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Histoire des frères Shaw, des origines à la Shaw Brothers
L'aventure de la Shaw and Sons : 1950-1960 5/6 - Page 13
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
David-Olivier Vidouze
Date : 19/3/2008
Type(s) : Information
 
 Liens du texte  
Personnes :
Pearl Au Kar Wai
Cheung Wai Gwong
Cheung Ying Tsoi
Cheung Ying Tsoi
Chow See Luk
Fung Fung Goh
Patricia Lam Fung
Lui Kei
Luk Bong
Patrick Lung Kong
Mak Gei
Ng Daan
Run Run Shaw
Runde Shaw
Yuen Chau Fung
Films :
The Case Of The Female Corpse
Crime Of Passion In The Hotel
The Fairy Sleeves
Fan To Remember
First Love
The Fragrance Of Durians
Glass Slippers
Love On The Lonely Bridge
Murder On A Wedding Night
Pearl Of The Island
A Pretty Girl's Love Affair
Princess Jade Lotus
The Sleeping Beauty
Sweet Girl In Terror
The Talking Bird
Young Rock
Studios :
Shaw And Sons, Ltd
Shaw Brothers
Shaws' Cantonese Film Group
 
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introduction

Dans les années 50, s’il est indéniable que la Shaw and Sons est la plus importante société cinématographique des frères Shaw, ce n’est pas la seule de ce type. Runme et Run Run possèdent ainsi leurs propres entreprises pour produire et mettre en scène des films dans leurs fiefs régionaux de Singapour et de Malaisie, conçus spécifiquement pour le public local. Tout en dirigeant la Shaw and Sons, Runde a également fondé une unité de production fonctionnant séparément de son studio principal, la Shaws' Cantonese Film Group. En effet, quelques années après avoir abandonné le cantonais pour le mandarin avec la fondation de la Shaw and Sons, Runde estime que le potentiel de spectateurs cantonais s’avère trop important pour qu’il soit complètement abandonné. Il crée alors une nouvelle société qui opère de 1955 à 1964 et produit presque 60 films.

 
1 : La Shaw Cantonese Film Group

Les productions cinématographiques en mandarin ne représentent qu’une moitié du cinéma hongkongais des années 50. L’autre volet est constitué de productions en langue cantonaise à destination du public local de la colonie et de celui des régions du sud-est asiatique dont les résidents chinois parlent en grande partie ce dialecte. Si l’industrie cantonaise est beaucoup plus prolifique que sa contrepartie mandarin, elle est pourvue de moyens financiers plus modestes et s’avère de qualité plus inégale. Vers le milieu de la décennie, le cinéma cantonais vit d’ailleurs une importante crise causée par la médiocrité de la plupart des productions et les cachets en hausse de ses vedettes.

C’est à ce moment que Runde Shaw juge le moment opportun pour s’attaquer à nouveau au marché cantonais en créant un studio auxiliaire, la Shaws' Cantonese Film Group. Il en confie la direction à deux cinéastes d’origine cantonaise, Fung Fung Kar et Chow See Luk. Ce dernier est une vielle connaissance des frères Shaw puisqu’il travaillait pour eux encore adolescent comme assistant directeur photo au début des années 30.

Chow See-luk

Chow a pour mission de produire et mettre en scène des films cantonais, mais sa première tâche est de recruter de nouveau talents afin de satisfaire la stratégie adoptée par le jeune studio : attirer un public jeune en lui proposant de nouvelles vedettes. Ils en trouvent une bonne demi douzaine dont Cheung Ying Choi, Pearl Au Kar Wai, Patrick Lung Kong, Mak Kay, Lui Kay et, surtout, Patricia Lam Fung appelée à devenir la grande vedette du studio. Après deux années de préparation, la Shaw Cantonese Film Unit présente son premier film en 1957, Pearl of the Island/ Bao Dao Shen Shu. Le nouveau studio continue sur sa lancée et produit des longs métrages à un rythme effréné : 4 films en 1957, 6 en 1958 et 10 en 1959.

 

De Jeunes vedettes de la Shaw cantonaise : Patricia Lam Fung et Mak Kay dans Young Rock (1958)
Patricia Lam Fung et Cheung Yim Choi (second à l’arrière) dans Young Girl in Terror (1958).

 

2 : Les genres

La Shaw Cantonese Film Group œuvre principalement dans quatre genres : les films d’opéra (tels que The Fairy Sleeves / Xian Xia Qi Yuan (1957), Princess Jade Lotus/ Quionglian Gongzhu (1958), The Peach Blossom Fan/ Taohua Shan (1961)), des films " de palais " occidentalisés (tels que The Glass Slippers/ Boli Xie (1959), The Talking Bird/ Neng Yan Niao (1959), Sleeping Beauty/ Shui Gonzhu (1960)), les films policiers (tels que Crime of Passion in The Hotel/ Jiudian Qingsha An (1958), Murder on a Wedding Night/ Sharen Huazhu Ye (1959), The Case of the Female Corpse/ Yan Shi An (1959), et des films " de jeunes " prenant surtout la forme de comédies romantiques ou de mélodrames (tels que A Pretty Girl's Love Affair/ Yunü Chunqing (1958), Sweet Girl in Terror/ Yunü Jinhun (1958) et Young Rock/ Qingchun Le (1959)).

