fait, il est très fréquent de voir les pratiquants d’un style maitriser également l’autre.

Histoire
Le Bagua Zhang aurait été fondé au XIXe siècle par Dong Hui -chau (1793-1883). Celui-ci aurait appris les arts martiaux des écoles de son village avant de mener une vie errante au cours de laquelle il aurait appris d’autres styles incluant certains dérivés de concepts taoïstes. Dong aurait fait la synthèse de tout ce qu’il aurait appris pour créer le Bagua. Certains affirment toutefois que Dong aura moins fondé le Bagua que disséminer un style jusque-là transmis entre sectes taoïstes.


Dong Hui-Chau


Après une vie aventureuse (plus tard sujette à des récits folkloriques et des romans-feuilletons) Dong a fait en 1863 une démonstration de son art à un prince de la dynastie Qing. Impressionné, celui-ci l’aurait alors élevé au rang d’instructeur, responsable entre autres de former les gardes du corps de la famille impériale. Dong aurait également formé ses propres disciples, mais ne leur aurait pas toujours donné le même entrainement.

Comme ses disciples sont allés dans leurs propres directions pour développer leurs techniques, cela fait que le Bagua Zhang ne forme pas un style unifié, mais il est constitué d’une grande variété de branches : Fu, Cheng, Liang, Gao, Jiang, etc. Le concept « circulaire » du Bagua est commun à tous, mais chaque école a des techniques distinctes. Tel style par exemple est centré sur des prises de projection alors qu’une autre va favoriser l’emploi de coup de paume et ainsi de suite.

De nos jours, le Bagua Zhang est pratiqué et enseigné partout sur la planète tant en Chine qu’en Occident. Un maitre important dans la variante « Fu » du Bagua Zhang et vivant dans la région de Boston aux É.-U. est Bow-Sim Mark la mère de l’acteur martial Donnie Yen (3eme photo ci-dessous)



Dans la culture populaire

Le ciné kung-fu hongkongais des années 70 favorisant les styles sudistes tels le hung-gar de même que les formes animales imagées (tigre, singe) le Bagua d’origine nordiste ne semble pas avoir fait de grandes apparitions au cours de cette époque. Ceci dit, le concept de combat en huit trigrammes est lui représenté dans les films Shaolin Vs Wu Tang (1982) et Eight Diagram Pole Fighter (1984) tous deux de Lau Kar Leung. Si ces films représentent véritablement des techniques de bâton ou d’épée tiré du Bagua, c'est une autre histoire... mais la chorégraphie que l’on retrouve dans ces films et qui joue sur des mouvements circulaires est des plus relevés.

Le Bagua Zhang apparait plus souvent dans les films kung-fu chinois des années 80 tel le Champion de Tianjin (83) ou Undaunted Wudang (83) Le Bagua est aussi un style appris par Jet Li et il s’en sert dans quelques-uns de ses films notamment Martial arts of Shaolin (85) et surtout The One (2001). Ce dernier film présente un duel Bagua Zhang vs Xi Ying Quang. Le film Grandmaster (2013) de Wong Kar Wai présente également un autre duel Bagua vs Xing Yi de même qu’une confrontation Bagua vs Wing Chun entre les deux vedettes du film Tony Leung Chiu Wai et Zhang Ziyi. Un duel Bagua vs Wing Chun est aussi présenté dans Ip Man 2 (2010) dans lequel le personnage titre est confronté à un maitre de Bagua incarner par Fung Hak On



Le Bagua est un des styles appris par le cinéaste martial contemporain Xu Haofeng (qui a également agis comme conseiller martial dans Grandmaster) et on retrouve probablement quelques techniques de ce style dans ses films.

En dehors du cinéma, le Bagua Zhang a également fait des apparitions dans d’autres formes de culture populaire. Le jeu vidéo Tekken de même que le manga Naruto présente par exemple des personnages pratiquant cet art. En 2003, une série TV américaine Black Sash présentait un maitre martial joué par Russell Wong enseignant le Bagua a de jeunes américains. Elle fut annulée après seulement 6 épisodes. Le Bagua Zhang est également le style martial employé pour représenter la maitrise de l’air (« airbending ») dans la série animée Avatar.



You Tube contient plusieurs dizaines de vidéos présentant des démonstrations et des tutorats de Bagua Zhang de partout à travers le monde.

Yves Gendron (janvier 2018)

Sources :
Wikipedia : Bagua Zhang (français) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ba_Gua_Zhang
Wikipedia Bagua Zhang (Anglais). https://en.wikipedia.org/wiki/Baguazhang
Kung-Fu Fighting style.
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Wen-Yi-Pian/Films Wen-yi
Wen-Yi-Pian est le nom communément donné au mélodrame chinois dont le récit se déroule à une époque contemporaine ou récente, qui est donc distinct des mélos en costumes. De nombreux grands classiques du cinéma de Chine, Hong Kong ou Taïwan sont des Wen-yi-pians ou ont été influencés par ce genre tels Spring in a Small Town (1948), The Kid (1950), Mambo Girl (1956), Love Without End (1961), C'est La Vie, Mon Cheri (1992), Comrades, Almost A Love Story (1995), Lust, Caution (2006) et le cinéma de Wong Kar Wai.



