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Fantasia 2012
Les films martiaux 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 30/12/2012
Type(s) : Compte rendu
 
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Personnes :
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Wu Xia

Wu Xia a été mon premier film de Fantasia cette année. Il fut présenté lors de la soirée d'ouverture du Festival. Avant la présentation du film, le directeur de la sélection Hong Kong, Chu King Wei est venu dire devant la salle que Wuxia avait été l'un des rares films martiaux hongkongais à n'avoir jamais été présenté à Cannes et qu'il était montré à Fantasia dans le cadre des célébrations des 40 ans des films kung-fu présentés en Occident depuis la sortie du classique Five Finger of Death des Shaw Brothers en 1972. La raison du choix de Wuxia repose sans aucun doute sur la présence dans le film de trois générations d'acteurs martiaux : Donnie Yen mais également deux étoiles de la Shaw : Kara Hui Ying Hung et Jimmy Wang Yu.

Comme d'habitude avec les films martiaux présentés à Fantasia, une bande annonce originale de la Shaw Brothers a été montrée avant le début de Wuxia, celle du film Bastard Swordsman auquel le public fantasien a comme toujours réagi avec fortes exclamations, surtout avec ses images d'acrobaties wire-fu, de fouet laser et de chrysalide de soie géant.


Comme le terme "Wuxia" ne signifie rien pour le grand ensemble du public occidental, ce film martial de Peter Chan a été rebaptisé « Dragon » par la compagnie des frères Weinstein (qui aura également coupé le film de 12 min). C'est après tout le vrai nom (Lung=Dragon) du héros du film, un bandit repentant débusqué par un détective aussi futé qu'implacable et poursuivi par son ancien clan.

Puisant tant dans A History of Violence, le récent Sherlock Homes, le classique Avenging Eagle et avec même un clin d'oeil à One armed Swordsman, Wuxia se veut un ambitieux mélange de film martial et de polar avec un brin d'existentialisme (du genre karma vs libre arbitre). Toutefois, Peter Chan a beau aimer le genre martial et vouloir le rendre un peu plus profond, cela ne fait pour autant de Wuxia un film pleinement réussi. Certes, le film a de grandes qualités, notamment une direction photo superbe et des combats certes peu nombreux mais enlevés, hélas c'est également un film qui souffre de certaines lacunes de scénario et d'acteurs pas à la hauteur de leur personnage (problèmes biens mis en relief dans la critique de Léonard Aigoin) et qui font que Wuxia s'avère une œuvre certes belle à voir mais également laborieuse et inaboutie.

En fait, c'est seulement lorsque les vétérans Kara Hui Ying et Jimmy Wang Yu entrent en scène à mi-chemin du film que Wuxia semble investi d'une vraie vitalité. En effet, non seulement ils n'ont rien perdu de leur kung-fu mais jouent également des méchants d'une belle férocité. Wang Yu en particulier est superbe dans son rôle d'ogre tyrannique dont les colères et l'arrogance tempétueuse dissimulent de profondes meurtrissures intérieures (comparé à lui, Donnie Yen fait figure de menhir). Sa grande scène de confrontation avec Donnie Yen et sa famille est une des plus belles scènes dramatiques que j'ai vue pendant le festival. Malgré ses 68 ans passés, Wang demeure malgré tout un magnifique « Motherfucking Bad Ass ».

A noté que la présence de la jeune Tang Wei (découverte dans Lust Caution) est également la bienvenue. Tout comme Zhou Xu de True Legend vu à Fantasia l'année passée, l'expressivité bien sentie de son personnage d'épouse du héros compense le manque de finesse de son partenaire masculin.

Côte : ***1/2

 
Reign of Assassins

La trame du wu xia pian Reign of Assassins mettant en vedette Michelle Yeoh et produit et mis en scène en partie par John Woo est assez similaire a celle du film Wuxia/Dragon. Dans les deux films, le membre éminent d'un clan d'assassins, change d'identité, trouve famille et bonheur dans sa nouvelle vie civile qui s'avère compromise lorsque son passé le rattrape et que les membres de son clan le débusque.

 

 

Ces dernières années, les films wuxia ont surtout fait dans la fresque épique (Hero, Red Cliff Les Trois Royaumes etc), Reign Of Assassins marque un retour bienvenu au wuxia pian romanesque dont ceux produits par les Shaw Brothers en général et ceux de Chu Yuan en particulier sont les meilleurs exemples. Les intrigues complexes, les personnages aussi mystérieux que redoutables, l'atmosphère singulière du bon vieux wu xia pian, tout cela est plus que bien rendu. Michelle Yeoh est également fort radieuse dans son rôle pleine de force tranquille et avec ses expressions délicieusement nuancées qui lui sont typiques.

 

 

Épaulé par John Woo, Su Chao Pin, le scénariste/metteur en scène fait montre d'un flair visuel indéniable rempli d'élégants mouvements de caméra. Le seul bémol majeur du film sont ses scènes d'action, superbement tourbillonnantes certes mais hélas souvent montées à un rythme un peu trop rapide et tournées en gros plan, compromettant souvent le plaisir qu'il y a à les suivre et à les comprendre. C'est d'autant plus dommage que les affrontements sont nombreux et splendidement chorégraphiés par le vétéran Stephen Tung. Malgré cette réserve j'espère bien que Su chao Pin reviendra au genre en espérant toutefois qu'il sache mieux gérer les scènes d'action.

