Le 18 juillet 2008, le Festival Fantasia présentait la première mondiale de REPO! THE GENETIC OPERA un film musical "gothique" combinant ensemble l'opéra, le gore, la science-fiction et même la bande dessinée. D'un premier coup d'oeil, le film ressemble à une synthèse abracadabrante de deux films cultes : le classique Sci-fi BLADE RUNNER et le film musical camp THE ROCKY HORROR PICTURES HOW . Tourné par Darren Lynn Bousman , cinéaste qui a mis en scène trois des cinq films de la série d'horreur SAW, REPO! met aussi en vedette la célèbre jet-setteuse Paris Hilton.
Je tenais beaucoup à assister à cette soirée tant pour le spectacle
inhabituel que le film allait offrir que pour l'ambiance survoltée que j'anticipais durant la présentation du film. Hélas la salle était tellement bondée que j'ai dû renoncer au seuil de l'entrée. Depuis la première mondiale REPO! a connu une sortie limitée en salle, est vendu en DVD et des versions théâtrales du film sont présentées sur scène ici et là. Vu le statut culte qu'a maintenant REPO, j'ai tenu à clore mon grand dossier avec un contre rendu du film que j'ai depuis vu en DVD.
(Article sur la première de REPO à Fantasia)
J'ai éprouvé une certaine appréhension avant de voir REPO! Je savais d'avance qu'il s'agirait d'un délire kitch, mais allait-il être sublime ou médiocre? Qu'on ait engagé la nunuche Paris Hilton pour jouer un rôle ne m'inspirait pas beaucoup confiance non plus. REPO! est l'histoire d'une jeune fille, Shilow, qui découvre le terrible secret de son père, un tueur maniaque lui même victime des machinations d'un homme d'affaires véreux. Excepté pour quelques lignes de dialogue occasionnelles, REPO! est chanté du début à la fin. Il s'agit donc bel et bien d'un film opéra et non pas d’un musical (dans lequel des numéros chantés sont intercalés dans le récit). Comme tout opéra qui se respecte, REPO! fait dans le tragique grandiloquant, mais joue également à fond les cartes du camp, de l'humour noir et de la satire sociale, le tout enrobé dans l'esprit et l'esthétique propre à la culture goth. Tant le chant, le pathos, la comédie, les effets spéciaux numériques et le gore sont utilisés avec une belle mæstria créant ainsi un univers aussi ténébreux et grotesque qu'allumé. En d'autres termes, oui REPO est bel et bien un délire kitch, mais d'excellente tenue tant au niveau musical et visuel. |