Si les films d’opéra sont assez proches de l’opéra cantonais, les autres genres sont largement influencés par les films de genre hollywoodien. Les films à destination du public plus jeune, quant à eux, sont inspirés par les productions du grand studio rival, la MP & GI, très proches de la culture occidentalisée de la jeune génération urbaine chinoise. C’est pourquoi les films de la Shaw cantonaise sont peuplés de personnages faisant du rock and roll (Young Rocks), jouant de la guitare ou appartenant à des bandes de jeunes motards (Merdeka Bridge/ Duliquqiao Zhi Lian (1959), First Love/ Chulian (1960)). Si ces longs métrages présentent la culture moderne avec une certaine appréhension, il n’en demeure pas moins qu’ils sont également le témoin de la vitalité et de la joie de vivre des jeunes et ce, d’une manière bien plus vivace et pertinente que dans les productions en mandarin de la Shaw and Sons .

Patricia Lam Fung est incontestablement la grande vedette du studio. Actrice versatile, elle est aussi bien à l’aise dans le film en costumes que dans le film contemporain, et devient l’idole adulée de toute une génération. Vers 1958, elle et certaines de ses consœurs actrices à la Shaw cantonnaise, Ha Hai et Tong Dan, organisent un fan club, " Les demoiselles immaculées de la Shaw ", qui compte rapidement plus de 30 000 adhérents.

Patricia Lam Fung

 

3 : Apogée et déclin de la Shaw Cantonese Film Group

En 1958, la Shaw and Sons cesse ces activités de production et Run Run Shaw fonde sa propre entreprise, la Shaw Brothers. L’unité cantonaise transite d’une compagnie à l’autre sans aucune difficulté et voit même son niveau de production décuplé. Il faudra trois ans pour que les studios de la Shaw Brothers deviennent pleinement opérationnels et cette période correspond à l’apogée de la Shaw cantonnaise. Run Run Shaw est lui-même impliqué comme producteur dans la plupart des films à venir. En 1959, trois films cantonnais de la Shaw ont pour toile de fond Singapour et la Malaisie, Merdeka Bridge, Sweet Girl in Terror, etWhen Durians Bloom/ Liulian Pao Xiang, afin d’attirer les spectateurs chinois de ces régions. Le studio cantonais atteint son plus haut niveau de productivité en 1960 avec 18 films.

Pendant les premières années, c’est Chow See-Luk qui réalise lui-même une bonne partie des films du studio. Au total, il en mettra en scène plus de 20 et en produira 15 autres. Excepté Chow, les autres metteurs en scène habituels du studio sont Luk Bong (4 films), Ng Daan (5 films ) Yuen Qui-feng (8 films) et Chiang Wai-kwong (7 films). Si le studio cantonais marque les débuts de nombreuses vedettes du cinéma cantonais telles que Cheung Ying Choi, Luk Kayet bien sûr Patricia Lam Fung, c’est aussi là que de futurs cinéastes importants commencent à œuvrer au poste d’assistant, tels que Lung Fong.

Le studio cantonais produit encore 11 films en 1961, mais l’année suivante voit une baisse dramatique de sa productivité, avec quatre films réalisés en 1962 et trois seulement en 1963. La raison en est simple : à la fin de l’année 1961, la Shaw Brothers devient un studio pleinement opérationnel qui requiert toute l’attention et l’énergie de Run Run. Celui-ci se tourne vers son entreprise au détriment, semble-t-il, de l’unité de production cantonaise. Chow See-luk est même sollicité comme metteur en scène pour la Shaw Brothers avant de mourir d’un cancer en 1964, l’année où l’unité de production cantonaise ferme définitivement boutique. À cette époque, le cinéma cantonais de Hong Kong avait le vent en poupe et de nombreuses compagnies rivales se battaient âprement ; le désintérêt (partiel) de Run Run Shaw suivi de la mort de Chow See-Luk ont peut-être scellé le destin de la Shaw Cantonese Film Group qui, après une période de rapide déclin ferme ses portes.

Si certain acteurs vont travailler pour la Shaw Brothers (où la pratique nouvellement instituée du doublage permet de les utiliser sans se soucier de leurs dialectes ou de leurs accents prononcés) d’autres (telle Patricia Lam), en revanche, poursuivent leurs carrière au sein d’autres studios.

Au total l’unité cantonaise de la Shaw a duré 8 ans et produit presque 55 films.

Patricia Lam Fung et Cheung yan Choi dans Man Hunt (1960)

 

4 : La Maley Film Production
Hong Kong n’est pas le seul endroit où les frères Shaw font du cinéma ; Singapour et Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, sont aussi des lieux où, après la guerre, on a autant développé des infrastructure de production que des salles de cinéma. Avec la Fondation de la Maley Film Production, les Shaw (Runme et Run Run, tout deux en charge des territoires sud-asiatiques) participent activement à un véritable âge d’or du cinéma en Malaisie où ils produisent près de 160 films en vingt ans, certains même en couleurs et en cinémascope. Si les Shaw utilisent d’abord des metteurs en scènes chinois, ils engagent par la suite des cinéastes indiens dont le style plaît plus au public malais. Les studios de Malaisie ont leurs propres écuries d’acteurs qui bénéficient de salaires et de bonus avantageux afin de ne pas les perdre pour des studios concurrents qui prennent de l’importance à partir de 1953. Hors Malaisie, les films de la MFP sont également distribués aux Philippines, aux Indes et à Hong-Kong. Malheureusement l’âge d’or malais prend fin au début des années 60 avec l’introduction de la télévision et la popularité croissante des films hollywoodiens.
 
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