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Les films chinois |
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The Sorcerer and the White Snake |
J'appréhendais pour aller voir The Sorcerer and the White Snake le dernier film de Tony Ching Siu Tung avec Jet Li, ayant entendu des commentaires négatifs sur la qualité des effets spéciaux et ayant gardé un mauvais souvenir de son dernier film le wuxia/mélo romantique The Empress and her Warriors. Toutefois je me suis rappelé que Ching était également le metteur en scène de A Chinese Ghost Story l'une des plus grandes histoires d'amour surnaturelles de tout le cinéma hongkongais. Sorcerer relate la légende du serpent blanc dont la version la plus connue est celle de Tsui Hark intitulée Green Snake mais remise à jour avec la technologie des images de synthèses.

À mon idée, l'emploi du CGI a abouti à des résultats inégaux : certains passages faisant affreusement kitschs et jeu vidéo (les images des femmes à queue de serpent de même que la bataille finale). Toutefois l'emploi de cette technologie, en conjoncture avec une direction photos, une direction artistique et un travail de chorégraphie tous très relevé, crée souvent des images et des moments d'action d'une grande beauté visuelle. Le film introduit également des personnages d'animaux parlant, idée que je trouve risible et déplorable, mais qui peut ajouter un certain élément surréaliste pouvant séduire certains spectateurs. Jet Li est égal à lui-même en bonze stoïque et si Charlene Choi (une des Twins) jouant le serpent vert est loin d'égaler Maggie Cheung dans le même rôle pour le film Green Snake, elle a ici et là quelques délicieux petit moments comiques. Eva Huang et Raymond Lam en amoureux tragiques forment également un joli petit couple.

J'ai été très frappé de voir comment Sorcerer interprétait différemment un aspect crucial de la légende du serpent blanc par rapport à Green Snake. Dans le film de Tsui, c'est l'intolérance fanatique du bonze qui cause la calamité conduisant à la fin tragique du film. Dans Sorcerer par contre, c'est l'entêtement du serpent blanc qui est la cause des destructions et de son châtiment subséquent.
Au final, même si ultimement Sorcerer demeure un film inégal c'est tout de même suffisamment divertissant et beau à regarder pour valoir la peine d'être vu et apprécié.
Côte : *** 1/2
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Painted Skin 2 : The Resurection |
Painted Skin II : The Ressurection reprend trois des quatre acteurs du premier volet (Donnie Yen manque à l'appel) bien que Zhou Xun soit la seule qui reprend son personnage du premier film : une démone sulfureuse pouvant changer littéralement de peau. Celle-ci s'insinue dans une relation amoureuse interdite entre un général et une princesse au visage défiguré afin d'attendre son but ultime : devenir humaine.

Tout comme Sorcerer and the White Snake, Painted Skin II est un récit romantico-fantastique rehaussé par l'emploi presque systématique de CGI pour créer une imagerie féerique, bien qu'ici l'esthétique soit bien plus ténébreuse. Toutefois, alors que les effets spéciaux de Sorcerer sont plutôt inégaux et que le film n'évite pas toujours le kitsch, les images de synthèse dans Painted Skin sont mieux réussis et le réalisateur un nouveau venu nommé Wu Ershan a un flair visuel bien plus poussé et accompli que Ching Siu Tung. Grâce au effets spéciaux, à la direction artistique et la photo ajouté à la compétence du metteur en scène, Painted Skin s'avère donc une film d'une grande beauté visuelle rempli d'images évocatrices alors que les deux vedettes féminines Vicky Zhao et encore davantage Zhou Xun dégage un charisme érotique à couper le souffle, tout en mettant bien en relief les douleurs et les espérances de leurs personnages respectifs.

Le film s'avère quand-même assez longuet et l'histoire d'amour avec ces personnages languissant de désirs frustrés peuvent ne pas plaire à tous. Tout comme Sorcerer, la trame principale est également entrecoupée de petits interludes comiques joués par deux personnages secondaires : une démone oiseau pétillante et un apothicaire chasseur de démons assez maladroit, épisodes drôles et pleins de charme qu'on aurait aimé voir plus souvent.
Côte : **** |
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Cold Steel |
Cold Steel raconte les exploits d'un jeune tireur d'élite pendant la guerre sino-japonaise. C'est un film de David Wu, un des monteurs attitré de Tsui Hark et John Woo et en tant que tel une des figures clé du cinéma de Hong Kong des années 80/90. Wu a également tâté à la réalisation et bien qu'il soit bien moins reconnu dans ce domaine, il a quand même mis en scène dix films. Cold Steel est enlevé et efficace mais tout à fait conventionnel : distrayant pendant qu'on le voit mais qu'on oublie très vite une fois terminé. Le film est présenté comme une adaptation d'un romancier chinois célèbre pour ses récits de guerre mais Wu à lui-même admis qu'il n'a retenu que la prémisse et inventé le reste.

Quelques détails dans le film m'ont quand-même frappé : pour une (rare) fois, on voit un personnage de blanc sympathique, même s'il ne s'agit que d'un petit rôle (un aviateur américain qui donne quelques trucs de tirs au héros). On voit également un personnage d'infirmière japonaise s'opposant à son fiancé, un officier tireur belliqueux. J'ai également été très frappé par la ressemblance du héros avec Bruce Lee dans la Fureur du Dragon (voir photos). Tout comme Reign of Assassins, Cold Steel permet également permet de voir la propre fille de John Woo : Angeles Woo très reconnaissable par sa ressemblance avec son paternel. Il s'agit de ses seuls rôles au cinéma à date.

