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Fantasia 2011
Courts Métrages 1/1 - Page 10
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 15/12/2011
Type(s) : Compte rendu
 
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Le festival a presque toujours présenté autant de court-métrages que de long. La plupart sont réunis dans des sélections spéciales telles que Au dela de l'animation, Small Gauge Trauma, Mon Premier Fantasia ou encore Celluloid Experiment. Il y a même plusieurs sélections dédiées entièrement aux courts québécois, une bonne manière de promouvoir les talents locaux et recevoir des subventions gouvernementales.

Malheureusement, je n'ai jamais eu le temps d'aller à ce type de rétrospective étant trop occupé à voir les longs métrages, ce que je regrette toujours un peu car les courts (qu'il s'agisse d'animations ou de films en vues réelles) sont souvent des trésors d'humour, d'ingéniosité et d'imagination.

Les courts que j'ai l'habitude de voir sont ceux présentés en première partie de longs métrages, ce qui le plus souvent m'emmerde initialement car il rallonge le temps d'attente d'un film. La plupart du temps toutefois, j'ai été séduit par ce que j'ai vu et en fait à au moins deux reprises, j'ai souhaité qu'un court particulier ait été un long tellement leurs idées et la qualité s'avéraient excellente.

Je n'ai jamais presque abordé les courts dans mes dossiers précédents car j'avais tendance à les oublier bien vite. Cette année toutefois j'ai retenu leurs titres et retrouvé soit des images sur Google soit des bandes annonce sur Youtube.

J'ai déjà mentionné THE UNLIVING (BA) et NIGHT FISHING (BA) dans des chapitres précédents, inutile donc d'y revenir.

 
The Legend of the Beaver Dam

THE LEGEND OF THE BEAVER DAM (BA/ site web) est une comédie musicale avec des tripes.

 

Coproduction mi américaine mi canadienne, LEGEND relate de façon truculente la veillée nocturne à la fois gore et musicale d'un petit groupe de boyscouts. Drôle et sanglant, bien qu'un peu prévisible.

 
The LasNorwgian Troll

Le pseudo documentaire norvégien TROLL HUNTER était précédé d'un court métrage d'animation stop motion tournant aussi autour de la figure du troll : THE LAST NORWEGIAN TROLL.

 

Faux documentaire animalier (dont il emprunte le style de narration didactique) mais vrai film d'animation, LAST TROLL relate la vie du dernier troll de Norvège cherchant à s'adapter à un monde perturbé par la modernité. Drôle et mélancolique, THE LAST NORWEGIAN TROLL séduit tant par la beauté naïve de son animation que la narration feutrée du plus connu de tous les norvégiens contemporains Max Von Sydow.

 
Mandragore

La Mandragore est la plante des sorcières par excellence. Le court-métrage français qui emploie ce titre cultive adroitement une atmosphère occulte et féerique appropriée. Dans sa trame de 13 min, il relate la venue d'un homme nu, blessé et amnésique dans une chaumière perdue en pleine forêt habitée par une jeune femme mystérieuse qui emploie des dons surnaturels de guérisseuse pour le soigner.

 

Comme il se doit dans ce type de court, un retournement soudain donne une toute autre tournure aux personnages et au contexte de l'histoire. Film avec peu de parole et dans son ensemble avec peu d'effets, (sauf pour la fin), La MANDRAGORE s'avère surtout un film d'ambiance reposant essentiellement sur une direction photo mettant bien en valeur la rusticité des lieux.

 
We, Time Machine

Un jeune homme doué du pouvoir de manipuler le temps à volonté croise une jeune fille douée du même don. Ensemble, ils vont utiliser leurs pouvoirs pour voir ce que donnerait une relation amoureuse entre eux. Cocasse, le film espagnol WE, TIME MACHINE repose sur les possibilités comiques des voyages dans le temps offertes par un montage échevelé et un humour irrévérencieux. Il me rappelle un peu un autre film espagnol TIME CRIMES montré à Fantasia il y a trois ans qui jouait aussi sur les paradoxes temporels et un certain humour décapant. Je n'ai pas de photo ou d'affiche du film mais j'ai mieux : le site pour une présentation complète du film sur le web.

 
Friend of Flies

FRIEND of FLIES est un autre cadeau de la Suède tout comme The UNLIVING mais dans un esprit et un style tout à fait différents.

C'est une fable vaguement métaphorique empruntant un style naïf dans lequel un petit garçon solitaire en étant l'ami des mouches devient le maître du monde. Un conte noir qui laisse songeur.

 
Dungeon Master

Quoi que vous faites, n'offensez jamais un Dungeon Master maître de cérémonie du jeu de rôle Donjons et Dragons ou il vous en cuira. C'est ce qu'apprendra à leurs dépends un petit groupe de vieux geeks cherchant à retrouver un peu la magie de leur jeunesse.

 

 

DUNGEON MASTER (BA) est un autre court-métrage qu'on souhaiterait qu'il soit plus long, le cliffhanger étant si irrésistible. Une excellente découverte. Le film a rapporté des prix à de nombreux festivals. La bande annonce donne une petite idée de son esprit comique.

Entrevue DUNGEON MASTER

 
Bobby Yeah

BOBBY YEAH (BA) est la production qui a rapporté le prix du meilleur court métrage par le jury consacré à l'Animation. Hélas lors de sa présentation en prélude de SINT, j'étais tellement vanné, après 3 films et un quatrième à venir que j'ai préféré fermer les yeux et me reposer un peu. Sur les 23 minutes qu'a duré le court, j'en ai peut-être entrevu 5 à peine, suffisamment pour constater que ce court bénéficiait d'une vision aussi grotesquement macabre qu'originale que je regrette un peu maintenant d'avoir en grande partie raté. Tant pis.

 
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