"Wen-yi" est l’amalgame de deux mots : "Wenxue" et "Yishu", qui signifient respectivement "art" et "littérature". Le terme "wen" signifiant « civil » s'oppose à "wu xia", c'est à dire aux récits martiaux. Au début du cinéma chinois, les mélodrames étaient généralement appelés « wenming-xi-pian» (drame civil). C'est à Shanghai (le Hollywood de l'orient) au cours de la guerre sino-japonaise (1937-45) que l’appellation "wen-yi-pian" commença à être employé pour désigner d'abord des adaptions de romans occidentaux ou chinois. Ce n'est que plus tard que le terme vint également à désigner des films «artistiques» ou au sujet contemporain.

En fait, le terme de "wen-yi" est assez vague, un peu fourre-tout même, et peut désigner toutes sortes de films : tant des adaptations littéraires très classes, que des romances larmoyantes, des tragi-comédies familiales ou même des films musicaux. Ce que ces films "wen-yi" ont en commun, ce sont plusieurs traits propres au mélodrames : des récits de drames familiaux ou d'amours tragiques remplis de situations et de personnages convenus, le tout raconté et joué avec une certaines emphase dramatique et remplis de pathos.

L'age d'or du Wen-yi.
Les années 50 et 60 marquèrent l'age d'or du "wen-yi-pian" dans le cinéma de Hong-Kong. Des récits de malheurs subis par une famille ou des amoureux étaient grandement appréciés par un public (féminin pour la plupart), lui-même fortement marqué par les multiples tragédies de l'époque (de la guerre sino-japonaise à la guerre civile et l'exode massif des réfugies fuyant guerre et tyrannie).

Parmi tous les studios de Hong-Kong, ce sont ceux de la MP & GI Co. Ltd et de la Shaw Brothers qui se sont le plus distingués dans le "wen-yi-pian", les premiers notamment dans une série de comédies familiales ou musicales mélo-dramatiques : Mambo Girl (1957), Our Sister Hedy (1957), Wild, Wild Rose (1960), les seconds dans des grands mélos aussi tragiques que prestigieux (Love Without End (1961), Vermilion Door (1965), Blue And The Black (1966), My Dream Boat (1967) mettant en vedette les grandes vedettes de l'époque (Linda Lin Dai, Kwan Shan, Li Lihua, Ivy Ling Po etc). Presque tous les metteurs en scène de la Shaw tâtèrent du "wen-yi-pian" à un moment ou un autre et certains même étaient des spécialistes du genre tels Doe Chin, Law Chun et Chun Kim.

Bien que ne disposant pas des moyens ou de l'expertise technique des studios mandarins, le cinéma de langue cantonaise étaient également très prolifique en films "wen-yi". En fait, la crudité technique des films ajoutée au jeu truculent des acteurs donnaient souvent à ces films une grande véracité dramatique. C'est dans ce type de films qu'un jeune Bruce Lee s'est d'abord fait connaître, surtout dans des rôles d'orphelins.



Le cinéma "Wen-yi" commença à tomber en désuétude à Hong Kong à partir de la fin des années 60, supplanté par le cinéma "wuxia", de même que l’afflux d'un public masculin plus jeune. Bien qu'il demeura un genre très populaire, il ne retrouva plus jamais sa domination d’antan. Toutefois, le "Wen-yi-pian" continua d'être le genre de prédilection d'un autre cinéma national chinois : celui de Taïwan, et c'est d'ailleurs dans les "Wen-yi-pian" taiwanais prenant habituellement la forme de drames amoureux larmoyant, que l'actrice Brigitte Lin se distingua pendant la première moitié de sa carrière.



Le "wen yi" d'hier et d'aujourd'hui
Une forme particulière de "wen-yi-pian" sont ceux tirés de romans ou de films datant des années 30/40 situés à Shanghai ou Hong Kong et qui par leur récit tragique et leur atmosphère ont un lustre romantique particulier. Love in a Fallen City (1984), Center Stage (1992), Lust, Caution (2007) sont les titres les plus connus de ce type de "Wen-yi-pian" et la plupart sont des adaptions de la grande romancière Eileen Chang qui fut elle même une scénariste de "wen yi-pian" dans les années 40.



