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Fantasia 2012
Les films japonais 1/3 - Page 10
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 30/12/2012
Type(s) : Compte rendu
 
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Page 11 : Animés et adaptations live


introduction

La troisième partie du dossier Fantasia 2012 couvre les films asiatiques non chinois et non martiaux.

La première page est centrée sur les films nippons alors que les suivantes porteront sur la rétrospective Nikkatsu de même que les productions venant de Corée du Sud, d'Inde et bien sûr les longs métrages d'animation.

 
films live japonais

Au total, Fantasia a présenté cette année 21 films japonais contemporains, ce qui ajoutés avec la rétrospective Nikkatsu + le classique animalier Les aventures de Chatran (1984) fait 27 films. 33 au grand total si l'on inclut également les productions animées. Pour ma part, j'ai vu 6 films contemporains, deux animés et quatre des cinq films de la rétrospective.

Parmi les faits saillants nippons du festival, il y a eu :

- The Day Mishima chose his own Fate l'avant dernier film du cinéaste culte Koji Wakamatsu (Wakamatsu est décédé fauché par une voiture trois mois après la tenue du festival).

- Deux films « gores » de la marque "Suchi Typhoon" : Dead Sushi et Zombie Ass (que je n'ai pas vu étant las de ce type de film sanglant, stupide et misogyne).

- L'adaptation live de la série animée classique Space Battleship Yamato

- Les dernières œuvres de deux des trois cinéastes responsables du film culte Funky Forrest qui avait marqué Fantasia en 2006 : Smugglers de Katsuhito Ishi de même que The Wraped Forest de Shunichiro Miki.

- Quantité de comédies surréalistes/décalées tels A Boy and his Samurai, Afro-Tanaka, Loves Strikes, Mitsuko Delivers, Robo-G.

- Une poignée de films apocalyptiques : Isn't Anyone Alive, School Girl Apocalypse.

- Des moyens métrages proposant des sujets audacieux ou disjonctés : Henge, Let's make the Teacher have a Miscarriage

- Et pour finir, les deux derniers œuvres du cinéaste culte par excellence Takashi Miike : For Love's Sake et Ace Attorney

 
ace attorney

La comédie musicale de Miike, For Love Sake était le film d'ouverture de Fantasia, mais je ne suis pas allé le voir. J'ai vu par contre le second film de Miike, le drame judiciaire "bdesque" : Ace Attorney qui est l'adaptation en prise réelle non pas d'une série manga ou animée mais d'un jeu vidéo appelé Ace Attorney, ce qui m'a paru des plus inusité. Contrairement au jeu vidéo typique, le joueur dans Ace Attorney, à travers son avatar, ne chasse pas le zombie ou les terroristes fusil au poing, mais doit élucider un crime et défendre un accusé devant un tribunal en faisant appel à sa perspicacité, son sens de l'observation et de la stratégie et ce dans des délais limites. La première version du jeu date de 2001 et depuis lors, cinq autres « suites » ont été conçues de même qu'une série manga, un roman et même une comédie musicale mais jamais une série animée.

L'adaptation filmique de Miike reprend en fait les personnages et la série d'intrigues conçus pour la première version du jeu datant de 2001 et qui voit un jeune avocat « Phoenix Wright » défendre au cours de quatre procès aux enjeux toujours plus complexes des accusés mêlés à un sombre complot judiciaire. Il bénéficie de ses propres talents mais également de l'aide des pouvoirs de médium de son assistante Maya Fey (également accusée du meurtre de sa sœur) qui souvent au moment critique lui fournit des indices provenant d'outre-tombe.

J'ai toujours été frisquet envers les films de Takashi Miike tant ses productions cultes (Izo, Gozu , Visitor Q) que commerciaux (The Great Yokay War, Ninja Kids, Zebraman, 13 Assassins) m'ayant toujours laissé, au mieux insatisfait, au pire effaré par ses outrances et ses incongruités.

