Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
  >  Festivals
  >  >  Festivals en 2014
  >  >  Festivals en 2012
  >  >  Festivals en 2011
  >  >  Festivals en 2010
  >  >  Festivals en 2007
  >  >  Festivals en 2006
  >  Bilan par année
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
Fantasia 2012
La sélection internationale 1/1 - Page 6
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 30/12/2012
Type(s) : Compte rendu
 
< Précedent
Page 5 : Les deux David : Wu et Bordwell
 
Suivant >
Page 7 : Les films anglo-saxons


La deuxième partie du dossier fantasia 2012 couvre la sélection internationale non-asiatique de même que anglo-saxonne (États Unis, Canada, Grande Bretagne etc).

Au total, Fantasia a présenté 19 films d'origine européenne ou sud-américaine (j'en ai vu 8) et 38 films de langue anglaise. Une sélection du festival couvrait cette année des films de Norvège et du Danemark, mais j'ai surtout apprécié les films de langue espagnole. Deux d'entre-eux ont d'ailleurs rapporté des prix du public.

Horreur latino et hispanique

Fantasia 2012 a commencé de magnifique manière avec Juan of the Dead, le deuxième film que j'ai visionné cette année et un de mes grands coups de cœur. Il a rapporté l'argent dans le choix du public mais je lui aurais attribué l'or.

Premier film de zombies cubain, Juan of the Dead raconte comment le héros du film, un petit loser désœuvré mais débrouillard, organise avec ses potes une petite entreprise de nettoyage bien particulière lorsque Cuba commence à être envahie par les morts vivants. Les aventures et déboires qu'ils connaîtront seront aussi loufoques que sanglants.



Bien que Juan of the Dead s'inspire manifestement de la comédie de zombies britannique Shaun of the Dead, il ne s'agit pas d'un film dérivé mais d'une véritable petite fresque ambitieuse aussi aboutie techniquement que maîtrisée tant au niveau des effets spéciaux, des conventions zombies et de la comédie. L'humour employé joue la carte du burlesque mais également de la satire socio-politique particulièrement mordante qui est si poussée que l'on pourrait croire que le film est une production de dissidents réfugiés aux USA. Et bien non, aussi surprenant que cela puisse paraître, le film a bel et bien été fait à Cuba avec la participation d'institutions gouvernementales. Non, Cuba n'est vraiment pas la Corée du Nord. Quoi qu'il en soit, malgré certaines petites longueurs fort passagères, Juan demeure un véritable bijou d'horreur comique absolument tordant par moments qui m'a fait bien bidonné, moi et le reste de la salle. Cote ****1/2


Je ne suis vraiment pas chanceux avec le film argentin La Memoria Del Muorto. J'ai voulu d'abord le voir en salle, mais celle-ci étant pleine, j'ai du me contenter du screener pour le découvrir alors qu'il manquait vingt minutes à la copie. Le film m'intéressait parce qu'il semblait un bon exemple de gothique hispano/sud-américain dont Guillermo del Toro (Le Labyrinthe de Pan, L'Échine du Diable) est le représentant le plus éminent. Dans ce film, cinq des meilleurs amis d'un défunt sont réunis dans une villa par sa veuve pour commémorer sa mort, mais se retrouvent impliqués dans un rituel magique visant à le ressusciter. Désormais prisonniers de la villa, les invités sont visités par l'esprit des morts qui leur font revivre leur douloureux passé, mais des assassins rodent également dans la demeure.

 

 

Même sans sa bobine manquante (les 20 min du screener), j'ai trouvé que Memoria souffrait de problèmes de rythme et d'emphase mélodramatique. Ceci dit, l'idée de départ est excellente et bien appliquée tant au niveau de l'atmosphère, des effets spéciaux, des retournements dramatiques et de l'imagerie fantastique qui évoque le cinéma giallo et gothique Italien (Bava, Argento, Fulci). C'est donc passablement frustrant que je n'ai pu hélas voir qu'une version tronquée. Cote : ***

Dans la comédie d'horreur Games of Werewolf, Tomas un écrivain sans grand succès retourne dans son village natal invité par les habitants pour y célébrer une fête locale. En fait, il est la victime d'un piège, les villageois souhaitant l'offrir en sacrifice à un loup-garou pour mettre fin à une malédiction pesant sur le village depuis un siècle.


