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Fantasia 2012
Made in India et Philippines 1/1 - Page 14
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 30/12/2012
Type(s) : Compte rendu
 
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introduction

L'Inde a beau être l'un des plus prolifiques producteurs de films de la planète, en seize années de Festival, Fantasia n'aura présenté qu'une petite poignée de longs métrages originaires de ce pays. L'action musical Muthu de même que le drame La Terroriste tout deux montrés en 1999, puis douze années plus-tard le film de robot Ethiran l'un des faits saillants de Fantasia 2011.

Pour 2012, les organisateurs du Festival auront mis les bouchées doubles puisque Fantasia a présenté deux super-productions : un autre action musical intitulé Singham de même qu'Arjun The Warrior Prince un long métrage d'animation fruit d'une collaboration avec les studios Disney.

 
Singham

Singham est au centre d'un des choix les plus déchirants que j'ai eu à faire à Fantasia cette année puisque le film jouait en même temps qu'un film d'horreur japonais qui me semblait plus intéressant que la moyenne Schoolgirl Apocalypse. J'ai choisi le film de Bollywood anticipant tant pour l'exubérance du film que l'ambiance de la salle qui promettait d'être festive. Dans Singham, un policier sans peur et sans reproche appelé « Le Lion » (Singham en hindi) se trouve en butte à un gangster redoutable entouré d'une armée d'hommes de main et de politiciens véreux. L'arrogance du gangster va se butter à la détermination d'acier du policier et à sa force brute.

 

Tel que prévu, le film offre un spectacle flamboyant de scènes d'action spectaculaires et de numéros musicaux kitschs mâtinés de romance et de burlesque digne de Bollywood. En fait, Singham est un remake en langue hindi d'un film de langue tamoul et a qui a également été refait dans d'autre dialectes. Supposément le style du film évoque les films d'action indiens des années 70 d'où sa description comme un divertissement "rétro-kitsch". Un énorme succès au box-office dans son pays d'origine, Singham est même entré dans le « club des 1 milliard » (de roupie la monnaie du pays).

Si la salle était emballée, pour ma part, j'ai éprouvé un sérieux malaise tout le long du film par sa glorification d'un policier justicier fier à bras adoré du peuple et s'attaquant à un système démocratique décrit comme corrompu. Typique de Bollywood, les méchants sont tous des brutes dont le teint basané est bien plus foncé que le héros et qui sont « remis à leurs place » à coup de taloches retentissantes et de bastonnades méprisantes données à coups de ceinture.

Bien que l'Inde soit considéré comme la plus grande démocratie de la planète, le système de castes et de clans, de même que la pratique largement répandue de la corruption continue d'exercer une énorme influence dans le pays, ce qui a rendu à mes yeux les tenants et aboutissants du « message » du film plus que douteux. En fait, je me suis dit que c'est le genre de film convenant tout à fait à des états policiers ou des régimes militaires menés par des « hommes forts ». À la fin du film, j'ai décrit le film à quelques amis ayant aussi vu le film comme étant le plus «fasciste que j'ai jamais vu» et ils étaient d'accord bien qu'à leurs yeux le manque de subtilité du film était plus comique que vraiment douteux ou inquiétant. J'ai également consulté plusieurs critiques portant sur le film et aucune n'a semblé partager mes appréhensions. Il est vrai que malgré mes réserves, Singham n'en demeure pas moins un divertissement populaire superbement flamboyant.

Cote : **1/2

 
La dame et le serpent

Bien que n'étant pas un film indien, le documentaire Despite the Gods porte un regard révélateur sur le cinéma de ce pays. Lorsque la cinéaste Jennifer Lynch accepta de tourner un film en Inde, adaptant la légende de la femme serpent Naga, la pauvre ne pouvait pas se douter dans quelle galère elle allait s'embarquer. Penny Vozniak, une cinéaste australienne engagée pour tourner le making-of du film s'est très rapidement rendue compte que Lynch faisait face à d'énormes difficultés, en tant que femme occidentale mettant en scène un mythe hindou avec une équipe de production locale. Vozniak a donc entrepris de suivre Lynch de près pendant les huit mois du tournage. Quatre ans plus tard, après un énorme travail de montage, Despite the Gods relate le calvaire qu'a connu la cinéaste américaine.