En fait, Ace Attorney constitue le premier film de Miike qui m'a plu du premier coup tant pour son esthétique bd rococo kitsch (ah ce tribunal au hologrammes géants et ces incroyables coupes de cheveux grotesques), que ses joutes judiciaires aussi enlevées que rocambolesques et son humour burlesque complètement déjanté (un perroquet appelé à la barre comme témoin de meurtre?! ). La touche macabre et incongrue typique de Miike n'apparaît brièvement que dans un bout de scène comme une sorte de clin d'œil malicieux du cinéaste. Tous ces apports ajoutés au dynamisme de la réalisation et le jeu expressif des acteurs font oublier la longueur du film (2h10) et le fait que plus de la moitié se déroule dans le seul décors d'une salle de tribunal.

Cote : ****

Excellent divertissement, Ace Attorney a rapporté le prix du public pour le meilleur film asiatique bien que pareil score est sans nul doute du au fait que le film ait été présenté à deux reprises dans l'immense théâtre Hall avec plus de 700 places.

 
Smugglers

En 2005, le cinéaste Katsuhito Ishii avait épaté Fantasia avec Taste of Tea, une comédie familiale combinant imagerie surréaliste et humour décalé. L'année suivante, lui et deux autres cinéastes Hajimine Ishimine et Shunichiro Miike avaient de nouveau surpris le festival avec Funky Forrest, un films à sketchs sans queue ni tête dan lequel l'humour et l'imagerie atteignaient des niveaux de non sens dadaïste inégalés. Fantasia 2012 a présenté les derniers films de Ishii et Miiki, chacun faisant de nouveau cavalier seul dans des films au genre foncièrement différent mais chacun avec une touche d'esprit surréaliste/décalé.

Tout comme le premier long métrage de Katsuhito Ishii Shark Skin Man and Peach Hip Girl (1999), Smugglers est l'adaptation live d'un « crime-manga » et raconte une histoire sensiblement similaire : celle d'une personne innocentée mêlée contre son gré à un règlement de compte Yakuza qui l'amènera à vivre des situations extrêmes et à rencontrer une série de personnages haut en couleurs. Dans Smugglers, l'innocent en question est un jeune acteur désœuvré impliqué dans une entreprise de « nettoyage » et dont le destin changera suite à sa rencontre avec un tueur chinois armé de nunchaku de fer, et un yakuza fanfaron adepte de la torture extrême.


Même si avec presque deux heures, Smugglers s'avère un peu longuet, il n'en demeure pas moins un mélange efficace de thriller Yakuza, d'action et de comédie jouant la carte d'un humour noir pince sans rire un brin surréaliste. Les scènes d'action sont tournées en ralenti extrême afin d'adapter la progression de l'action case par case propre au médium manga. Le film contient une longue séquence de torture qui bien que jouant sur le hors champ peut s'avérer déconcertant pour ceux qui ne sont pas accoutumés au mélange de genre. L'acteur Masanobu Ando vole la vedette dans son rôle d'assassin chinois blondinet. Grosso modo, Smugglers s'avère un fort bon exemple de comédie-thriller déjanté propre aux japonais.

Cote : ***1/2

 

The Warped Forest

The Warped Forrest est le premier film solo de Shunichiro Miki qui mis à part sa collaboration sur Funky Forest aura surtout travaillé dans le domaine de la pub. Venu présenter son film au Festival, Mike a raconté qu'il avait employé son propre argent pour produire le film afin d'avoir une complète liberté d'action. Il a rédigé une première moitié de scénario qu'il a ensuite tourné et ce n'est qu'après avoir vu les rushs qu'il a complèté le script et le film. De plus, les acteurs auront également en grande partie improvisé leurs scènes.

Pareil approche improvisé aurait bien pu être désastreuse, mais le résultat final est d'une vraie magie fantaisiste. Qu'on en juge : le film se déroule dans un univers alternatif où géants et lilliputiens se fréquentent, où les gens éprouvent du plaisir sexuel en sirotant le jus de fruit cueilli de filles-arbres, où la monnaie courante se paye avec des cônes de pins extraits du nombril et où des monolithes triangulaires flottent dans le ciel.