Encore de nos jours, le "wen-yi pian" continue d'être un genre très populaire. Des cinéastes aussi importants et différents que Ann Hui, Johnnie To Kei Fung, Peter Chan Ho Sun. Ang Lee et Derek Yee auront tâté du "Wen Yi" à plusieurs reprises dans leurs carrières. Toute l'oeuvre de Stanley Kwan est marqué du sceau du "Wen-yi-pian" et l'on pourrait décrire les films de Wong Kar Wai spécialement In the Mood for Love, comme des "Wen-yi-pians" post-modernes.



Autres titres

Spring in a Small Town; (1948) : Longtemps banni des écrans par le régime communiste, ce film est depuis réputé être le meilleur film chinois de tous les temps. Le cinéaste Tian Zhuang Zhuangen a fait un remake en 2002 : Springtime in a small Town.

The Kid (1950), Thunderstorm (1957), Orphan (1958) sont des "Wen-yi-pians" cantonais mettant en vedette un jeune Bruce Lee.

All About Ah Long (1988) : un "wen-yi-pian" de Johnnie To Kei Fung mettant en vedette Chow Yun-fat et Sylvia Chang.

Starry is the night (1988), Song of the Exile (1990), My American Grandson (1990) : des "wen-yi-pians" contemporains de Ann Hui, qui a également mis en scène des roman de Eileen Chan : Love in a Fallen City (1984) et Eighteen Springs (1997).

Pushing hands (1992), Wedding Banquet (1993), Eat drink man woman (1995) est une trilogie "wen-yi" de Ang Lee qui a également mis en scène une autre récit de Eileen Chan : Lust, Caution (2007).

He's A Woman, She's A Man(1993) Comrades, Almost A Love Story (1996), Perhaps Love (2005). Trois "wen-yi-pians" au sujet et traitement très differents par Peter Chan Ho Sun.

Women (1985), Center Stage (1992) Red Rose, White Rose(1994), Hold you tight (1997), Lan Yu (2001), Everlasting Regret (2005). Wen-yi-pians de Stanley Kwan. Lan Yu est réputé être le premier wen-yi gai.

Sources :
Stephen Teo: Hong Kong; The Extra Dimension.
Stephen Teo: The Chinese Melodrama:The wenyi genre.

Yves Gendron (Novembre 2012)
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Pavillon de l’Ouest (le)
Titre chinois Xīxiāngjì Traduction intégrale: « Chronique de la romance de la chambre de l’ouest » en anglais « Romance of the West Chamber »

Le Pavillon de l’Ouest est la pièce la plus renommée du théâtre classique chinois. Datant de la dynastie Yuan au XIII/XIV siècle, son immense popularité à travers les âges a fait de l’histoire d’amour de ses protagonistes une des plus célèbres de la culture chinoise au même titre que les amants papillons et la septième fée du ciel.

Lors d’une visite dans un temple bouddhiste, le jeune lettré Zhang Junru croise une très jolie demoiselle dont il tombe aussitôt amoureux. Il s'agit de Cui Ying Ying la fille d'un premier ministre défunt qui réside au temple avec sa famille.

Zhang aimerait bien la courtiser mais la jeune fille est confinée dans une petite cour intérieure du temple avec pour seule amie sa dame de compagnie Hung Niang. Zhang parvient néanmoins à s'installer dans un pavillon (le pavillon de l'ouest du titre) adjacent à la cour où réside Ying Ying. Bien que séparé d’un mur, ils parviennent à échanger des vers de poésie. Les choses se précipitent lorsque le chef d’une troupe de bandits ayant entendu parler de la grande beauté de Ying Ying vient assiéger le temple et exige qu’on lui remette la belle. La mère de cette dernière promet la main de sa fille à quiconque parvient à la sauver de ce sort funeste. Une ruse de Zhang sauve la demoiselle mais la mère snob renie sa promesse. Il faudra toute la ruse de Hung Niang, soucieuse d’assurer le bonheur de sa maitresse, pour que les deux amoureux parviennent à unir leurs destinées.




À l’origine, l’histoire d’amour entre Zhang Junru et Cui Ying Ying était une nouvelle : "la Biographie de Yingying" écrite par le lettré Yuan Zhen durant la dynastie Tang et basée, dit-on, sur un amour de jeunesse. Très populaire, la trame a été reprise par des conteurs successifs sous forme de poèmes ou de ballades qui auront étoffé la trame originale en plus de changer le dénouement. Le dramaturge Wang Shifu a rédigé une version théâtrale de l’histoire vers le XIII/XIVeme siècle qui est devenue un classique du répertoire chinois et a été à son tour réapproprié par d’autres sous la forme de suites, de remakes, d’opéra en dialecte locaux et même de parodies. Dans certaines versions, Zhang est interprété par une actrice travestie.

