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Le festival du fantastique : Fantasia 2008
Partie 3 : Adaptation et mutation 2/5 - Page 19
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 10/12/2008
Type(s) : Compte rendu
Critique
 
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X CROSS ***

X CROSS raconte la nuit d'effroi de deux jeunes voyageuses qui arrivées dans un petit village reculé se trouvent être bientôt pourchassées par ses habitants adeptes d’un culte pratiquant les sacrifices humains.


 

X CROSS possède la même prémisse qu’un célèbre film culte britannique mettant en vedette Christopher Lee : THE WICKER MAN . À cause de cette familiarité de sujet, j'étais initialement assez appréhensif vis-à-vis du film, craignant que malgré son suspense tendu et une bonne création d'atmosphère, il ne consiste qu’en une longue poursuite archi prévisible. Toutefois, X CROSS s’est trouvé être très tôt rehaussé par l’emploi de nombreuses astuces qui dynamisent le récit comme l'emploi constant de téléphones portables, de retours en arrière et d'alternances des protagonistes. Cette stratégie narrative crée toute sorte de quiproquos dont certains mettent en doute la fiabilité de nombreux personnages. C’est que l’héroïne principale, en se rendant au village, est tombée dans un traquenard. Mais qui l’a tendu ? Est-ce son petit ami, sa copine qui l’accompagne ou le mystérieux interlocuteur qui communique avec elle avec un cellulaire ? Grâce à ces retournements, le suspense se trouve accentué et ajoute une touche d’humour qui est bienvenue. 

 
 

Et puis voilà qu’à mi-chemin on introduit une lolita gothique furibonde qui armée de cisailles géantes attaque sans relâche une des héroïnes du film. À partir de ce moment X CROSS balance l’horreur pure pour jouer plutôt la carte du grotesque loufoque résultant en un cocktail déconcertant de burlesque, d'effroi, de suspense et d’action. Si le récit perd alors en tension dramatique, il devient par contre beaucoup plus tordant dans ces exagérations comiques.

 
 

X CROSS a été adapté d’un roman fantastique par Kenta Fukasaku, fils du célèbre cinéaste Kinji Fukasaku. J’aimerais bien savoir si le personnage de la lolita et la tournure comique du film proviennent de l’œuvre d’origine ou s'ils ont été ajoutés par Fukasaku. Je pencherais pour la seconde hypothèse, mais je n'ai pas le moyen de la confirmer. Si la tournure comique de X CROSS pourrait potentiellement décevoir ceux qui recherchent un film d’horreur pur, pour ma part ce changement m’a ravi et j’ai beaucoup plus apprécié ce film que d’autres du même acabit vu au festival comme TRAILER PARK OF TERROR et BABYSITTER WANTED.  Sans être un grand film, X CROSS vaut le détour pour ceux qui veulent combiner sueur froide et rigolade.

 

 

 

THE SHADOW SPIRIT ***

Tiré d'un best-seller fantastique japonais, THE SHADOW SPIRIT combine le mystère, le macabre et même la science-fiction, le tout parsemé d'humour. L'histoire implique entre autres un tueur en série coupeur de bras de lycéennes, un détective psychique pouvant lire les mémoires, une secte d'une boite sacrée, un libraire qui se veut aussi un exorciste sceptique, une actrice éplorée par le sort terrible de son enfant et un savant fou. Récit comprenant une douzaine de personnages principaux et deux à trois intrigues parallèles qui se recoupent toutes pour la fin, THE SHADOW SPIRIT a été manifestement conçu pour un public déjà familier avec l'univers du roman original et ses personnages. Pour un public occidental ne connaissant pas la source de l'histoire, le récit s’avère un peu difficile à suivre d'autant plus qu'il y a d’amples références au folklore démoniaque japonais (les Yôkais), de même que l'oeuvre du romancier policier japonais Edogawa Rampo.

