L’action demeure un genre particulièrement important pour le cinéma
hongkongais en raison de sa forte visibilité sur les marchés étrangers. Quantitativement, 2007 est décevant avec une production se comptant sur les doigts d’une main. Qualitativement, ce ne seront pas les scénarios des différents films sortis qui feront de cette année un grand cru. Tout est le produit du recyclage des succès des années précédentes.
Kung Fu Fighter nous fait leKung Fu Hustle du pauvre, Invisible Target mélange
Gen X Cops et New Police Story, Flashpoint emprunte à
Infernal Affairs et aux polars Kung Fu des années 80. Seul Twins Mission fait preuve d’un peu d’originalité mais le résultat est tellement consternant que la décence nous empêche d’en parler.

Flashpoint
Il faut donc regarder l’essence du genre, l’action, pour espérer trouver un quelconque intérêt dans la livraison 2007. A ce niveau, les chorégraphes de l’ex colonie conservent un bon savoir faire et compose des séquences nerveuses et esthétiques comme on peut l’attendre de leur part. Mais le seul à vraiment faire preuve d’originalité dans son approche des chorégraphies, c’est Donnie Yen sur
Flashpoint, choix logique du HKIFF pour représenter le genre. L’ancien protégé de Yuen Woo Ping a toujours cherché à faire évoluer ses chorégraphies, n’hésitant pas à expérimenter à de nombreuses occasions. Le résultat était loin d’être convaincant à ses débuts mais avec le temps, sa maîtrise s’est affirmée et ses travaux en la matière de plus en plus remarquables. Yen est également conscient de la concurrence internationale
grandissante (Américaine, Thaïlandaise, Japonaise) ainsi que des évolutions martiales actuelles. Ces facteurs l’avaient poussé à intégrer quelques mouvements de Mixed Martial Arts (MMA) pour
SPL. Avec Flashpoint, la star martiale décide d’utiliser le style popularisé par l’UFC et le Pride FC à 100%. Avouons-le, le résultat est superbe ! Donnie a su parfaitement intégrer les différentes techniques du MMA (essentiellement au sol) au sein de ses chorégraphies, trouvant toujours l’angle adapté et ne sacrifiant jamais à la fluidité et au rythme. La longue séquence finale du film est à ce titre déjà culte ! Dommage que les ambitions contradictoires de Yip et l’ego démesuré de la star
Yen aient empêchés que ces séquences d’action mémorables soient intégrés au sein d’un bon film. |