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Fantasia 2011
Films Asiatiques martiaux et sci-fi 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 15/12/2011
Type(s) : Compte rendu
 
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Personnes :
David Carradine
Jackie Chan
Deng Chao
Christopher Doyle
Fan Siu Wong
Joe Hisaishi
Sammo Hung Kam Bo
Andy Lau Tak Wah
Carina Lau Kar Ling
Lau Kar Leung
Erica Lee Man
Tony Leung Siu Hung
Li Bing Bing
Jet Li
Brigitte Lin Ching Hsia
Checkley Sin Kwok Lam
Dennis To Yue Hong
Tsui Hark
Xue Xiao Lu
Herman Yau Lai To
Donnie Yen Chi Tan
Wilson Yip Wai Shun
Yuen Biao
Zhang Yimou
Zhou Xun
Films :
The Founding Of A Republic
Ip Man
Ocean Heaven
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Detective Dee and the Mystery of the Phantom Flame

DETECTIVE DEE - THE MYSTERY OF PHANTOM FLAME (BA) est mon premier film du festival, vu la journée d'ouverture. Tout comme le récent SHERLOCK HOMES de Guy Ritchie et le film français VIDOCQ d'il y a une dizaine d'années, DETECTIVE DEE est un thriller historico-martial avec une touche de fantastique. Lecteur assidu des romans du Juge Ti autant ceux de Van Gulik que de Frédéric Lenormand, j'avais quelque appréhension dès le départ sur le casting d'Andy Lau, un acteur que je ne prise guère et dont ni la personnalité ou le physique ne correspond guère à l'image que j'ai du célèbre juge.



Malgré quelques trépidations initiales à cause du choix d'Andy et du look quelque peu « CGI kitch » du film, une fois rentré dans le récit, je n'ai plus boudé mon plaisir à voir cette fresque ludique, quasi bdesque, menée avec brio par un Tsui Hark en pleine forme aidé par son chorégraphe des scènes d'action Sammo Hung. Avec sa mise en scène fougueuse et imaginative et sa chorégraphie virevoltante, le look du film est un complet contraste avec l'approche plus esthétisante et maniéré d'un Zhang Yimou ce qui est rafraîchissant.

Si j'ai conservé mes réserves vis à vis d'Andy Lau et sa caractérisation martiale de Dee, j'ai été par contre complètement séduit par le trio de personnages qui le soutiennent : l'impératrice Wu joué par une souveraine Carina Lau (qui a rapporté un prix d'interprétation pour son rôle), le ténébreux eunuque albinos joué par Deng Chao et surtout l'adjudante martiale au regard de braise joué par Li Bing Bing. Comme dans nombre de ses films antérieurs, on sent bien que Tsui est bien plus captivé par ses personnages féminins ou androgynes que ses héros conventionnels. Par moment, le personnage de Li est très proche de Invincible Asia de Brigitte Lin. En fait, c'est la deuxième fois que Li reprend un personnage originellement créé par Lin, après la sorcière aux cheveux blancs de THE FORBIDDEN KINGDOM. Selon moi, elle s'acquitte superbement de sa tâche, créant un personnage à la fois superbe, dangereux et vulnérable comme Brigitte savait si bien le faire avant elle. Li BB n'est vraiment pas une actrice qu'on peut confondre avec sa presque homonyme Fan BB.

En fin de compte, j'ai tellement apprécié le film que contrairement à mes habitudes, je suis allé le revoir lors de sa deuxième représentation au Festival une semaine plus tard, et j'ai encore plus apprécié. Depuis Fantasia, le film a connu une sortie limitée en Amérique du Nord incluant Montréal et a eu droit à des critiques louangeuses saluant tant le brio que l'exotisme du film fort rafraîchissant comparé aux productions hollywoodiennes typiques. DETECTIVE DEE n'est pas être pas un grand classique de la même stature que ONCE UPON A TIME IN CHINA, ZU WARRIOR ou PEKING OPERA BLUES mais connaît une diffusion internationale jamais vue jusqu'à maintenant pour un film de Tsui Hark et séduira sans aucun doute quantité de spectateurs.

 
Ip Man The Legend is born

Un prequel des films  Ip Man avec Donnie Yen : IP MAN A LEGEND IS BORN (BA) relate l'apprentissage martial, les premières amours et le début de la légende du maître wing chun Ip Man. Le film récupère une partie de l'équipe des deux films ultérieurs tel le chorégraphe Tony Leung Siu Hung mais ni Donnie ni le réalisateur Wilson Yip. Ce dernier est remplacé par le plus que compétent Herman Yau alors que le jeune Ip Man est incarné par un nouveau venu Dennis To qui était apparu dans le premier Ip Man comme le comparse du bandit nordiste incarné par Fan Siu Wong. Dans ce film, celui-ci joue son frère adoptif.



