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Le festival du fantastique : Fantasia 2008
Polars 2/2 - Page 15
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 10/12/2008
Type(s) : Compte rendu
Critique
 
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Personnes :
Johnnie To Kei Fung
Films :
Breaking News
 
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Page 16 : 4 polars séduisants de Johnnie To


Le thriller qu'il soit policier, criminel, historique ou même comique est un genre très couru en Corée du Sud et la majeure partie des productions provenant de ce pays présentées à Fantasia cette année appartiennent à cette catégorie. Elles comprennent entre autres VOICE OF A MURDERER et SEVEN DAYS polars éprouvants portant sur l'enlèvement d'enfants, A LOVE et BEAUTIFUL SUNDAY des thrillers romantiques au dénouement fataliste, THE BUTCHER un film gore porno ou encore WIDE AWAKE une histoire de vengeance traitée à froid. Il y en a une dizaine en tout. En fin de compte, je n'ai pu voir qu'une petite comédie policière : GOING BY THE BOOK et le polar historique SHADOW IN THE PALACE.

Going by the Book *** /4
Le policier Don Man est recruté contre son gré par son chef pour jouer les braqueurs dans une simulation de cambriolage en bande organisée. Consciencieux et perfectionniste il conduira le jeu bien plus loin que le chef de police ne l'avait prévu, lui qui n'y voyait qu'un exercice de relation publique.
 
 

GOING BY THE BOOK est une comédie loufoque et plus qu'un brin satirique qui déconstruit avec humour et ingéniosité le film de preneur d'otages dont les exemples les plus fameux sont UN APRÈS-MIDI DE CHIEN, INSIDE MAN et BREAKING NEWS de Johnnie To. Tout le monde dans le film est au courant qu'il s'agit d'une simulation : otages, policiers et journalistes. Toutefois Don Man est si dédié à son rôle qu'on ne sait pas ou sa tentative de simuler un hold-up plus vrai que nature, va le pousser. C'est de cet imbroglio que naît autant la comédie que la tension dramatique.

C'est un bon principe de base qui permet de s'amuser aux dépens de conventions archi utilisées. Malheureusement, le film s'essouffle vers la fin, gâchée un peu par quelques facilités dans le scénario. On aurait aimé que le film se rende plus loin au lieu de finir plutôt en queue de poisson un brin insatisfaisant. Tout de même dans son ensemble, GOING BY THE BOOK demeure une comédie ingénieuse et sympathique.

 
Shadow in the Palace ***

Se déroulant à la cour d'un empereur de Corée du XVIIIème siècle SHADOW IN THE PALACE se veut autant un polar historique qu'un film de palais avec un point de vue bien singulier. Dans le palais impérial, l'on retrouve une demoiselle de compagnie pendue dans ses appartements. Bien que considéré officiellement comme un suicide, l'infirmière Chun Ryung est convaincue qu'il s'agit d'un meurtre. Son enquête l'amènera à découvrir un terrible secret intimement lié à une lutte d'influence ayant lieu entre la reine mère et une des concubines de l'empereur.

 
 

SHADOW IN THE PALACE est un film qui tant dans le casting que dans l'équipe de production est constitué presque entièrement de femmes. La réalisatrice/co-scénariste Kim Mee Jeung était une assistante dans le film THE KING AND THE CLOWN et elle aura recyclé à bon escient les décors de ce film pour sa propre production. Le (ou la?) scénariste de THE KING, Choi Seok Hwan, a également contribué au scénario de PALACE.

Si KING AND THE CLOWN se distinguait par sa perspective gay de l'histoire impériale, SHADOW IN THE PALACE lui a un point de vue féminin. En effet, comme dit plus haut, presque tous les personnages sont des femmes et lorsqu'un homme apparaît sporadiquement, c'est habituellement pour un rôle accessoire ou fort peu reluisant. Servantes, dames de cour, gouvernantes et concubines sont les actrices du récit. Ils constituent les rouages indispensables dans la bonne marche d'un palais, mais sont considérées comme tout à fait insignifiantes par les puissants et qui ne leur ont laissé presque aucune trace dans l'histoire. Ce sont les ombres du palais (le titre du film en Coréen " GOONGNYE " est encore plus explicite puisqu'il signifie " Femmes du palais ").

Si la perspective du film est féminine, il est loin d'être féministe. Derrière une vie de cour luxueuse et parfaitement ordonnée, SHADOW IN THE PALACE dépeint un monde empoisonné régi par le soucis des apparences, une hiérarchie stricte avec des sentiments aussi peu bénins que l'envie, la mesquinerie et la cruauté. Tendresse et compassion n'y ont presque pas sa place et l'amour n'est le plus souvent qu'un leurre dangereux.

 
 

En fait, pour moi, il devient très vite évident que l'intrigue policière, bien qu'assez adroitement ficelée, n'est qu'un prétexte pour accrocher le lecteur et mettre en lumière ce monde oppressant. La force du film c'est justement qu'il réussit avec brio à concrétiser l'ambiance ténébreuse et étouffante de cet univers tant dans son récit et ses personnages que sa direction photo, sa mise en scène et ses décors. SHADOW IN THE PALACE s'avère donc à bien des niveaux un superbe film avec de nombreuses scènes saisissantes tant dramatiquement que visuellement.

 
 

Malheureusement, SHADOW IN THE PALACE souffre d'un problème également rencontré dans THE DETECTIVE soit l'apparition de fantôme qui fait évoluer le film du polar vers le thriller surnaturel de style "cinéma Japonais". Vue l'ambiance déjà sinistre et ténébreuse du film, l'apparition de fantômes n'est pas aussi incongrue que dans THE DETECTIVE mais c'est quand même un virage facile et superflu du récit d'autant plus que les scènes d'apparition font dans l'archi convenu. J'ai aussi trouvé que le personnage de l'enquêteuse posait un peu problème. Bien qu'on lui ait créé un passé trouble et douloureux pour justifier sa détermination, la démarche qu'elle entreprend et son comportement ne sont guère crédibles dans un environnement aussi strictement régi que la cour. Comme l'intrigue policière, c'est un personnage prétexte qui tranche peut-être un peu trop.

 
 

Malgré ces quelques défauts regrettables, cela ne diminue en rien la force de SHADOW IN THE PALACE dans sa description d'une société féminine miniature aussi secrète qu'implacable. Certains bouts de scènes ou images sont saisissants. Bien qu'un brin insatisfaisant, j'ai donc été quand même séduit et j'espère que la réalisatrice, qui en était là qu'à son premier film, sera offrir plus tard des oeuvres tout aussi fortes et plus consistantes.

 
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