En 1984, le gouvernement de Grande-Bretagne parvient à un accord rétrocédant Hong-Kong à la Chine pour 1997. En 1985, un comité de consultation est créé pour rédiger puis proposer un modèle de constitution afin de régir la forme de gouvernement et les droits des citoyens (note 42). Le comité est formé de membres éminents de la société de Hong-Kong et Louis Cha est l'un d'eux (note 43). Cela constitue sa première incursion directe dans le domaine politique.

Le comité de consultation, Louis Cha est à l'extrême gauche
C'est en 1988 que le comité présente sa proposition de réformes. Celle-ci est toutefois dénoncée comme trop accommodante envers le gouvernement du régime communiste notamment au niveau du suffrage universel, des élections directes et du choix de chef exécutif.
En novembre 1988, Louis Cha publie trois éditoriaux l'un à la suite de l'autre expliquant ses choix. Il fait remarquer que même les États-Unis la plus grande démocratie dans le monde, n'élit pas son président par vote populaire directe.
La démarche de Cha décuple la controverse, des journalistes et des critiques reprochant à Cha d'utiliser le Ming Pao pour promouvoir ses positions politiques. Cha réplique qu'il a le pouvoir de faire ce qu'il veut avec son journal. Des étudiants contestataires manifestent devant les bureaux du Ming Pao et y brulent des exemplaires du journal. Des éditeurs du journal protestent également en démissionnant de leurs postes. Un reproche particulièrement cinglant vient d'un journaliste Cheung Kwai -yeung auteur d'un livre sur Jin Yong : « Jin Yong and Ming Pao Daily Legend » qui affirme que Cha croit que les médias organisés existent pour servir leurs propriétaires et non le bien publique.
 
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