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Fantasia 2011
Les Inédits MIA (Missing in action) 1/1 - Page 12
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 15/12/2011
Type(s) : Compte rendu
 
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Avec plus de 150 films présentés, je n'ai pas pus tout voir. Le manque de temps, des conflits d'horaire et la fatigue auront fait que j'ai raté au moins deux à trois douzaines de films qui me semblaient un tant soit peu prometteurs. Toutefois, j'ai réussi à me procurer une bonne partie des films manquants et j'en ai vu quelques-uns dans les mois qui ont suivi le festival. Voici donc ci-dessous les compte rendus de sept de ces films ratés à Fantasia mais qui ont été visionné depuis. Ils incluent deux comédies scandinaves, une adaptation en diptyque d'une série manga, un film de démon néo-zélandais et deux films d'invasion de domiciles nord-américains.

 
Des comédies à se géler les fesses

Je n'ai pas vu tous les films scandinaves présentés pendant le festival mais je me suis rattrapé au cours du mois d'Octobre avec le visionnements de deux des trois films MIA : une paire de road movie comiques CLOWN (BA) du Danemark et LAPLAND ODYSSEY (BA) de Finlande. (Titre en France : VERY COLD TRIP ??).


 

Les trames des deux films sont assez semblables : voulant prouver leurs qualités de futur père à leurs conjointes désabusées, le « héros » de chacun des films se lance dans une quête valorisante, en auto au milieu d'une nuit d'hiver pour LAPLAND ODESSY, en canot avec un jeune neveu pour CLOWN. L'humour des deux films est également similaire, les personnages se jetant constamment dans des situations profondément embarrassantes, suscitant malaise et rigolade. À ce petit jeu, c'est CLOWN qui rapporte la palme avec des blagues tournant autour de la masturbation, des doigts dans le cul et de petit zizis.



Là où il y a une vraie différence dans les films, c'est dans le traitement visuel : alors que CLOWN fait très téléfilm dans son approche (normal vu qu'il s'agit de l'adaptation d'une comédie TV) LAPLAND a un vrai calibre de film surtout grâce a une superbe photographie qui met bien en valeur les paysages nocturnes et hivernaux de la Finlande. LAPLAND joue également la carte d'un burlesque de l'absurde et ses personnages sont bien plus attachants.


 

Malgré leurs nombreuses similitudes, je n'ai pas apprécié les films de la même façon. Bien qu'il lui faut un certain temps avant de vraiment embrayer, j'ai quand même trouvé LAPLAND délicieusement loufoque et sympathique alors que CLOWN fut une véritable corvée à achever. Ce n'est pas que ça soit un mauvais film, c'est juste que les « héros » du film sont de vrais crétins et que je goutte assez peu l'humour de nature scatologique.

Chacun de ces films aura rapporté quantité de prix notamment l'équivalent des Oscars dans leur pays respectif, de même que dans des festival internationaux. A Fantasia, CLOWN a rapporté le prix du jury du meilleur film : «  Cette charmante approche subversive de l'expérience de la paternité compte sur un jeu d'acteurs raffiné et délicat misant sur une direction sans faille. Une œuvre si honteuse et malsaine sur tant de plans que c'en est jouissif! »

 
Le mystère de la Boule Noire

Tout comme le diptyque des DEATH NOTES (présenté à Fantasia en 2007), et le triptyque des 20TH CENTURY BOYS (en 2009), GANTZ (BA) et GANTZ PERFECT ANSWER (BA) sont les d'adaptations lives d'une série manga constituée à ce jour de plus de 351 chapitres et de 29 volumes. Tant le manga original que son adaptation filmique, ils jouent la carte de Survival horror ou dans un climat d'effroi et de violence exacerbée les protagonistes sont confrontés à des créatures monstrueuses qui cherchent à les réduire en charpies. La différence par rapport à la norme (établie par le jeu vidéo RESIDENT EVIL et la série de films qui en a découlé) est que les héros ne sont pas juste des proies mais également des chasseurs recrutés contre leur volonté par une mystérieuse boule noire appelée « Gantz » qui leur fournit armes de combats et des instructions pour traquer les aliens dans la ville de Tokyo. C'est seulement après avoir accumulé 100 points au cours de leur chasse qu'il peuvent espérer échapper à l'emprise de Gantz mais ils ont bien plus de chance d'être tués.