Présentant un trio d'ahuris confronté d'abord à des villageois belliqueux puis à un horde de loups-garous, Games of werewolfs s'avère être une très bonne comédie horrifique, remplie d'hommages et presque sans aucun CGI ce qui est plutôt rafraîchissant. Ceci dit, j'ai quand même beaucoup regretté qu'il n'y ait aucune présence féminine (sauf pour une mémé et la séquence BD qui ouvre le film). J'ai également trouvé que les moments de vraie grande rigolade étaient plutôt épisodiques (mais ceux-ci sont absolument géniaux) et que la menace des loups-garous présentés comme des gorilles poilus tourne un peu court. Bref, bien que le film soit dans son ensemble assez réussi, il est quand même un brin insatisfaisant. Ceci dit, le public dans la salle a adoré et le film a remporté l'or dans la sélection prix du public. Cote ***1/2

 

Sleep Tight est un film de Jaume Balaguer co-réalisateur de la série des REC présentés à Fantasia ces dernières années. Comme ces derniers films, l'action de Sleep Tight se déroule dans les entrailles d'un bloc appartement mais la nature du mal y est différente : étant centrée sur un maître manipulateur au lieu de zombies. Cesare est un concierge misanthrope qui trouve son bonheur en empoissonnant subtilement l'existence des tenanciers du bloc appartement où il travaille sans jamais se compromettre. Une logeuse résiste toutefois à ses tentatives en arborant toujours un grand sourire malgré les multiples avanies qu'elle subit, causées secrètement par Cesare. Ce dernier redouble d'effort afin d'avoir le dessus sur elle. Va-t-il réussir?



Sleep Tight est un thriller au sujet original, rudement bien mené et délicieusement pervers dans sa façon de manipuler le spectateur en faisant d'eux non seulement les témoins mais également les complices virtuels de Cesare malgré la nature abjecte de son entreprise. Un jolie tour de force qui aurait probablement plu à Hitchcock lui-même. Le film a rapporté le prix du jury de Fantasia pour le meilleur scénario mais l'acteur Luis Tosar, superbe dans son rôle de misanthrope inquiétant et un brin pathétique aurait bien pu mériter un prix lui aussi. Cote : ****

 
Europe

Jackpot s'annonce comme une comédie macabre dans la tradition des frères Cohen (Genre Fargo). Trois ex-taulards et un pote gagnent un prix à la loterie valant plus d'un million de dollars. Toutefois les compères s'imaginent mal diviser le magot en quatre d'où un processus d'attrition qui mènera à une bonne douzaine de morts).

 

 

Aucun film du festival ne m'a plus vexé que Jackpot. En effet, bien que j'ai reconnu très vite dans le scénario des similitudes avec un film noir américain des années 90 très célèbre (que je ne nommerai pas pour éviter des spoilers) ce n'est à la toute fin que je me suis rendu compte à quel point le film le singeait. Je suis ressorti choqué par l'outrecuidance des cinéastes du film. C'est une réaction que je considère maintenant comme exagérée : après tout, la pratique des emprunts filmiques voire même des remakes déguisés est courante dans le milieu du cinéma (voir : Yojimbo /Pour une Poignée de Dollars et même Le Samouraï / The Killer) par exemple). De plus, avant que je reconnaisse le pot aux roses, le film avec son humour noir, les retournements tordus de même que la brochette d'acteurs patibulaires m'avait dans son ensemble passablement diverti. Cote ***

 

Dans Errors of the Human Body un généticien américain, Georf Burton, qui se remet mal d'une tragédie personnelle, vient travailler dans un laboratoire allemand. Une collègue lui fait partager sa découverte d'une thérapie médicale prometteuse pour contrer les mutations dans le corps humain (les « erreurs » du titre) mais Georf a également tôt fait de découvrir qu'un autre savant utilise ses recherches à ses propres fins. Un climat pesant s'instaure dans les laboratoires exacerbé par les démons intérieurs de Georf.