Extraits de la pièce sur Youtube :



L’attrait de Pavillon tient d’une part à son langage fleurit et gracieux qui rend fort touchant l’amour sincère entre les jeune gens. Il y a également une dimension subversive car la relation amoureuse se développe hors des liens d’un mariage arrangé par la famille, et bien qu’il y ait des obstacles, connaît un dénouement heureux contrairement à la norme des histoires romantiques chinoise qui finissent souvent en tragédie. Pavillon fonctionne donc a la fois comme ode poétique à l’amour, comme mélodrame et comme critique d’une certaine morale traditionnelle. Ce sont les raisons de la grande popularité de la pièce depuis sa création jusqu'à nos jours mais également de sa réputation sulfureuse longtemps tenu par nombre de bien pensants confucéens qui y voyait un ouvrage licencieux. Un lettré du XVI siècle l’a même décrié « comme une œuvre enseignant la débauche » et la pièce aura été interdite à de nombreuses reprises au fil des siècles. La controverse entourant Pavillon n’a pourtant pas diminué sa popularité ou sa grande influence sur la littérature et même la critique littéraire. Un des épisodes les plus fameux d’un autre grand classique littéraire le célébrissime « Rêve dans la chambre rouge » montre deux amoureux réciter des extrais de Pavillon comme si ils goutaient un fruit défendu. Des moments clés de la pièce ont fréquemment été sujet de peinture, de poésie et plus récemment de livres illustré. Même de nos jours tout chinois le moindrement éduquer connaît l’histoire et ces morceaux les plus célèbres.



Le Pavillon de l’ouest a été adapté au cinéma à bien des reprises, la HKMDB reporte presqu’une douzaine de titres et on peut supposer qu’il y en a eut probablement quelques autres. La plus vieille version connue date de 1927 et a été édité sous format DVD par Cinéma Epoch en 2007. La pièce a également été adaptée à cinq reprises dans les années 50. Pavillon a même été adapté en film de CAT IIII avec Elvis Tsui en 1997. Les Shaw Brothers ont également fait une version Huangmei Diao en 1965 avec la grande vedette du genre à l’époque Ivy Ling Po jouant Zhang Junru, et les débutantes Fang Ying et Li Ching dans les rôles de Ying Ying et Huang Niang respectivement.



Yves Gendron (Décembre 2010)

Source: Wikipedia: Romance of the West Chamber

Filmographie.

Romance Of The Western Chamber (1927)
The West Chamber Then and Now (1937)
West Chamber (1940)
Romance Of The West Chamber (1947)
The New West Chamber (1953)
Romance In The West Chamber (1955)
Romance At The Western Chamber (1956)
Romance Of Western Chamber (1956)
West Chamber
West Chamber(1965)
Romance Of The West Chamber (1997)
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Yanggang
Yanggang est un mot chinois qui comporte deux notions, la loyauté et la masculinité ou le machisme. Ce mot fait référence à l'esthétisme et aux thèmes des films d'arts martiaux de Chang Cheh. Ses jeunes anti-héros machos, souvent trahis par une autorité corrompue, sont des rebelles ou des outsiders mais qui suivent un code d’honneur (yi) et respectent la fraternité et la loyauté. Ces héros vaillants sont souvent très doués pour le kung fu, le combat à main nu ou avec des couteaux, et n'hésitent pas à affronter une multitude d'assaillants. Bien qu'ils soient talentueux et durs à cuir, les héros des films de yanggang sont voués à souffrir atrocement et parfois mourir de façon violente. Sang, douleur, et beauté masculine idéalisée (les héros montrent souvent leur beau torse) sont des composantes essentielles de l'esthétique du film de yanggang. Les héros se sacrifient pour leurs frères (d'armes ou de sang) et pour mettre fin à la corruption. De fait, ils se soumettent à un idéal plus important que leur vie, rendant leur tragique fin cathartique.


Ti Lung dans The Duel


Les films de yanggang de Chang Cheh de la fin des années 1960 (One-Armed Swordsman) et du début des 1970s (Vengeance !; The Five Venoms) étaient créés en réaction à la domination dans le cinéma de Hong Kong des héroïnes de wu xia pian qui sauvaient généralement un personnage masculin plutôt faible. Le film de yanggang a ouvert la voie à un cinéma dominé par des personnages masculins forts et une des représentations extrêmes de ce style est le sous-genre du heroic bloodshed, ou les armes à feux remplacent les sabres. John Woo, ancien assistant réalisateur de Chang Cheh a initié la mode du heroic bloodshed avec A Better Tomorrow (1986) et The Killer (1989).