 

 

Dans le premier volet, la prémice des conscrits recrutés par une boule noire au comportement capricieux est assez bien rendue avec un bon dosage d'intrigue, d'effroi et d'humour malgré certaines longueurs, et des personnages d'intérêt inégaux. Tant les scènes d'action que les créatures de plus en plus monstrueuses (évoluant des effets make-up aux CGI) sont des plus efficaces bien que le résultat final soit compromis par une photographie trop obscure (l'ensemble du film se déroulant la nuit). Des recherches subséquentes sur le web m'ont informé que GANTZ le film avait été fraîchement accueilli par des fans du manga. Selon eux, le gore et la noirceur des personnages de l'œuvre originale auraient été trop édulcorés pour en faire un film grand public. Après avoir examiné les premiers chapitre du manga par moi-même j'ai pu constater qu'effectivement même si les corps déchiquetés abondent, le gore du film n'est pas aussi extrême que celui du manga et que le film avait également presque complètement évacué l'aspect pin-up du manga remplis de jouvencelles aux poitrines démesurées.



Alors que le premier film adapte les 8 premiers livres de la série, GANTZ THE PERFECT ANSWER invente sa propre histoire en s'inspirant en partie de certains personnages et situations développés subséquemment dans le manga original. Pas d'autres choix vu qu'à date, le manga est encore en cours et que le mystère de la boule noire demeure encore entier même après 10 ans de publication. Au lieu d'affronter des monstres extravagants, l'escouade des conscrits doit plutôt faire face à une mystérieuse faction terroriste, au double machiavélique d'un de leurs membres et un conflit interne menant à des poursuites endiablées et quelques Mexican standoff. Si le réalisateur de Perfect Answer est toujours le même que Gantz vol 1, le chorégraphe des scènes d'action a été remplacé. Il s'agit ici de Yuji Shimomura, un vétéran ayant œuvré dans les succès cultes VERSUS L'ULTIME GUERRIER et ARAGAMI. Tout comme ces films, PERFECT ANSWER présente des duels au sabre déchaînés qui se déroulent ici tant dans les rues de Tokyo que dans des wagons de métro. L'affrontement dans le métro est d'ailleurs la meilleure scène d'action du diptyque et peut-être même de tous les films japonais présentés cette année à Fantasia. Presque 20 minutes de carnage à la mitrailleuse et de duels. Du bonbon. Dommage que certains développements du scénario, le dénouement et la réponse «parfaite» du mystère de Gantz soit plutôt bancale et facile résolvant l'histoire sans vraiment l'expliquer. Le réalisateur du diptyque Shuinsuke Sata (qui avait déjà réalisé PRINCESS BLADE) est également -grosse surprise- un concepteur de jeu vidéo. Le diptyque a d'ailleurs les forces et les limites de presque toutes les adaptations des jeux d'arcade : une indéniable efficacité visuelle et de l'action bondissante mais des situations archi-convenues de même que des personnages manquant de vrai relief. Les deux GANTZ sont de bons divertissements immédiats mais qui s'oublient bien vite.

 
NAzs Vs. Satan

Les recherches des Nazis dans l'occulte ont servi d'inspiration à quantité de romans fantastiques et de comics books avec Hellboy de Mike Mignola constituant l'exemple le plus reconnu. Excepté pour la version film de HELLBOY, deux des trois INDIANA JONES de même que LA FORTERESSE NOIRE un vieux film du début des années 80 réalisé par Michael Mann, il ne semble pas y avoir eu beaucoup de films traitant de Nazis nécromanciens d'où mon intérêt pour DEVIL'S ROCK une production Néo-zélandaise réalisée par Paul Campion un spécialiste en effets spéciaux issu de la compagnie Weta qui voit un commando confrontée à une créature appelée des enfers par les SS.