Une des premières scènes du film introduit la propre fille de John Woo : Angeles dans le rôle d'un assassin. Elle ne dure pas longtemps mais a le temps de faire un brin de wire-fu et dire une ligne de dialogues.

Côte ****

 
The Sword Identity

The Sword Identity est le premier film de Xu Haofeng qui est non seulement un écrivain renommé de romans wuxias mais également un véritable artiste martial qui aura chorégraphié lui-même les scènes d'action du film, en plus d'écrire le scénario et d'assurer le montage. Habituellement les films wuxia de Chine continentale sont toujours chorégraphiés par des spécialistes du cinéma de HK, mais mis à part son travail de coscénariste avec le cinéaste Wong Kar Wai pour son futur film The Grand Master, Xu n'a aucune autre connexion connue avec des hongkongais. Le film qu'il a fait promettait donc d'être un wu xia pian inusité.

Le récit est certainement très différent des films martiaux ordinaires et raconte comment durant la dynastie Ming un jeune épéiste émérite cherche à perpétuer l'enseignement d'une technique d'épée inspirée du sabre japonais mais se heurte à l'opposition d'une cabale de maîtres traditionalistes qui le dénoncent comme pirate nippon (un wako) afin qu'il soit arrêté. Commence alors un jeu de chat et de souris impliquant non seulement l'épéiste mais un vieux maître martial, un chef de police cherchant à prouver sa valeur pour pouvoir mériter de porter une armure de fer, et un quatuor de danseuses exotiques.

 

 

Sword Identity a une mise en scène posée, des couleurs sobres et un rythme lent bien que parsemé d'humour pince sans rire offrant un regard décapant sur les personnages et les situations martiales coutumières. La trame musicale, le rythme lent et le dosage à la fois zen et humoristique du récit contribue ainsi à créer une atmosphère envoutante qui font du film une fable wuxia d'une grande fraîcheur. Le film possède une véritable sensibilité martiale tant dans les thèmes abordés que dans la chorégraphie des combats courts et rapides comme l'éclair pour la plupart qui démontrent clairement le background en kung-fu de son auteur, rendu plus évident par l'absence des artifices courant du wuxia-pian, le wire-fu, les ralentis et même les acrobaties wushu. Le casting est composé d'acteurs presque tous inconnus excepté pour le vétéran Yu Chen Hui qu'on aime revoir dans un rôle de vieil épéiste particulièrement savoureux. Les danseuses exotiques sont également pas mal pimpantes.

 

 

Malgré quelques longueurs, Sword Identity s'avère donc un excellent début pour son auteur, le cinéaste le plus authentiquement martial depuis Lau Kar Leung et qui comme lui, fait montre d'un talent indéniable à combiner action, réflexion et humour, qualités pas vues depuis longtemps dans un wu xia pian, et qui en fait une œuvre aussi rafraîchissante que radicalement distincte. C'est la grande révélation martiale de l'année et un de mes deux ou trois films favoris de tout le festival.

Depuis le visionnement de Sword Identity, Xu a sorti un nouveau film Judge Archer et Grand Master de Wong Kar Wai est sur le point d'être enfin présenté. J'ai bien hâte de voir si ces films vont tenir les promesses de Sword. Affaire à suivre donc.

Côte : ****1/2

Auteur Xu Haofeng
Présentation de XU Haofeng et de son premier film

 
Fists of White Lotus

Fists of White Lotus est le premier film Shaw à être présenté à Fantasia depuis au moins 3 ans. Si j'ai d'abord été un peu déçu de constater qu'il s'agissait d'une copie non restaurée saturée en rose, j'ai oublié très vite ce problème tellement le ballet martial du film était superbe. Dans Fists, Gordon Liu doit apprendre une succession de styles martiaux différents afin de pouvoir vaincre le redoutable prêtre martial Lotus Blanc (Lo Lieh) assassin de son frère juré et de sa fiancée. Pour ce faire, il devra entre autre apprendre de sa belle-sœur (Hui Ying Hung) le kung-fu de la broderie.

 


Bien que ce soit Lo Lieh qui soit crédité comme le réalisateur, Fist of White Lotus porte la marque de Lau Kar Leung tant dans le casting, que le type d'action et les thèmes du film. Bien qu'il soit présenté parfois comme une suite de Executioner from Shaolin, Fist est en fait un remake qui récupère grosso-modo la trame de son modèle mais avec un type de chorégraphie bien plus fantaisiste et Gordon Liu dans le rôle-titre. Datant de 1980, Fist semble avoir voulu chercher à incorporer les chorégraphies imagées et burlesques comme celles mises en avant par Jackie Chan dans Drunken Master. Ironiquement, Executioners avait été lui-même un des films ayant inspiré la Kung Fu comédie. Même si j'avais déjà vu le film deux fois et malgré la qualité moyennement acceptable de la copie du film, Fist demeure comme toujours un merveilleux divertissement kung-fu.

Tout comme Return to the 36 Chambers, Fist est un film qui voit Gordon Liu faire un peu de contre-emploi puisque son personnage doit maîtriser un art martial de femme qui le fait paraître efféminé. Lo Lieh s'en donne également à cœur joie dans son rôle de prêtre martial cruel et invincible. Le rôle sera repris par Gordon Liu lui-même pour Kill Bill plus de 20 ans après avec la même personnalité et gestuelle.

 

 

Cote : ****

 
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