 

 

Errors développe efficacement une atmosphère à la fois ténébreuse et clinique propre à l'horreur biologique tel qu'on retrouve dans le cinéma de David Cronenberg... mais en fait c'est le trouble du protagoniste qui est le vrai sujet du film : un personnage rongé par le deuil et la culpabilité. Plus un film d'atmosphère et d'angoisse intérieur que d'horreur, Errors pourrait rapidement lasser certains spectateurs qui se sont mépris sur la véritable nature du film. Pour ma part, j'ai assez bien apprécié même si ce n'est pas tout à fait ma tasse de thé. Cote : ***. (À noter que le film est allemand même si il a été tourné en anglais).

Au cours de ces dernières années, les films les plus graphiquement et comiquement outranciers que j'ai vus au festival auront été les films « goretesques » de Yoshihiro Nishimura (Tokyo Gore Police, HellDriver) et de son compère Noburo Iguchi (Machine Girl). Cette année, aucun film de Nishimura n'était présenté, et m'étant lassé de ce genre d'humour grossier et misogyne, j'ai évité le film de Iguchi présenté à Fantasia : Dead Suchi et Zombie Ass. J'ai obtenu mon quota d'effets gores et de mauvais goût en visionnant coup sur coup deux productions hollandaises qui étaient des choix de dernière minute et qui se sont avèrées une surprise presque totale.

New Kid Turbo et New Kids Nitro sont les pendants films d'une série TV comique montrant un groupe de loubards, cons comme des briques, semer la pagaille dans leurs petit village du Brabant. Dans le premier film, Turbo, qui fleurte avec la satire sociale et se déroule sous fond de crise économique, les Kids en révolte contre le système décident de prendre tout ce qu'ils veulent sans jamais payer, ce qui déclenche un mouvement de protestation nationale aux conséquences cataclysmiques. Dans le deuxième, Nitro, les Kids se mesurent contre une bande de loubards d'un village voisin puis partent en croisade d'extermination contre une invasion zombie se déroulant dans une province du nord.


 

Avec les films des New Kids, je n'ai jamais vu de comédies aussi agressivement outrancières dans son humour vulgaire, violent, et totalement politiquement incorrect. « Connard » (« kunt ») « vagin », « homo » sont des insultes répétées dans chaque dialogue par les protagonistes. Quantité de numéros comiques sont centrés sur sur la fellation et la masturbation, et le grand gag récurent des deux films est celui d'une voiture, qui sortie de nulle part emboutit violemment des passants. Tout le long, j'étais partagé entre l'effarement et la rigolade car malgré son extrême mauvais goût, il y a un indéniable flair et timing comique qui fonctionne.

Quoi qu'il en soit, ces films donnent une idée indélébile d'un certain humour hollandais et m'ont fait comprendre que le caractère outrancier des films du cinéaste culte Paul Verhoeven surnommé le "hollandais violent" (Robocop, Total Recal, Basic Instinct et Showgirls) n'est pas juste propre à lui, mais du sens de l'humour singulier de son pays d'origine. À voir, mais attention car entre le grincement de dents et l'éclat de rire gras, le mâchoire pourrait faire mal après coup. Cote : ***1/2

 
 
Page :  1  2  3  4  5  6   7  8  9  10  11  12  13  14  15  Top
Précedent :
Page 5 : Les deux David : Wu et Bordwell
Suivant :
Page 7 : Les films anglo-saxons

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com