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Fantasia 2011
Films Japonais 1/1 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 15/12/2011
Type(s) : Compte rendu
 
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Personnes :
Jackie Chan
Christopher Doyle
Jet Li
 
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Milocrose a Love Story

MILOCRORZE:A LOVE STORY (BA) appartient à la même veine de comédie branchée/flamboyante psychédélique dont KAMIKAZE GIRLS ou encore SURVIVE STYLE 5+ sont les exemples les plus reconnus. Trois histoires distinctes mais toujours avec le même acteur Takayuki Yamada incarnant des personnages différents : un homme-enfant habillé en couleur pastel, un danseur disco au langage ordurier conseillé en drague, et un vagabond furibond à la recherche de son amour perdu dans une trame surréaliste ou plus le récit avance plus il recule dans l'histoire allant de l'ère contemporaine à celle des samouraïs.



Malgré quelques longueurs, et certains passages où le ton devient un peu trop sérieux, le film contient quelques superbes moments de délire stylistique incluant un magnifique plan séquence de combat au sabre chorégraphié comme un ballet et jouant sur une alternance de ralentis/accélérés à rendre jaloux d'envie quantité de cinéastes martiaux. De plus, il y a le caméo surprise du vieux cinéaste Seijun Suzuki qui en surprendra plus d'un. MILOCRORSE partage d'ailleurs de nombreux traits subversifs et esthétiques avec le cinéma de ce dernier, son caméo constitue ainsi un hommage très narquois.

Critique alternative du film.

 
Deadball

Fondée en 2010, la nouvelle compagnie de production Sushi Typhon vise essentiellement à produire des films d'horreur, d'adaptation manga ou de sci-fi destinés au marché international, le public occidental étant encore plus friand que le public local de ce genre de film.



Parmi ces personnalités éminentes de la compagnie, il y a les cinéastes cultes Takashi Miike, Sion Sono, Noburo Igushi (MACHINE GIRL) et Yudai Yamaguichi (MEATBALL MACHINE) de même que l'acteur karatéka Tak Sakaguishi. Ceci dit, les films Typhoon reposent presque tous sur les scènes  gores  hallucinées créées par les effets spéciaux de Yoshiro Nishimura, qui est la véritable clé de voûte de la compagnie. En 2010, Fantasia avait présenté les deux premières productions de Typhon : MUTANT GIRLS SQUAD et ALIEN VS NINJAS. Cette année, il y a avait cinq films et j'en ai vu trois, la plupart présenté lors de séances spéciales de minuit remplies d'une foule enthousiaste. Noburo Igushi, Yudai Yamaguichi et Tak Sakaguichi sont venus présenter leurs films en personne mais pas Yoshihiro Nishimura, sa première absence en trois ans.

En 2003, le metteur en scène Yudai Yamaguchi et l'acteur martial Tak Sakaguchi avaient tourné ensemble BATTLEFIELD BASEBALL, un film de lycée en folie complètement délirant tournant autour d'une équipe de baseball collégiale. En 2011, les deux compères ont remis ça avec DEADBALL (BA), excepté qu'ici les joueurs sont des délinquants juvéniles meurtriers menés par Tak jouant un lanceur au pitch absolument mortel en butte à une amazone néo nazie directrice de prison et créatrice d'un cyborg tueur.



Délirant, rempli de gore et passablement misogyne (les hommes en bavent aussi mais le film se délecte de la violence affligée aux femmes) le public fantasien a adoré. Moi un peu moins, bien que je dois reconnaître quantité de gags farfelus et un certain délire tant dans les effets spéciaux gores que dans la mise en scène. Le réalisateur Yudai Yamaguichi et Tak lui-même sont venus en personne pour présenter le film, celui-ci ayant revêtu un jersey de base-ball pour l'occasion. Ça nous change des petites culottes habituellement portées par Nishimura lors de ses propres visites. 