Le film peut être crédité d'une bonne création d'atmosphère glauque et claustrophobe due tant à la direction photo qu'à la bande son et une certaine tension dramatique avec cette histoire d'un soldat allié pris entre un nazi et une démone satanique et sexy dans un bunker et à l'éternelle question : qui est le pire? Mis à part des cadavres déchiquetés plantés ici et là, des blessures sanglantes et un maquillage de démone affriolante, les effets spéciaux sont relativement limités dans ce film : Campion semblant vouloir aller dans la direction opposé d'un Nishimura Yoshihito et son « goretesque » préférant privilégier la création d'ambiance une approche qui s'avère malheureusement inégale.

En effet après un premier tiers somme toute assez bien réussit le film devient de plus en plus bavard et statique l'action se déroulant essentiellement dans deux grande pièces avec trois personnages et ne génère plus grand effroi ou mystère À quatre vingt minutes le film est court mais également lent et vient très vite à être a court d'idée. Em d'autre mots c'est un « one gimmick » movie somme toute assez superficiel et quelques peu décevant. Paul Campion peut être un bon technicien mais comme conteur d'histoire il n'est pas bien fort. Bon au moins la « démone » est délicieusement aguichante.

 
Péril en la demeure

Un des petits regrets que j'ai éprouvé pendant le festival c'est de ne pas voir plus de films de la rétrospective : Frissons à L'érable : un hommage à John Dunning et Andrée Link qui s'est juste limité à : SHIVERS de David Cronenberg. Le cinéma d'horreur made in canada étant terra incognita pour moi, j'aurais aimé en découvrir un peu plus. Malheureusement, non seulement je n'ai pas pu voir le restant de la sélection pendant le festival mais la plupart de ces films n'ont pas encore été édités en DVD. Finalement, toutefois j'ai pu mettre la main sur DEATH WEEKEND (BA) aussi connu sous le titre de HOUSE BY THE LAKE.

Le film est un récit « d'invasion de domicile » un sous-genre du cinéma d'effroi dans les années 70 dont les exemples les plus fameux sont STRAW DOGS de même que LAST HOUSE ON THE LEFT et HILLS HAVE EYES tous deux de Wes Craven. La trame typique de ce genre de film voit le plus souvent une bande de loubards patibulaires envahir une demeure et faire subir les pires sévices à leurs occupants terrorisés, scénario cauchemardesque inspiré par les craintes ataviques des classes aisées envers les marginaux, qu'il s'agisse de péquenots ruraux, de motards ou de hippies. Or, selon le catalogue du Festival, DEATH WEEK END offrait une variation inusitée sur certaines des conventions du film "d'invasion" en présentant le propriétaire du domicile envahi (un dentiste) comme un personnage tout aussi douteux que les loubards et en faisant du personnage féminin non pas une proie fragile mais une femme débrouillarde au caractère bien trempé.



Tout en reconnaissant intellectuellement la démarche du film et son efficacité, je dois avouer toutefois que je n'ai éprouvé presque aucun enthousiasme envers le film, un dédain que j'ai attribué à l'age du film, à la pauvre qualité de la copie vidéo et ma trop grande familiarité avec les conventions de ce type de film. Ceci dit, deux moments vers la fin m'auront frappé : un moment fugace presque tendre entre l'héroïne et le chef des loubards et un autre qui voit l'héroïne réagir à la plainte d'un des loubards en danger de mort. Une fois le film passé, je l'ai vite oublié et je suis passé à autre chose. Détail intéressant, le producteur exécutif du film n'est nul autre qu'Ivan Reitman qui huit ans après DEATH WEEK allait mettre en scène le classique du cinéma de fantôme comique : GHOSTBUSTERS (Aka S.O.S FANTÔMES).

DEATH WEEK END n'était pas le seul film d'invasion de domicile présenté au Festival, loin de là. Deux autres films présentés cette année découlaient directement de ce genre : KIDNAPPED de même que KNIFEPOINT et parmi les films que j'ai vus, au moins une demi-douzaine avait une ou des scènes d'invasion même s'ils appartenaient à d'autre genres : ATTACK THE BLOCK, HELLDRIVER, DETENTION, DON'T BE AFRAID OF THE DARK, LITTLE DEATH et SINT.