Même si le prequel a une équipe de production, un metteur en scène et un scénariste différents des deux premiers IP MAN, l'approche du récit et le look sont en grande partie les mêmes. LEGEND cherche donc à bien ancrer son héros dans le contexte historique de la Chine républicaine et est autant soucieux de présenter des tranches de vie que de montrer des combats wing chun relevés. Si cet aspect du film est à mes yeux tout à fait réussi, d'autres par contre sont plus problématiques. Ainsi, bien que combattant émérite et acteur décent, Dennis To manque de présence pour vraiment s'imposer dans son rôle (ne remplace pas Donnie Yen qui veut). Aussi le complot d'espions japonais infiltrés destiné à mettre de vrais méchants dans le film afin d'affronter Ip Man arrive dans le récit comme un cheveu dans la soupe tellement il est niaisement chauvin et assez maladroitement mené. Assez curieusement, les faiseurs du film semblent avoir été un peu conscients de ces faiblesses et ont cherché à y compenser quelque peu. Dennis To est ainsi entouré d'acteurs ayant un peu plus de présence et l'intrigue nippone est réduite le plus possible avec l'ambiguïté conflictuelle d'un personnage clé bien mis en valeur, ce qui minimise quelque peu la portée chauvine/xénophobe du film. Sammo Hung, Yuen Biao et même le propre fils de Ip Man l'octogénaire Ip Chun ont des petits rôles, et leur présence contribue à rendre le film encore plus sympathique.

LEGEND IS BORN a été produit par Checkley Sin Kwok Lam qui a de plus travaillé sur la chorégraphie et conçu l'idée de base du scénario. En plus d'être un spécialiste en wing chung, il connaît aussi le hung gar qui lui a été enseigné par nul autre que le maître cinéaste Lau Kar Leung. Tout comme son sifu, Cherkley aurait l'ambition de faire des films martiaux mettant en valeur l'aspect philosophique et réaliste du kung-fu et voudrait faire des films sur Lau Charn, le propre père de Lau Kar Leung et même Mo Kwan Lan la propre épouse de Wong Fei Hung. Pour le moment toutefois, lui, Herman Yau, Tony Leung, la scénariste Erica Lee et une partie des acteurs de LEGEND IS BORN (incluant Dennis To) se sont lancés dans la production d'un film centré sur la martyre révolutionnaire Qin Jin présenté comme une héroïne martiale et intitulé THE WOMAN KNIGHT OF MIRROR LAKE (BA) que j'espère bien voir à Fantasia l'année prochaine.


Cherkley et Ip Chun, Cherkley entrainant la Twin Gilliam Chung,
photo et poster de Woman Knight of Mirror Lake

 
True legend


D'un autre coté, j'ai été très fortement impressionné par le travail de Yuen Woo-ping chorégraphe et metteur en scène depuis quatre décennies mais qui a su une fois de plus se servir des dernières techniques pour créer des spectacles martiaux encore plus enlevés, d'une envergure ici véritablement opératique. Certes, moi même je regrette un peu la « pureté » du cinéma martial d'antan, mais j'ai quand-même trouvé que l'emploi imaginatif des CGI et du wire-fu aussi factice soit-il au niveau martial donne quand même une ampleur visuelle magnifique aux combats. L'affrontement dans la tannière gigantesque des rebelles qui ouvre le film, le duel surplombant la cascade, le duel grandiose avec le dieu du Wu-shu et le tournoi final sont tous des moments d'une inventivité et d'une beauté prodigieuses d'autant plus que les acteurs martiaux impliqués sont presque tous de talentueux acrobates martiaux.

Mis à part le travail de Woo-ping, une autre personne m'a aussi impressionné : l'actrice Zhou Xun dont le charisme et le talent éclipsent facilement la vedette du film Zhao Wen Zhou (Aka Chiu Man Chuk). Ce dernier a beau se défoncer physiquement et avoir une certaine présence, il n'a pas l'incandescence ou la personnalité pour pleinement satisfaire dans son rôle.



Malgré mes réserves, j'ai quand même énormément apprécié le film pendant qu'il jouait (comme tous les spectateurs dans la salle d'ailleurs), mes réticences ne s'étant vraiment manifestées qu'après coup. Aussi dérivatif soit-il par moment, True Legend n'en demeure pas moins à mes yeux un grand film-spectacle d'action martiale. À noter que le film est l'un des derniers rôles de David Carradine. La salle a applaudi lorsqu'il est entré en scène à la fin du film, même si comme les autres vedettes invitées, son rôle est presque complètement inconséquent et complètement caricatural.