 
Yakuza Weapon
 
HellDRiVer

HELLDRIVER  (BA)  est la première réalisation complète de Yoshiro Nishimura depuis le film qui l'a fait découvrir en occident : TOKYO GORE POLICE. J'attendais le film avec une certaine appréhension vues que les précédentes productions de la Sushi Typhon m'avait quelque peu déçu avec leurs vedettes gueulardes et leur misogynie crasse. Tout comme TOKYO GORE, HELLDRIVER décrit un Japon assiégé par des créatures zombies et également menacé par une clique gouvernementale corrompue. Une bande de hors la loi est conscrite de force pour une mission suicide : aller tuer la reine des zombies. Or, parmi ces conscrits, il y a une farouche jeune fille armée d'un sabre/scie à chaîne qui est la propre enfant de la reine et qui doit vivre avec un cœur artificiel greffé dans son corps depuis que sa mère lui a arrachée le sien. 




Tout comme TOKYO GORE, HELLDRIVER offre une orgie décapante et démesurée d'effet gore pendant presque deux heures. On y retrouve entre autres des inventions délirantes « la zombie fusée », la « zombie mobile » et la « zombie nounou » utilisant un zombie-poupon comme un yoyo, mère et enfant étant encore liés par un cordon ombilical. Le film a un certain coté satirique s'en prenant à certaines institutions et comportements sociaux japonais et je dois avouer que certains aspects de sa moquerie étaient malaisés a suivre. Contrairement à DEADBALL et YAKUZA WEAPONS et ces héros machos, le film est dominé par des personnages féminins hauts en couleur : Eihi Shiina en reine zombie hystérique et sa fille tout aussi redoutable, incarné par sa quasi-sosie Yumiko Hara qui sont bien plus plaisantes à voir qu'un Tak Sakuguchi gueulard. Même si je regrette un peu que Nishimura continue de s'asseoir sur une recette somme toute assez facile du zombie/mutant en délire, l'énergie et l‘imagination qu'il y met sont assez divertissantes. Espérons qu'un de ces jours, il décidera finalement à passer à d'autre chose.

 
Tommie Unlimited

TOMIE UNLIMITED (BA) n'est pas une production de Sushi Typhon mais reste un film d'horreur gore, son réalisateur Noburo Igushi fait d'ailleurs partie de l'équipe de cinéastes de la compagnie. Il s'agit de la neuvième adaptation filmique de la série manga du même nom créé par  Junji Ito  spécialisé dans des récits de macabre et d'angoisse et dont l'œuvre la plus reconnu est Spirale. Sa création, Tomie, est une séductrice vénéneuse qui rend fou tous ses prétendants qui habituellement finissent par la tuer. Comme elle est capable de s'auto-régénérer (!?), non seulement elle revient toujours pour se venger de ceux qui l'ont tuée (ou des jeunes filles qu'elle jalouse) mais souvent en plusieurs exemplaires. 




Pour TOMIE UNLIMITED, Nuboro Iguchi a laissé tomber son penchant hystérique vulgaire qui caractérisait la plupart de ses œuvres antérieures et parvient à recréer le personnage troublant et monstrueux de Tomie, le gore propre au manga (toujours créé par Nishimura) et le type d'histoire que Ito a tissé autour d'elle. Ceci dit, à mes yeux, il ne parvient pourtant pas à rendre son récit vraiment angoissant comme les mangas originaux (que j'ai lus en partie). Il faut dire qu'il s'est tiré un peu dans le pied en ajoutant certains éléments peu cohérents à la mythologie Tomie (telle une rivalité entre sœurs ou le rêve dans le rêve), ce qui complique laborieusement la trame du film. En fait, venu en personne présenter le film, Iguchi a dit qu'il ne saisissait pas lui-même tous les aspects de l'histoire qu'il a pourtant co-écrite, ce qui est un comble. Ceci dit, TOMIE UNLIMITED peut s'avérer suffisamment goretesque et intriguant pour ceux qui ne connaissent rien de l'œuvre originale.

 
BirthRight

 

Cette expérience filmique par un réalisateur qui en est à son premier film est assez valable dans la mesure ou elle crée un climat hantise et d'angoisse intérieur assez prenant la plupart du temps, mais s'avère également rébarbative et pas tout à fait convaincante à mes yeux. Un long flash-back en particulier arrive dans le film comme un cheveu dans la soupe. Quel malheureux faux pas. Tout de même, on n'oublie pas de sitôt le visage impassible de son actrice principale aux grands yeux ronds animés de désir aussi contradictoire que fondamental pour tout être humain.

