Chang Cheh, désormais producteur indépendant pour la Shaw Brothers sur le sol taiwanais, profite de son exil pour lancer la carrière de nouvelles vedettes locales : Alexander Fu Sheng, Chi Kuan Chun, les Venoms… Se souvenant des conseils de Liu Chia Liang et souhaitant capitaliser sur les succès de son ancien chorégraphe, il y crée même un sous-genre martial qui sera le plus populaire de l’après Bruce Lee : le Shaolin Kung-fu.
La place libre laissée à Hong Kong par Chang Cheh, le cinéaste martial par excellence, ne le reste pas longtemps. Poussé par Mona Fong, Liu Chia Liang, qui avait l’intention de se retirer du cinéma, commence à réaliser ses propres films. Il apporte un sang neuf et une philosophie martiale jusqu’alors complètement absente de ce type de productions. Après avoir inventé la comédie kung-fu avec Spiritual Boxer (1975), il enchaîne les classiques (Challenge Of The Masters, Executioners From Shaolin, The 36th Chamber Of Shaolin, Shaolin Mantis…). Un autre réalisateur va se tourner vers le wu-xia pian, Chu Yuan. A partir de l’année 1975 et pendant près de dix années, il est le maître incontesté du wu-xia stylisé, mélangeant habilement des intrigues de romans noirs aux figures du Jiang Hu, dans des décors de studio à l’esthétique très travaillée.
Li Han Hsiang, quant à lui, va poursuivre la réalisation d’œuvres ambitieuses au succès public jamais démenti (il est le metteur en scène qui a rapporté le plus d’argent à la Shaw Brothers).

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