THE WOMAN (BA) est un cas un peu spécial dans lequel la prémisse habituelle du film d'invasion se trouve inversée : au lieu de cannibales s'attaquant à une famille, il présente plutôt « une » cannibale capturée et retenue prisonnière par une famille. Or, derrière une façade de normalité bien américaine, il s'avère, petit à petit que cette maisonnée est en fait passablement tordue. C'est ainsi que le père derrière son look d'un monsieur tout le monde bien bonasse est un tyran pervers dont la personnalité déteint sur le fils et écrase tant sa femme que sa fille.

La tension dramatique sur laquelle repose le film est donc double : d'une part il y a le climat de menace suscité par la présence de la captive, véritable fauve qui bien qu'enchaînée attend son heure. D'autre part, il y a le climat de malaise oppressant suscité par la tyrannie « soft » du pêre qui va en s'accentuant au fur et à mesure que sa perversité se communique à son fils encouragé par l'arrivée d'une proie en apparence facile : la captive cannibale. Bref, THE WOMAN oppose la férocité animale contre la dépravation du civilisé.



Naturellement le film se dénoue dans une orgie de violence cathartique des plus gore avec visages déchiquetés, corps dévorés et cœurs arrachés. Jusqu'à cette fin sanglante toutefois le film a presque toujours évité la violence graphique, se concentrant à la place à créer une atmosphère de tension et de malaise sous-entendue ce qui fait ressortir davantage les brefs moments de brutalité verbale ou physique que le père afflige épisodiquement à sa famille lorsqu'il est contrarié. Sean Bridgers est excellent dans son rôle de père dénaturé comme sont le restant des acteurs jouant sa famille, du fils « contaminé », à la mère docile en surface mais chez qui un vague sentiment de révolte et de répugnance commence à se fait sentir. Et puis il y a l'interprétation viscérale de Pollyana Mcintosh en femme fauve au regard de braise. Excepté pour quelques effets de style ici et là, la mise en scène fait plutôt TV mais c'est une approche qui convient parfaitement pour capturer le jeu de chacun des acteurs. Des pauses silencieuses, l'emploi du non-dit, du hors champ et une trame musicale discordante contribue également a crée l'atmosphère particulière du film.

THE WOMAN est l'adaptation de la troisième partie d'une trilogie des cannibales rédigée par Jack Ketchum spécialiste du genre d'horreur littéraire appelé « Splatterpunk » dont une autre œuvre adaptée THE GIRL NEXT DOOR avait été présenté à Fantasia en 2007. C'est l'un des producteurs de ce film Andrew Van Den Hoten qui aura également produit THE WOMAN. Le réalisateur du film est Lucky McKee qui a déjà produit et co-réalisé d'autres œuvres de Ketchum. Un de ses films antérieurs : THE WOODS a été présenté à Fantasia en 2006. C'est Ketchum lui-même qui a rédigé l'adaptation de THE WOMAN et en fait la sortie du film et la publication du livre se sont fait simultanément. Ayant manqué THE WOMAN lors de son passage à Fantasia, j'ai visionné le film ultérieurement avec OFFSPRING adaptation du deuxième roman de la trilogie pour faire bonne mesure (le premier roman n'ayant quant à lui jamais été adapté). OFFSPRING s'avère beaucoup plus typique en tant que récit d'invasion de domicile que THE WOMAN, et semble plutôt tenir du HILLS HAVE EYES de Wes Craven, bien qu'un des personnages, un salaud abuseur de femme, préfigure le personnage du père dans THE WOMAN. Le film introduit également le personnage de la cannibale jouée par Polly McIntosh.

Sans être complètement parfait, (à cause notamment d'un retournement soudain sorti presque de nulle part), THE WOMAN demeure un film d'effroi implacablement dérangeant qui renouvelle audacieusement la démarche du film d'invasion de domicile et du torture porn. Ce n'est peut-être pas du goût de tout le monde toutefois, puisque le film a fait scandale lors de sa présentation au Festival de Sundance (une spectatrice ce serait même évanouie) par contre il a également rapporté quelques prix à d'autres événements notamment au Festival du Film Fantastique de Starbourg. De tous les films MIA, c'est le meilleur.

 

J'ai encore une douzaine d'autres films de Fantasia 2011 en réserve, que je compte visionner au cours de l'hiver et du printemps qui vont suivre. Avec un peu de chance, je devrais pouvoir rédiger un nouveau compte-rendu complémentaire avant la venue de Fantasia 2012.

 
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