 
Underwater love

Aussi délirant qu'aient été les films de la Sushi Typhon dans leur extravagance gore, le véritable ovni filmique nippon de cette année aura été UNDERWATER LOVE (BA) dans lequel un Kappa, créature folklorique japonais habitant dans les marais, retrouve un ancien amour qu'il avait connu dans une vie antérieure et cherche à la sauver d'un sort funeste.




Ponctué tant de scènes de baise que de numéros de chant et de danse, le film joue la carte d'une naïveté assumée et assez originale d'où son charme qui aura séduit l'ensemble des spectateurs. À un moment donné, une partie de la salle a même accompagné un air chanté de claquement de mains. Sans être complètement tombé sous le charme du film à mes yeux un brin convenu et ennuyant (comme la plupart des «  Pinku  » japonais à mon avis), je dois reconnaître qu' il y a quand-même de quoi séduire. Le film a été photographié par le célèbre directeur photo Christopher Doyle et les images, surtout celles aquatiques sont d'une grande beauté visuelle. 

 
Legend of the Millenium Dragon

LEGEND OF THE MILLENIUM DRAGON (BA) est l'adaptation animée d'un roman féerique mettant en scène des créatures magiques durant l'ère japonaise historique dite du Heian entre le VIII et XIII siècle. 





La trame du récit voit un jeune garçon contemporain voyageant dans le passé et devenant la clé d'un conflit entre créatures mythiques rappelle un peu LE ROYAUME INTERDIT avec Jackie Chan et Jet Li bien que le bestiaire folklorique évoqué (le roi singe d'une part et Onochi le dragon à neuf têtes de l'autre) soit différent. C'est un film animé visuellement très léché autant dans la couleur que les détails, rempli d'affrontements entre hommes et monstres, mais en même temps j'ai trouvé qu'il manquait d'une « magie » vraiment inspirante. Le réalisateur Hirotsugo Kawasaki également réalisateur de la version animée de SPRIGGAN est un habile faiseur très compétent techniquement mais ce n'est pas un Miyasaki. En conséquence, le film ne m'a pas vraiment émerveillé malgré son sujet et sa beauté plastique.

En fait, l'aspect du film qui m'a le plus frappé c'est la confrontation entre les créatures magiques originaires du folklore animiste japonais (les Onis) et la volonté absolue toute « zen » d'un des principaux personnages. Je me suis alors rappelé que le zen était justement la base fondamentale de l'ethos guerrier japonais et que justement la période du Heian avait vu le développement à la fois du bouddhisme, et surtout de la classe des samouraïs appelés à dominer la société japonaise pendant plus d'un millénaire. À mon idée, le roman originel se voulait une relecture métaphorique et subversive d'une période clé dans l'histoire du Japon. Ces questionnements thématiques m'ont bien plus intrigué que l'histoire du film en tant que tel.

 
Red Line
 
Ninja Kids

Ce compte rendu sur la sélection nippone se termine sur les deux films présentés à Fantasia réalisés par le cinéaste culte Takashi Miike qui sont complètement différents l'un de l'autre.


Le cultissime Naruto n'est pas le seul ninja en herbe à connaître le succès dans les mangas et l'animation, il y a également le serial  Rakudai Ninja Rantaro qui suit les péripéties scolaires d'un jeune ninja binoclard de 10 ans. 





La version live  du manga  (BA) mis en scène par Miike met bien en relief tant l'esthétique manga de la bande dessinée originale que son humour juvénile à la fois burlesque et absurde. L'histoire par contre ne casse rien et souffre au milieu du film d'une scène qui voit l'apparition aussi surabondante que soudaine d'une galerie à n'en plus finir de personnages (30 au moins). Toutefois, la vivacité de l'humour, du jeu des jeunes acteurs et de la mise en scène demeure très marrante. Même s'il est évident que le film s'adressait à des spectateurs ayant une connaissance du manga original, la salle et moi inclus ont beaucoup rigolé. À un moment donné, la salle a même explosé en applaudissements après une séquence particulièrement réussie. 

 
13 Assassins
A l'autre bout du spectre filmique, l'on retrouve 13 ASSASSINS (BA) qui est un remake d'un film de sabre des années 60, le premier film d'une trilogie subversive portant sur les samouraïs par le cinéaste Eiichi Kudo (voir  Ici). Tant l'œuvre originale que le remake inverse en quelque sorte la donne du grand classique de Kurosawa les SEPT SAMOURAIS. Au lieu de vouloir protéger des paysans, dans 13 ASSASSINS un groupe de samouraïs s'unissent dans une mission impossible pour tuer un seigneur tyrannique protégé par une armée de gardes du corps. 