 
Ocean's Heaven




Si ce film ne casse rien tant au niveau dramatique que de la réalisation, il évite le piège du mélo facile ou du didactisme appuyé, même si les personnages ont tendance à être un peu trop nobles et compréhensifs vis à vis du problème de l'autisme. Tant l'interprétation relevée que la direction photo de Christopher Doyle et la musique du Japonais Joe Hisaishi (compositeur attitré des films de Miyasaki) contribue à faire de OCEAN HEAVEN une œuvrette touchante et sympathique tout comme le personnage du père campé avec beaucoup de justesse par un Jet Li tout à fait crédible. Avec OCEAN, Jet a réussi a trouver un rôle dramatique convainquant, quête qui jusqu'à date n'a pas encore complètement abouti pour Jackie Chan. À découvrir pour tout ceux qu'ils veulent voir Jet Li sous un jour nouveau. Les cyniques et les snobs feraient mieux de s'abstenir.

 
Bangkock Knockout

De tous les films martiaux présentés à Fantasia, je dirais que c'est avec le film d'action thaïlandais vitaminé BANGKOCK KNOCKOUT (BA) que le public a été le plus enthousiaste. C'est une réalisation du maître chorégraphe Panna Rittikrai qui est derrière tous les films de Tony Jaa et plus récemment de la prodigieuse Yanin "Jeeja" Vismitananda vue dans CHOCOLATE et  RAGING PHOENIX  présenté l'année dernière à Fantasia.





Pour ce film, Panna a tout simplement aligné ses dernières recrues qui interprètent pratiquement leur propre rôle : une équipe de cascadeurs martiaux enrôlés de force dans un tournoi clandestin se déroulant dans une usine délabrée. L'intrigue est aussi mince qu'une tartine de beurre, lente à démarrer, l'humour y est balourd à souhait et la plupart des acteurs n'ont au mieux qu'un charisme très moyen. Une fois que l'action commence toutefois, ces petites lacunes ne comptent plus guère. La trame va d'une scène d'action à une autre variant d'affrontements corsés entre combattants, à l'apparition d'un géant invulnérable armé d'une hache et l'assaut de véhicules car crash et des motos voltigeuses. Un des derniers combats voit même Panna lui-même entrer en scène et donner une raclée mémorable aux jeunots. Pour tout amateur d'action cascade/martiale, c'est une véritable fiesta hardcore tout comme l'ont démontré les tonnerres d'applaudissements et les « oufs » impressionnés de la salle qui ont continuellement ponctué le visionnage du film.

 
EnDThiran

Les film indiens ont rarement été présentés à Fantasia jusqu'à présent mais lorsque cela survient, c'est un événement. Tel avait été le cas il y a une douzaine d'années avec MUTHU flamboyant « action musical » de 3 heures mettant en vedette la super-star Rajinikanth que certains considèrent comme le Jackie Chan indien.


 

Une décennie plus-tard, Rajinikanth nous est revenu dans une autre superproduction bollywoodienne tout aussi extravagante mais dans un tout autre genre. En effet, avec ENTHIRAN (BA) non seulement on présente le premier film sci-fi indien axé sur les robots, mais un des meilleurs films de robots tout court. C'est également une folle comédie avec quelques touches de mélo, plusieurs scènes d'action (préparées par nul autre que Yuen Woo-ping) et bien entendu, bollywood oblige, au moins trois numéros de danses extravagants dont l'un tourné sur le site très scénique de Machu Pichu. 

C'est le plus coûteux film indien jamais produit mais c'est également devenu le film a avoir le plus grand box-office de l'histoire de l'Inde et a rapporté quantités de prix de cinéma. Il a été réalisé par Shankar  le cinéaste le plus coté de son pays, et avec comme co-vedette au côté de Rajinikanth la ravissante Aishwarya Rai.

 


Le film doit beaucoup aux effets spéciaux produits par la compagnie américaine du défunt Stan Winston responsable des FX de la série de films Iron Man et Terminator, mais également au réalisateur Shankar, à son scénario combinant astucieusement de nombreux genres, et à Rajinkanth lui même qui joue deux rôles : le robot et son créateur, et se distingue tant comme comédien, danseur, chanteur, et homme d'action avec le charisme d'un homme trente ans plus jeune. Aishwarya Rai n'en fait pas autant mais la voir se trémousser énergiquement dans les numéros de danse est un spectacle tout aussi captivant que les orgies d'effets spéciaux qui se déchaînent à la fin du film. Arnold et son Terminator peuvent aller se rhabiller. Malgré sa durée proche de 3 heures, le film divertit à chaque instant et se permet des excès kitschs et mélos qu'aucun film hollywoodien ne pourrait se permettre, ce qui le rend encore plus rafraîchissant. Oui pas de doute, ENTHIRAN est l'un des plus purs divertissements de l'année et à mes yeux un des films marquant de l'année.

Petit bémol tout de même. Pour toute sa technologie présentée dans le film, ENTHIRAN joue quand-même la carte de certains vieux clichés réactionnaires. C'est ainsi que presque tous les méchants et les brutes épaisses du films ont la peau bien plus foncée que ses « héros ». Étant au courant de ces vieux préjugés « bollywoodiens » reposant tant sur la couleur de la peau que les différences de classes, voire peut-être même de castes, ils ne m'ont pas échappé lorsqu'ils sont apparus.

 
 
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