 

Despite The Gods appartient à cette même catégorie de documentaires que Lost in la Mancha qui relate des tournages calamiteux. Bien que j'ai trouvé que Despite the Gods ne donne qu'une idée partielle des difficultés qu'a connues la cinéaste, la caméra collé sur son visage met bien en évidence le désarroi et la frustration qu'elle aura connu pendant des mois et des mois. Mis à par cela, Despite offre également un portrait révélateur sur comment on fait des films en Inde et sur le pays lui-même. Il en résulte un film particulièrement fascinant.

Cote : ****

 
HisSs

Le tournage terminé, Jennifer Lynch n'a pas eut droit de monter le film qui est sorti en 2010 sous le titre anglais de Hisss. Au vu de la critique médiocre qu'il a reçue et sa disponibilité en format dvd, les organisateurs de Fantasia n'ont pas jugé pertinent de présenter le film au festival. A noter qu'au lieu de chercher à présenter Hiss, les programmateurs du Festival ont préféré plutôt montrer Chained nouveau film de Lynch une histoire de serial killer faisant « l'éducation » d'un petit garçon kidnappé. N'ayant pas vu ce film, je ne puis le commenter mais il semble avoir reçu un fort bon accueil.

Par souci de complétion, j'ai fini par voir Hisss plusieurs mois après la fin du festival. Le film raconte comment une déesse Cobra prend la forme d'une belle jeune femme pour chercher son amant Serpent kidnappé par des humains avides de l'immortalité que la divinité peut conférer. Fort populaire, la légende de la femme serpent a été sujette à de nombreuses adaptations filmiques parfois sur l'angle mythique d'autres d'horreur. La version de Lynch cherche à combiner les deux approches avec une l'histoire qui déroule dans l'Inde contemporaine et à part les kidnappeurs, Naga s'en prend également à des voyous violeurs et batteurs de femmes qu'elle croise sur sont chemin.

 

 

Plus qu'un simple film d'horreur, Lynch (qui a écrit elle-même le scénario) a cherché à faire du film une fable féministe imbue de l'esthétique propre au film Bollywood. Bien que dans un registre différent, Hiss peut se rapprocher de Slumdog Millionnaire autre tentative plus reconnue de mixage mi-hollywood/mi-bollywood. Au cœur de la démarche de Lynch, on trouve la sensualité frémissante de la femme serpent. Considérant qu'encore récemment la présentation directe de baiser était taboue dans les films indiens, la démarche de Lynch était toute une audace.

Aussi louable qu'ait été ses intentions et malgré toute la sympathie que l'on peut éprouver pour Lynch au vu des difficultés quelle aura rencontrées lors du tournage, Hisss n'en demeure pas moins un nanar des plus mal foutu. Certes, le film a quelques louables qualités visuelles (la direction, la photo, la sensualité de la vedette Mallika Sherawat et les remarquables métamorphoses physiques de la femme serpent (conçues par le spécialiste américain Richard Kutzman). Toutefois, au delà d'une trame aussi confuse que dissipée et un montage bâclé (dont la responsabilité ne peut être imputable à Lynch), Hisss souffre également d'un jeu d'acteurs inégal (celui de l'odieux kidnappeur américain notamment, caricaturale à souhait), d'effets CGI calamiteux et de nombreux éléments visuels, narratifs et thématiques qui versent dans une outrance kitsch assez risible (notamment l'accouplement de Naga avec un serpent de caoutchouc et même un lampadaire). En cherchant à capturer l'ambiance de l'Inde, de ses mythes et de ses festivals religieux colorés, le film fait également quelque peu dans le lyrisme de pacotille. Bref, s'il avait été montré au Festival, Hisss se serait certainement qualifié comme un des navets du festival. Dommage.

Cote : **

 
Made in Philippines

Un petit mot sur la sélection Regard sur les Philippines. Fantasia a en effet présenté quatre films en provenance de cet archipel mais trop occupé, j'y ai à peine jeté un coup d'oeil en allant voir le screener d'un seul film Amok. C'est un récit « tranche de vie » dans les rues de Manille qui montre les conséquences tragiques d'une fusillade. Trop longuet, verbeux et redondant a mon goût, j'ai mis le film en avance rapide à mi-chemin, ce qui m'a sauvé beaucoup de temps (Cote *).

Le scénario d'un second film Graceland centré sur un kidnapping m'a semblé un brin intéressant. Toutefois une connaissance croisée au Festival a décrit le film comme un des pires de Fantasia cette année. Il a également jugé le film Mondomanila d'un goût assez douteux.

 

 
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