13 ASSASSINS a été le dernier film que j'ai vu du festival et malheureusement après 25 jours et presque 40 films, j'étais alors devenu trop blasé pour pouvoir évaluer proprement le film, d'autant plus que j'avais vu la version originale de 1963. C'est pourquoi, tout en reconnaissant intellectuellement certaines qualités au film telle la direction photo de même que le brio indéniable de l'affrontement final monstrueux 13 contre 300 dans un village barricadé transformé en piège à rat, je n'ai par contre éprouvé presque aucun enthousiasme. Pour moi, c'était du déjà vu.


Toutefois, depuis j'ai revu une deuxième fois tant la version originale de 13 ASSASSINS que sa nouvelle monture, ce qui m'a permis de mieux voir les différences entre les deux œuvres et d'éprouver une meilleure appréciation pour la version de 2010.


Le 13 ASSASSINS de 1963 est un exemple typique d'un genre de film de sabre propre aux années 60 : le zongoku jidai-gek, ou Jidaigeiki « cruel » dont les exemples les plus fameux sont le HARAKIRI de Masaki Kobayashi et SWORD OF DOOM de Kihachi Okamoto.

 

 

Thématiquement, ce type de films était marqué par une volonté de remettre en questions tant les mythes héroïques, le code d'honneur et la société féodale des samouraïs dans des récits centrés sur l'oppression, l'injustice, et l'absurdité du « système » sur l'individu. Une représentation particulièrement sanglante de la violence, l'emploi du noir et blanc et une mise en scène jouant sur la profondeur de champ et des compositions panoramiques recherchées étaient les principaux traits stylistiques de ces films de samouraïs présentés comme des films noirs.

Avec son histoire de samouraïs lancés dans une mission suicide pour tuer un tyran protégé par le pouvoir, 13 ASSASSINS version 63 était aussi violent et subversif que les jidaigeiki cruels aspiraient à l'être. Certes ces personnages et leurs motivations se retrouvaient être somme toute assez peu développés pour la plupart mais ce manque était compensé par l'efficacité vive de la narration de même que le brio de la mise en scène avec son travail poussé de composition picturale découpant finement les décors, les personnages et la profondeur dans le cadre de l'image pour en faire de magnifiques tableaux. Quant à l'affrontement final où les 13 attaquent une armée de gardes du corps dans un village transformé en gigantesque chausse-trape, c'est un superbe morceau de bravoure.



Mais si dans la version de 1963, les treize assassins devaient affronter 50 gardes du corps dans l'ultime bataille d'une durée de 25 min, dans la version de 2010 c'est face à une armée de 300 soldats que les assassins combattent dans une bataille de 45 min qui mis à part l'arc et le sabre voit aussi l'emploi d'explosifs et de buffles transformés en brûlots incendiaires. Excepté le panache plus extravagant et sanglant de l'action (avec le sang, la boue, la sueur et les têtes tranchées bien mis en valeur), une des principales différences entre la nouvelle version et l'ancienne résidait dans le caractère plus développé de certains personnages. Le seigneur à abattre par exemple est passé de simple tyran à dandy psychopathe. Puis, il y a le personnage du « samouraï paysan », à peine entrevu dans la version de 1963 mais dont le rôle et la nature même (humain ou « lutin des forêts »?) apporte une petite touche d'humour et de surnaturel implicite au film. Avec la figure de la fille sans bras, le samouraï des forêts est le seul élément grotesque typique de la « touche » Miike, ce qui fait plutôt incongru dans son ensemble du film et constitue un des rares bémols que l'on pourrait lui reprocher (les buffles CGI en sont un autre). Miike aurait peut-être mieux fait soit de pousser cet aspect bien davantage ou l'omettre complètement. D'ailleurs la plupart de ces éléments sont absents de la version internationale du film réduite de 20 min par rapport à la director's cut.

13 ASSASSINS a rapporté le premier prix du public dans la section asiatique au coté de COLD FISH de Sion Sono. Il faut dire que le film a été montré a au moins trois reprises au cours du Festival dans la grande salle de presque 1000 sièges soit bien davantage que les autres films du festival.

 
 
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