 
 

Toutefois même si saisir complètement les tenants et aboutissements de l’histoire s’avère une tâche laborieuse, le récit n’en est pas moins captivant par son mélange d'atmosphère sinistre, de mystère et d'humour. Le film a clairement bénéficié d'un budget confortable (permettant une superbe reconstitution du Japon des années 50) et d'un cinéaste de talent. Il s’agit de Masato Harada qui signe également l’adaptation. Il y une dizaine d’années, Fantasia avait présenté un de ses meilleurs films KAMIKAZE TAXI, sorte de road movie yakuza à la fois truculent et mélancolique qui fustigeait le racisme japonais. Cinéaste indéniablement talentueux Mr Harda n’a pas encore eu droit à la reconnaissance culte de ses contemporains Takashi Miike, Takeshi Kitano et Sono Sion ce que je trouve un peu dommage. THE SHADOW SPIRIT m’as semblé être une œuvre beaucoup moins personnelle que TAXI mais où le talent de Harada pour les atmosphères et sa touche décontractée transparaît. Devant tant d’effort déployé, je regrette un peu de n’avoir pas pu adhérer davantage au film. Comme un des personnages du film est une actrice très célèbre, cela a permis à Harada de rendre un petit hommage au vieux cinéma classique japonais soit en montrant des scènes de film inventé pastichant le style de l'époque ou en faisant visiter un studio par quelques uns de ces personnages, passages qui m'ont beaucoup séduit.

 
 

A noter que le roman THE SHADOW SPIRIT a fait également l’objet d’une adaptation en manga puis anime pas les célèbres studio CLAMP. Fantasia ayant déjà présenté des séries animées dans le passé (GHOST IN THE SHELL STAND ALONE COMPLEX notamment) si jamais il présente la série, je ferais un détour pour aller la voir.

 

 
ACCURACY OF DEATH ***

Un triptyque racontant trois histoires avec un même protagoniste ACCURACY OF DEATH voit un ange de la mort qui dans l’exercice de ces fonctions marque la destinée d'une jeune fille paumée et de sa descendance.


Adapté d’un roman à succès intitulé " Pluie douce " (C’est aussi le titre japonais original du film) ACCURACY OF DEATH possède un certain coté "bluette", mais m’a séduit grâce à son bon dosage d’humour,  de lyrisme mélancolique, une excellente photographie de même que quelques petites touches de surréalisme ici et là (un chien qui parle, une petite fille qui assiste a sa propre veillée funéraire etc.). Dans un rôle peu exigeant, la vedette Takeshi_Kaneshiro joue juste un beau gosse, mais son charme fait mouche. Même si c’est un des films les plus légers et inconséquents du festival, ACCURACY OF DEATH a quand même une certaine magie particulière sur la vie et la mort et s’est avéré être une agréable surprise. Au sein du malstrom d’action et d’horreur coutumier de Fantasia, ça fait du bien de pouvoir se relaxé de temps en temps avec un film.

 

 
THE CHASSING WORLD ***

Dans un univers parallèle au nôtre, mais différent, le roi du Japon ordonne la chasse à tous les individus dont le nom de famille est Sato. Au cinquième jour de la traque, un jeune homme aussi nommé Sato venu de notre univers se matérialise avec pour mission de sauver le double de sa sœur..


Avec son scénario dans lequel des ados sont victimes d’une traque impitoyable lancée par les autorités, THE CHASSING WORLD rappelle BATTLE ROYALE. Les deux films ont en commun d’être tiré de livres. Toutefois, l'adaptation cinématographique de THE CHASSING WORLD ajoute le concept d'univers parallèle et de doubles qui n'était pas présent dans l'œuvre originale, ce qui a pour effet d'alourdir le récit, mais le distingue aussi de l'histoire de BATTLE ROYALE. Le premier TERMINATOR a aussi manifestement servi de source d’inspiration les chasseurs étant des poursuivants d'allure mécanique aussi infatigables qu'impitoyables.


Les scènes d’action consistent surtout en des courses à pied effrénées qui excepté pour quelques petites cabrioles sont filmées au ras du sol, pas du tout dans le nouveau style acrobatique " parkour ". Production à très petit budget, surtout tournée dans des rues désertes, mais faisant usage occasionnellement de décors ou de costumes affreusement kitchs (le palais et l'accoutrement du roi), THE CHASSING WORLD pourrait presque passé pour un nanar dérivatif bas de gamme sans le jeu intense de la plupart des acteurs qui donne une certaine charge désespérée au film. De plus, l'emploi d'une trame musicale classique donne aussi à la production un certaine aura envoûtante. J'ai été bien surpris de constater que le film n'était pas aussi mauvais que je m'y attendais. Sans être bien original et d'un calibre des plus relevé, CHASSING WORLD constitue quand même un petit film d'action assez valable.


 
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