Sylvia Rorem (août 2010)

Source : Chang Cheh's Revolution in Masculine Violence, A Preface by Sek Kei, in Chang Cheh: A Memoir, English Editor: Agnes Lam, published by the Hong Kong Film Archive, 2004.
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Éventail / Tie Shan /Tessen
Utilisé plus couramment pour éventer et comme accessoire mondain ou artistique, l’éventail fait également partie de l’arsenal d’armes de nombreux arts martiaux asiatiques. Le folklore et la littérature wuxia sont remplis de personnages maniant l’éventail de fer appelé «Tie Shan» en chinois. . Le cinéma wuxia ou kung-fu a également présenté à de nombreuses reprises des séquences de combat qui mettent l’éventail à l’honneur

À la base, l’éventail martial est un éventail repliant qui est lui-même une invention japonaise datant du 8eme siècle, importé en Chine au 9eme mais qui se popularise surtout à partir de la dynastie Ming au XIV siècle. L’emploi de l’éventail comme arme trouve probablement son origine dans l’utilité pour des guerriers ou des nobles d’avoir une arme déguisée en accessoire usuel pour se défendre en cas de guet-apens. Au Japon les samouraïs ont ainsi développé quantité de techniques de protection et de contre-attaque afin de se défendre ou de protéger leurs seigneurs. Les éventails étaient souvent utilisés comme fanions sur les champs de bataille pour que les généraux communiquent des instructions à leurs troupes. Ils pouvaient également s’en servir pour bloquer des flèches ou un sabre si un soldat ennemi parvenait jusqu'à eux. Le folklore martial japonais a retenu de nombreux exploits de samouraïs ou de seigneur de guerre faisant usage du « Tessen » (nom de l’éventail martial japonais).


Un éventail replié peut servir comme un bâton pour frapper ou darder un adversaire aux parties sensibles du corps tel le visage, le cou, les chevilles ou les mollets. Il peut également servir à bloquer des projectiles ou des armes contondantes. Un éventail déployé peut servir à dissimuler les gestes d’un combattant ou encore à distraire l’attention ou gêner les mouvements d’un adversaire. Un éventail déployé muni de piques ou de lames peut s’avérer extrêmement dangereux mais même le rebord coupant de la toile en papier d’un éventail peut affliger de sérieuses entailles à un adversaire. Certains éventails peuvent être munis de lames projectiles glissés entre deux toiles de papier qui sont lancées avec acuité d’un mouvement du bras. Le wushu chinois moderne a développé le maniement de l’éventail pour en faire des ballets martiaux. L’éventail est également un accessoire usuel dans des exercices de Tai Chi ou d’autres styles de kung-fu dits internes.

Malgré leur nom usuel « d’éventail de fer » les éventails martiaux sont le plus souvent faites de pièces de bois, et de papier ou de tissus bien que certains peuvent être en effet être fabriqués, en partie ou complètement, de pièces de métal. Quels que soient les matériaux utilisés, les éventails martiaux n’en demeurent pas moins des armes assez fragiles, qui demandent beaucoup d’expertise pour être employés efficacement.

L’éventail est un accessoire quasi omniprésent dans les films historiques, wuxia ou huangmei diao. Leurs apparences et la manière dont ils sont manipulés par l’acteur joue souvent un rôle dans la caractérisation d’un personnage selon des codes théâtraux hérités de l’opéra chinois. L’éventail est ainsi souvent l’accessoire de prédilection des personnages de jeunes érudits dans les huangmeng diao (incarnés la plupart du temps par par Ivy Ling Po dans les productions des Shaw Brothers) ou encore de méchants distingués et perfides dont Tigre de Jade du film Hirondelle d'Or représente l’archétype. Ce dernier se sert de son éventail pour envoyer des signaux à ses hommes et même pour projeter des dards empoisonnés. L’héroïne titulaire et un autre bandit font également usage d’éventail dans le film.

Un personnage du récit épique; les Voyages vers l’ouest est appelé « la Princesse Éventail de fer » (Tie shan gong zhu), qui avec son éventail magique géant peut susciter des rafales de vents puissants. Le personnage et son éventail apparaissent dans le deuxième film du cycle du Voyage vers l’ouest produit par les Shaw Brothers dans les années 60 ; de même que dans un dessin animé chinois datant de 1941 tout deux intitulés en anglais; Princess Iron Fan, La Princesse apparaît aussi dans Chinese Odyssey II : Cinderella

Malgré l’omniprésence de l’éventail au cinéma, son emploi comme arme martiale s’avère rare pendant longtemps; la majeur partie de l’ère wuxia pian puis kung-fu des années 60/70 en fait. Une exception notable sont les petites passes d’éventail par l’acteur martial Fu Sheng dans Heroes Two. Par contre c’est un véritable déferlement d’éventail martial qui survient au tournant des années 80. À l’époque des cascadeurs et chorégraphes tous de véritables artistes martiaux ou formés à l’opéra chinois dominent alors le ciné kung-fu comme vedettes et metteurs en scène, et ils s’ingénient à créer des affrontements enlevés en usant de tout le répertoire d’armes kung-fu incluant l’éventail. Dument entrainés à manier l’éventail soit pour l’opéra soit dans des écoles martiales, les acteurs kung-fu de l’époque faisaient des prestations éblouissantes.