Tout comme Funky Forrest, Wraped Forrest frustre et enchante à la fois, pour la fantaisie de l'imagerie et le surréalisme de l'humour d'une part et pour son manque de rigueur narrative de l'autre car on se demande toujours où l'histoire veut en venir sans pratiquement jamais obtenir de réponse. En fait, tout comme son illustre prédécesseur, la meilleure façon de voir Warped Forest est comme un rêve éveillé, d'où son charme mais également sa limite.

Cote : ***1/2

 
Robo G

Robo-G est une comédie cocasse et pince sans rire qui combine astucieusement ensemble deux institutions distinctes de la société nippone : la robotique d'une part et les vieux de l'autre. Leur robot prototype ayant été détruit par accident, trois jeunes inventeurs pas très futés recrutent un vieux bougon afin d'endosser l'armature de leur machine et le présenter comme une grande réussite à une exposition de robotique. Cabotin né, le vieux fait quelques facéties sous son déguisement de métal devant les caméras et le pseudo robot devient ainsi un phénomène médiatique national. Ne pouvant révélé l'imposture, les jeunes inventeurs et le bougon sont dans de beaux draps.

En bout de route, Robo G s'avère être une comédie aussi drôle que sympathique en grande partie grâce à la prestation du personnage du vieux malcommode joué en fait par une célébrité : Mickey Curtis un eurasien reconnu comme l'une des trois grandes gloires de la musique rock & roll japonais des années 50 et 60.

Comédie posée, Robo G évite la bouffonnerie outrancière et cherche plutôt à faire sourire et à rendre ses personnages attachants et a constitué ainsi une excellente alternative aux comédies délirantes ou bd vues à Fantasia, ce qui est un brin rafraîchissant. Le public a su apprécier puisque Robo G a rapporté la troisième place dans le prix du public pour le meilleur film asiatique (en égalité avec le wu-xia pian Dragon).

 
Mitsuko Delivers

Je ne me suis pas donné la peine de voir deux films japonnais en salle, préférant les visionner sur un écran d'ordinateur dans la salle réservée à cet effet par le festival pour les journalistes. Cela s'est avéré une heureuse initiative vu le manque d'engouement que j'ai éprouvé par la suite pour ces films.

Dans la comédie fantaisiste Mitsuko Delivers l'histoire est centrée sur une jeune fille enceinte aussi déterminée que fantasque qui ravive un quartier défavorisé par son attitude « cool ». Basé sur un humour décalé et une conception optimiste mais assez naïve de la vie, Mitsuko s'avère un film un brin sympathique mais surtout assez superficiel qui ne m'a pas vraiment accroché et que j'ai par la suite vite oublié une fois sorti de la salle des screeners.

Cote : ***

 

 
Henge

Le film Henge s'est avéré tout aussi oubliable à mes yeux même si ce qu'il raconte est tout à fait différent. Sorte de mélange entre l'horreur biologique à la Cronenberg et le film de monstres, Henge voit les tourments hystériques d'un névrosé prendre une toute autre tournure lorsqu'il commence à se transformer lentement en monstre, au grand effroi de son épouse et de son psychiatre. Petite production au rythme lent mais au traitement bien senti, Henge ne m'a pas enthousiasmé outre mesure peut-être parce que malgré un dénouement inusité, j'avais déjà compris l'essentiel des tenants et aboutissements de l'histoire d'où mon manque d'intérêt. En fait, Henge a fait si peu d'impression sur moi que je n'ai même pas jugé bon d'en parler dans le blog au cours du festival. Ceci dit,Henge a quand même fait l'obet d'une mention spéciale pour le prix AQCC (L'association Québécoise des critiques de cinéma).

Cote **1/2

 
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