Côte : **1/2 |
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Revenge : A Love Story |
Des crimes atroces sont commis par un mystérieux meurtrier qui a éventré des femmes enceintes en plus d'assassiner leurs conjoints membres d'une escouade policière. Or, il apparait que les crimes sont les conséquences d'une vengeance pour un crime terrible commis contre l'amie de cœur de l'assassin et ce dernier n'a pas encore fini de régler ses comptes.

Revenge: a Love Story commence d'une manière forte avec la présentation graphique de crimes particulièrement atroces créant un climat oppressant et ténébreux. Malheureusement, bien que la mise en scène et la direction photo demeurent consistant dans leur qualité, le film est presque complètement compromis par un scénario déficient qui est inutilement laborieux tant dans sa narration (divisée en chapitres) que son relativisme morale douteux (contrairement au film, je n'ai pas oublié par exemple que le "justicier" est un assassin encore plus dépravé que ses cibles). Malgré son lot d'images fortes et de situations dramatiques intenses, Revenge s'avère donc à mes yeux une énorme déception, un ratage sordide par un cinéaste qui pourtant fait preuve d'une indéniable maîtrise technique. Si seulement celui-ci aurait pu être aussi bon à gérer un scénario ou une direction d'action que la caméra on aurait droit à un excellent polar cauchemardesque.
A noter que la trame de base est venue de l'acteur Juno Mak qui joue le rôle du « vengeur » et est également le producteur exécutif du film. Dans le rôle d'un policer particulièrement brutal et abject l'on retrouve également Anthony Lau, un choix de casting intéressant considérant les antécédents personnels de l'acteur. Il est aussi crapuleux dans ce film qu'il a quarante ans dans son premier rôle dans The Big Boss où dans le rôle d'un jeune chef de gang il se retrouvait confronté à Bruce Lee.
La Critiqe de Léonard Aigoin met bien en relief les qualités que les manques du film.
Côte : * 1/2 |
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Viral Factor |
The Viral Factor est un thriller mâtiné de mélo par Dante Lam, mettant en vedette Jay Chou et Nicholas Tse. Ils jouent deux frères séparés depuis l'enfance, l'un étant devenu un policier et l'autre un hors la loi, et qui se retrouvent impliqués dans un complot visant à propager le virus de la petite vérole.

Bien qu'il soit un thriller mouvementé rempli de scènes d'action tonitruantes avec pour vedettes des idoles pops charismatiques, Viral Factor n'est pas vraiment mémorable. Cinquième film vu dans la journée et d'une durée longuette de deux heures, le film s'est quand même avéré suffisamment divertissant pour retenir mon attention le long du visionnement, mais sans plus.
En fait, le détail que j'ai le plus retenu, c'est comment Carl Ng (jouant un rôle secondaire) ressemble à son paternel avec sa petite moustache.
Côte : ***
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Vulgaria |
En 1997, Derek Yee tourna Viva Erotica, une comédie narquoise relatant les tribulations d'un metteur en scène (joué par Leslie Cheung) amené à faire un film érotique. En plus de faire un film diablement sexy (une des vedettes étant une jeune Shu Qi dans un de ses premiers rôles « respectables ») Erotica permit à Yee de dresser un portrait particulièrement cynique de l'industrie du cinéma hongkongais tout en rendant malgré tout un bel hommage au cinéma. Quinze ans plus tard, le cinéaste Edmond Pang reprit le concept de Yee (et certaines de ses stratégies narratives : les petits à cotés du protagoniste aux spectateurs par exemple ou l'emploi d'acteurs dans pratiquement leur propre rôle) mais cette fois-ci dans son film Vulgaria, l'histoire est vue du point de vue d'un producteur de seconde zone.

Contrairement à son modèle Viva Erotica, Vulgaria ne contient aucune nudité et comme son titre l'indique, il fait plutôt un ample usage d'un langage vulgaire et de situations scabreuses (telle la fellation et même la bestialité) présentées par les acteurs remplis de bagout. Pang notamment a fait appel à quantité d'acteurs connus (Yum Yum Shaw, Miriam Yeung, Hayama Go, Lam Suet et même Nora Miao) soit dans des rôles collant à leur personnage publique soit en contre-emploi. Ronald Cheng est particulièrement savoureux en parrain péquenot livrant un numéro truculent évoquant ceux de Francis Ng dans les films de triades des années 90. Au delà de l'humour, Pang livre un portrait encore plus vitriolé que Erotica de l'industrie filmique hongkongaise d'autant plus que son protagoniste n'est pas un véritable artiste mais plutôt un vulgaire vendeur de soupe, aussi rusé et sympathique soit-il. Dûe à la nature verbale de l'humour, la saveur de la langue employée est perdue pour ceux ne parlant pas cantonais mais les sous-titres en donnent quand même une assez bonne idée pour susciter une ample hilarité des spectateurs comme l'a démontré les rires constants dans la salle.
Côte : ****
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