La seule façon pour un petit pays comme le Danemark de jamais pouvoir produire un film d'héroic fantasy épique à la Conan ou à la Seigneur des anneaux est par l'animation. C'est chose faite avec Ronal The Barbarian qui parodie sans vergogne le genre avec une mauviette malingre comme héros, appelé envers et contre tous à secourir sa tribu capturée par un tyran. Un joli délire rempli de gags tordus et tordants (une bonne partie reposant autour de testicules) dont le seul défaut et d'être trop court. Cote : ****
Le film de clôture du festival a été l'animé américain Paranorman, un film d'effroi juvénile tourné avec des marionnettes image par image et présenté comme étant la première production de ce genre à employer la technologie d'image en relief 3D. Le héros du film est un petit garçon, Norman, qui est capable de voir les morts, ce qui en fait naturellement le paria de son école. Toutefois, son affinité avec le surnaturel font qu'il est appelé à sauver sa ville d'une horde de morts-vivants ressuscités à cause de la terrible malédiction d'une sorcière jetée il y a plusieurs siècles.
Paranorman est le deuxième film des studios Laika (dont le premier Coraline est la dernière production à ce jour du maître du cinéma de marionnettes Henry Selick) et le premier long métrage de deux pros de ce type d'animation Sam Felle et Tim Butler. Leur imaginaire est inspiré par le cinéma d'horreur et d'aventures des années 70/80 et tant l'histoire que l'imagerie de leur film est une sorte de mélange entre Goonies, Evil Dead et quantités de films de zombies. Il y a même un petit clin d'œil à Halloween. Poursuites, effroi surnaturel, et intrigue parcellent le récit également animé par un humour en partie parodique et un brin surréaliste. Le film aborde également les thèmes de l'intimidation, de l'intolérance, et du droit à la différence qui bien que pouvant paraître un peu lourdaud pour un adulte convient parfaitement à un public de jeunes. Au final, Paranorman s'est donc avéré être un divertissement qui bien que pas complètement abouti au niveau de la trame, s'avère quand même être aussi délicieusement enlevé que sympathique. Cote : ***1/2
Mascottes de monstres qui se sont promenés dans le lobby, dehors devant la file des spectateurs et dans la salle lors de la présentation du film.
La durée de Fantasia coïncidant avec la sortie du « Dark Knight Rises » dernier film de la trilogie Batman par Christopher Nolan, le festival aura présenté une conférence spéciale portant sur les origines du personnage. Un conférencier est donc venu raconter pendant à peu près une heure l'histoire de Batman, et on a également présenté un épisode du sérial de Batman des années 40 de même qu'une bande annonce française de la série TV Batman datant des années 60.
Le gros morceau de la conférence fut toutefois la présentation d'un long métrage du début des années 30, intitulé The Public Defender dont le scénario et les personnages (incluant un millionnaire qui joue les justiciers) pourrait bien avoir inspiré Bob Kane le créateur de Batman et la mythologie entourant son personnage.
Étant un grand lecteur de comic books, j'espérais bien apprendre quelque chose de nouveau ou d'intéressant sur Batman, mais cela n'est pas arrivé. J'ai entendu des anecdotes que je connaissais déjà et les films montrés datant des années 30 et 40 m'ont paru particulièrement longs et poussifs. Toutefois, la salle étant bondée, j'imagine que certains des spectateurs ont du y trouver leur compte. |