Parmi les affrontements d’éventail les plus notables de cette déferlante on retiendra le duel clandestin dans Dirty Ho de Lau Kar Leung dans lequel Johnny Wang Lung Wei cherche à tuer Gordon Liu avec des bottes secrètes dissimulées par un éventail. Magnificent Butcher de Yuen Woo Ping voit Yuen Biao affronter Lam Ching Ying pourvu d’un éventail tourbillonnant. Le film Kung Fu Genius de Wilson Tong se conclut par un duel d’éventail entre le héros Cliff Lok Kam Tung et un tueur joué par Tong lui-même. Tong a également filmé un duel épée Vs éventail entre Angela Mao Ying et Fung Hak On dans Snake Deadly Act. Jackie Chan quant à lui a fait également un emploi burlesque de l’éventail martial dans son film Young Master. Tous ces films ont été tournés dans une période d’un peu moins d’un an entre 1979 et 1980.


À la même époque, des démonstrations notables d’éventails apparaissent également dans de nombreux wu xia pian produit par la Shaw Brothers tels Sentimental Swordsman, Rendezvous With Death, et Human Lanterns tous chorégraphiés par Tong Gaai lui aussi issu de l’opéra et qui vit des acteurs comme Ti Lung, Chen Kuan Tai ou le cascadeur Yuen Wah employer l’éventail.

En dehors de ce bref mais éclatant interlude, les démonstrations postérieures notables d’éventails martiaux au cinéma incluent l’affrontement Yukari Oshima et Jeff Falcon dans Outlaw Brothers et celui de Jackie Chan contre la femme fatale jouée par Yukie Kudo dans Rush Hour 3. Un éventail muni de dagues fait une apparition éclair à la toute fin du film d’action français/semi hongkongais ; Le Pacte des loups le temps pour le personnage de Monica Bellucci de transpercer une gorge.



Parmi les apparitions non martiales de l’éventail dans le cinéma hongkongais, on peut aussi retenir l’éventail du général vietnamien machiavéliquement pittoresque joué par Yuen Wah dans Eastern Condors, et les éventails utilisés par Jackie Chan et Jet Li dans leurs films sur Wong Fei-hong : Drunken Master II et Once Upon A Time In China et sur lesquels ont été inscrits des messages patriotiques ou édifiants. Stephen Chow a utilisé à quelques reprises un éventail à des fins comiques dans ses comédies historiques (Justice My Fool, Flirting Scholar, King Of Beggars). Le second loubard à être bastonné par Zhang Ziyi dans la fameuse scène de l’auberge de Crouching Tiger, Hidden Dragon est armé d’un éventail fer mais n’a pas le temps de s’en servir, juste de faire une pose. Zhang Ziyi elle-même fait une danse de geisha avec éventails dans la production américaine Memoirs Of A Geisha
Memoirs of a Geisha


Les Éventail de fer sur YouTube



Yves Gendron (Mai 2010)

Sources : Wikipédia
Samurai The Story of a Warriar Tradition
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Fléau à trois Branches
En chinois sān jié gùn, aussi appelé bâton articulé en français, three section staff ou encore, triple iron en anglais. Trois bâtons d’environ 60 cm chacun, reliés ensemble par des chaines ce qui crée un arme puissante et versatile qui tient autant du bâton que du fléau.



l peut servir pour frapper et bloquer comme un bâton mais étant articulé, il peut atteindre des zones hors d’attente d’un bâton conventionnel en contournant l’obstacle, un bouclier par exemple. En faisant des moulinets le bâton peut servir à repousser des adversaires, comme fléau il peut servir a frapper un adversaire sur une bonne distance. L’emploi des chaines et des bâtons peut servir à entraver l’arme, les bras ou les jambes d’un adversaire et même l’étrangler. Malgré sa puissance et sa versatilité, le fléau n’est pas une arme répandue, son apprentissage étant long et difficile et il est dangereux à manier même pour un expert. Celui-ci doit en effet toujours faire attention de ne pas faire une fausse manœuvre, ce qui constitue une distraction dangereuse sur un champ de bataille. En conséquence, le bâton articulé sert plus d’arme d’auto-défense et non de guerre comme la lance ou l’épée.



L’invention du fléau à trois branches est attribuée par certains au Moine Shaolin San de au 18eme siècle. Une légende moderne veut aussi que l’arme ait été popularisée par l’empereur martial Taizu des Song au Xeme siècle (une arme décrite dans le roman les Trois Royaumes ressemble au fléau). Une des écoles de karaté d’Okinawa le Matayoshi Kobudo a le bâton articulé parmi son répertoire d’armes, introduite dans les années 30 par un maître qui a séjourné en Chine. Cette version du fléau à les bâtons plus courts mais aussi plus épais. Avec les nouvelles techniques du wu-shu chinois, la manipulation du fléau a été modifiée non plus pour servir aux combats mais pour des démonstrations de figures acrobatiques.



Le sān jié gùn est l’une des armes martiales les plus spectaculaires du ciné kung-fu. C’est le maitre chorégraphe et cinéaste Lau Kar Leung qui en a fait l’emploi le plus constant et le plus virtuose. Le fléau est l’arme du méchant dans New One-Armed Swordsman (film de Chang Cheh co-chorégraphié par Lau) bien que son emploi subit les contraintes de quelques effets spéciaux Le fléau fait une brève apparition dans une scène de Executioners From Shaolin manipulé par Lau Kar Leung lui-même dans un petit caméo de 15 secondes.

Le fléau est introduit pour de bon dans 36th Chamber Of Shaolin qui raconte l’histoire du moine San De, inventeur de l’arme selon certaines traditions. C’est lorsque San De casse accidentellement une tige de bambou en trois sections que l’idée lui vient pour le fléau. Il teste ensuite sa nouvelle invention dans un duel mémorable contre un moine martial joué par Lee Hoi San armée de couteaux papillons. Comme il se doit avec une chorégraphie de Lau Kar Leung, le combat est non seulement très enlevé, mais il démontre les multiples usages possibles du bâton articulé. Bien qu'étant artiste martial émérite, Gordon Liu Chia Hui n’était pas familier dans l’emploi du fléau et a subi de nombreuses meurtrissures pendant le tournage du duel. Ironiquement, le fléau deviendra l’arme iconique de Liu comme l’est le nunchaku pour Bruce Lee.



Le fléau est utilisé dans une poignée d’autres films de Maitre Lau : Shaolin Mantis, Martial Club, et Legendary Weapons of China mais c’est dans Heroes of The East que Lau Kar Leung et Gordon Liu Chia Hui se surpasse vraiment avec un duel endiablé bâton articulé Vs Nunchaku. Liu est doublé par Lau Kar Leung lui-même lors des figures les plus acrobatiques du fléau. Au début des années 90 Maitre Lau fait une démonstration du bâton dans Operation Scorpio après avoir confisqué l’arme de son adversaire joué par Yuen Tak





En dehors des films de Lau Kar Leung, le fléau ne fait que des apparitions épisodiques.. Parmi les plus notables, on retiendra un duel de fléaux entre Sammo Hung et Lau Kar Wing dans Dirty Tiger, Crazy Frog. Le fléau est aussi l’arme du anti héros tragique joué par Ti Lung dans Avenging Eagle, et du vengeur acrobatique joué par Philip Kwok Chung Fung dans Rebel Intruders. Jet Li fait également usage du fléau dans deux ou trois films ; dont Shaolin Temple et le plus récent Fearless.



Yves Gendron (Janvier 2010)
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Zhongguo
Zhongguo est le nom de la Chine pour les chinois. Il est formé de deux mots : « zhong » qui signifie centre ou axe et « guo » qui signifie pays. Zhongguo a été communément traduit en « Empire du Milieu » mais la traduction prosaïque de « pays du centre » est plus révélatrice de la véritable signification du nom.

L’emploi de Zhongguo date de l’antique dynastie Zhao (1122-256), dont la capitale ou le lieu d’origine était vue comme le centre du monde par les anciens Chinois. A partir des périodes dites « Printemps et automnes » (722-481 av JC) et des Royaumes Combattant (481-256) le nom n’a plus qu’une signification historique et culturelle l’état Zhao sétant fracturé en une mosaïque de royaumes féodaux. Il est redevenu une réalité géographique et politique concrète lors de l’unification de l’empire par le premier empereur Qin Shi Huang en 221. Toutefois Zhongguo n’a pas été utilisé comme nom officiel pour l’empire unifié, celui-ci étant plutôt nommé d’après le nom de la dynastie régnante (Empire des Qin puis des Han, des Tang, et ainsi de suite). Zhongguo a continué d’être utilisé pour désigner l’entité géographique et politique de l’empire, et les dynasties successives y ont fait constamment références pour assumer leurs légitimité surtout lors de périodes de divisions et de conquêtes par des peuplades étrangères.



Zhongguo « Le Centre du Monde » tel que le concevaient les ancien chinois



Au fil des siècles, le Zhongguo a reçu plusieurs noms de nations étrangères. Les anciens romains appelaient le pays d’où provenait la soie : Serica, la Chine selon toute probabilité. Marco Polo appelait la Chine; Cathay un mot dérivé de Kithan une ancienne peuplade qui a conquis le nord de la Chine au XI siècle. Marco Polo aurait également introduit l’appellation Cin qui lui était utilisé par les anciens perses. Le nom fait référence soit à la dynastie Qin (III siècle avant JC) ou Jin (V siècle après JC). Au fil des siècles, Cin est devenue Chine, China (chez les nations de langue anglaise) et le préfixe Sina. L’emploi de Cin/Chine a été encouragé en occident par l’établissement de la dynastie Quin au XVII siècle.



Avec l’avènement de nationalisme chinois moderne à la fin du XIX siècle puis la fondation de la République de Chine l’appellation « Zhonghua » a été promu centré sur le concept d’un peuple chinois unifié dans une seule nation et ce malgré les diversités ethniques, et c’est de là que dérivent les noms officiels des deux Chine qui existent de nos jours; La République de Chine à Taiwan Zhōnghuá Míngu et La République Populaire; « Zhōnghuá Rénmín Gònghéguó ». Zhōngguó Dàlù est le terme politiquement neutre utilisé pour désigner la Chine continentale.

Yves Gendron (Janvier 2010)

Source : Wikipedia
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Venoms
Les Venoms (les Venins) est le nom d’une troupe d’acteurs/cascadeurs martiaux promus vedettes par le cinéaste martial Chang Cheh, à partir du film Five Venoms (d’où leur nom). Ils sont apparus en tant que groupe dans presque deux dizaines de films entre 1978 et 82, incluant certains classiques du ciné kung-fu comme Crippled Avengers, Invincible Shaolin et Kid with The Golden Arm. Les Venoms sont Philip Kwok Chung Fung, Lo Meng, Chiang Sheng, Sun Chien et Lu Feng. Un sixième Venom Wai Pak n’est apparu que dans 4 films et n’est donc pas considéré comme un membre à part entière. Kuo, Chiang et Lu sont également les chorégraphes de la plupart des films Venoms.


Artistes martiaux et acrobates émérites, les Venoms se sont impliqués dans des spectacles d’action époustouflants, ce qui avec les scénarios rocambolesques, les costumes bariolés, les gadgets invraisemblables et les carnages sanglants typiques de Chang Cheh ont crée des films martiaux parmi les plus ludiques-baroques-kitchs jamais faits. Dédaignés à Hong-Kong, les films Venoms ont connu un succès culte parmi le fandom kung-fu anglo-saxon. Ce sont eux qui ont surnommé la troupe les Venoms ou Venoms Mob.




Bien que les Venoms jouent des rôles différents de film en film, leurs attributs demeurent ostensiblement les mêmes.


Philip Kwok Chung Fung, le héros au cœur des intrigues; un acrobate martial dont les airs de cabotin dissimule une vaillance et une ruse sans faille. Il est également un des trois Venoms chorégraphes.


Chiang Sheng est le kung-fu kid espiègle qui ajoute souvent une petite dose de comédie qui est la bienvenue. C’est avec Kwok le meilleur acrobate du groupe. Un des Venoms chorégraphe et a également travaillé comme assistant metteur en scène sur la moitié des films Venoms.


Lo Meng est le fier à bras furibond mais sympathique. Chang Cheh adore filmer son corps tout en muscles et également le faire souffrir dans de nombreuses scène d’égorgement bien sanglantes. N’a plus fait que des apparitions occasionnelles après 1980.


Sun Chien est le jeune ténébreux expert en Taekwondo. Adepte tant des coups de pied que des coups fourrés. Chang Cheh ne semble pas s’être intéressé autant à lui qu’aux autres et il est un peu le laissé pour compte du groupe. Tout comme Lo Meng, il ne fait plus que des apparitions occasionellles après 1980.


Lu Feng est l’affreux de service toujours prêt à planter dans autrui une lance ou une hallebarde dont il est un spécialiste. N’a joué un héros que dans deux films. Il est le premier Venoms à servir comme chorégraphe.


Wai Pak c’est l’éphèbe. Ses personnage sont souvent affligés d’une faille intérieure (orgueil, conscience) qui le rend vulnérable et le conduit à un sort funeste. N’est apparu que dans 4 films Venoms


Filmographie :

Five Venoms (78)
Ten Tigers of Kwangtung (78)
Invincible Shaolin (78)
Crippled Avengers (78)
Life Gamble (79)
Shaolin Rescuers (79)
Daredevils (79)
Magnificent Ruffians (79)
Kid With The Golden Arm (79)
Heaven And Hell (80)
Two Champions of Shaolin (80)
Flag of Iron (80)
Rebel Intruders (80)
Legend of the fox (80)
Sword Stained With Royal Blood (81)
Masked Avengers (81)
House of Traps (82)
Ode to Gallantry (82)


Liens :

http://en.wikipedia.org/wiki/Venom_Mob
http://www.myspace.com/venomchambertom
http://drkungfu.free.fr/persosshaw.htm
http://changcheh.0catch.com/ven-film.htm
http://www.cityonfire.com/features/venoms/
http://www.kungfucinema.com/forums/s...ead.php?t=7068


Yves Gendron (Janvier 2010)
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