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32e Festival du Film International de Hong Kong (HKIFF 2008)
Retrospective Eric Tsang 2/2 - Page 9
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 3/5/2008
Type(s) : Compte rendu
Critique
Interview
 
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Personnes :
Peter Chan Ho Sun
Suki Kwan Sau Mei
Marco Mak Chi Sin
Alan Tam Wing Lun
Johnnie To Kei Fung
Eric Tsang Chi Wai
Tsui Hark
Wong Ching Po
Wong Jing
Daniel Wu Yin Cho
Films :
Alan And Eric : Between Hello And Goodbye
Cop On A Mission
Infernal Affairs
La Voie du Jiang Hu
Metade Fumaca
To Live And Die In Tsimshatsui
Twist
Studios :
United Filmmakers Organization (UFO)
Lexique :
Triades
 
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Alan & Eric : Between Hello and Goodbye

Les années 90 sont la période la plus fructueuse de la carrière d'Eric Tsang artistiquement parlant. Non seulement l'acteur commence à acquérir une stature et une maturité lui permettant d'endosser n'importe quel type de rôles mais il prend également le temps de mettre en place une nouvelle société, l'United Filmmaker Organisation, qui deviendra vite un label de qualité dans le paysage cinématographique local.

Alan & Eric : Between Hello and Goodbye n'est pas une production UFO mais en porte déjà toutes les marques. C'est un authentique prototype des productions qui sortiront du petit studio. Réalisé par une autre figure emblématique de la future compagnie, Peter Chan, le film se concentre sur deux amis, Alan et Eric (Alan Tam et Eric Tsang, très grands copains à la ville). Leur amitié va être mise à l'épreuve par l'arrivée d'Olive dont ils tombent tous les deux amoureux, et leur propre destin professionnel. Un récit simple mais touchant grâce à l'approche toute en subtilité de Peter Chan. Le réalisateur privilégie les émotions et le réalisme aux grands effets dramatiques. Il investit son récit de nombreuses petites touches originales comme à travers ces localisations inédites (le café de Stanley, la ferme de poulets, les USA) qui renforcent l'authenticité de l'histoire et des émotions. En résulte une œuvre simple dont la principale qualité est de sonner juste.

La réalité des émotions est bien aidée par les prestations naturelles des acteurs et de Tsang en particulier, véritable pierre angulaire du récit. L'acteur joue un rôle ingrat, celui d'un doux rêveur qui ne se plaint jamais des difficultés et déceptions auquel il doit faire face. C'est par cette approche passive et foncièrement désintéressée que le personnage parvient à nous toucher. Tsang n'a aucun mal à donner corps à ce personnage rappelant par certains cotés sa vraie personnalité. Ce coté naturel de l'interprétation sied à merveille à l'approche restreinte de Peter Chan et du film dans son intégralité.

 

metade fumaca

Metade Fumaca, réalisé 8 ans plus tard, contient l'essence de l'esprit UFO et offre un rôle synthétisant bien les différentes facettes de l'acteur Eric Tsang. Cette fois ci, le petit homme est un ancien des triades en exil au Brésil qui décide de revenir à Hong Kong pour se venger de son ancien rival. Cette base scénaristique a tout du film de Héros typique mais le scénario, dans un mouvement classique de la UFO, prend totalement à contre courant cette orientation pour accoucher d'un récit privilégiant le ressenti et une réflexion sur les souvenirs et la mémoire. Le film ne se limite pas à cette facette réflectivo-émotive, maniant également avec habileté la dérision et l'excitation. Riley Yip, à la fois scénariste et réalisateur, sait parfaitement comment servir son histoire à travers une réalisation sophistiquée et une bande son originale. Le résultat est une petite œuvre de qualité à la fois intelligente et captivante. Le genre de film qui démontre, s'il en est besoin, que Hong Kong n'est pas juste bonne à produire des comédies bas de plafond et films d'action.

Tsang fait une de fois plus des merveilles dans le rôle de Mountain Leopard. Grâce au scénario riche de Yip et l'excellente caractérisation de son personnage, il a l'occasion de se montrer à la fois drôle, émouvant ou manipulateur. Toute l'expérience acquise au cours de ses années de travail trouve à être utilisé. Et encore une fois, l'acteur au physique loin des standards locaux parvient à nous émouvoir grâce à un jeu mélangeant ce qu'il faut d'exagération et de finesse et un naturel étonnant dans l'ensemble de la gamme d'émotions mise en avant. Une nouvelle belle performance à l'actif de l'animateur de l'Hyper Show !

 

cop on the mission

Avec les années 2000, Eric Tsang commence à développer une autre image dans ses films, une image autoritaire et imposante. C'est à travers sa participation à la trilogie des Infernal Affairs que celle-ci s'imposera définitivement aux yeux du public. Mais il en développait déjà toutes les caractéristiques un an plus tôt pour le méconnu Cop on a Mission du monteur devenu réalisateur Marco Mak.

Le film suit le parcours de Mike, un jeune policier désigné pour être une taupe auprès d'un puissant chef de triades. Comme d'autres films sur les policiers infiltrés avant lui (To Live and Die in Tsim Sha Tsui) et après lui (les Infernal Affairs et clones), Cop On A Mission se concentre sur les états d'âmes de son personnage central, Mike. Le policier prometteur et idéaliste va peu à peu perdre son identité et ses principes au fil de la progression de sa mission. Une trame connue mais correctement emballée par Marco Mak. Un des éléments d'originalité qu'apporte Cop on the Mission à ce schéma est la dimension sexuelle. Mike étant fortement attiré par la compagne de son criminel de patron. Cet ajout complexifie et intensifie la trame du film, les changements intervenants chez le policier infiltré n'étant pas juste du à son activité à double jeu mais aussi à ses propres démons et désirs.

Le film bénéficie grandement de ses acteurs principaux. Daniel Wu bien qu'encore " en formation " a ce qu'il faut de talent et de motivation pour parvenir à incarner de manière convaincante cette taupe troublée. La protégée deWong Jing de l'époque, Suki Kwan, a elle acquis une bonne expérience en tant que femme fatale (Twist). Elle exhale exactement ce qu'il faut d'attirance sexuelle et évite le piège du surjeu qui aurait rendu son personnage artificielle et peu attachant. Mais bien sur, c'est Tsang qui vole la vedette. Certes, on savait le comédien doué pour la comédie et le drame (deux facettes présentes ici aussi) mais c'était une autre affaire que de parvenir à imposer l'image d'un dur autoritaire du haut de sa petite taille et son physique sympathiquement rondouillard. Grâce à son expérience et son charisme, Tsang parvient sans problème à imposer cette nouvelle facette à son répertoire. Son personnage de chef dur mais humain sera repris quasi tel quel pour les besoins d'Infernal Affairs (rôle qu'il obtint à la toute dernière minute).

 

Jiang Hu

Une facette moins connue de Tsang est celle du producteur cherchant à donner leur chance à de nouveaux talents au sein de l'industrie. Cette année, il est à l'origine de trois films centrés sur la jeunesse Chinoise tous réalisés par des réalisateurs débutants. Mais un des films les plus emblématiques de cette pratique de Tsang est Jiang Hu, réalisé en 2004 par le tout jeune Wong Ching Po et doté d'un casting 4 étoiles.


Eric Tsang avec les castings et réalisateurs de Winds of September version Taiwanaise et Hongkongaise

Jiang Hu est un film batard, perdu entre les conventions du genre et la volonté d'apporter un semblant d'originalité de Wong Ching Po. De telles intentions sont louables mais le jeune réalisateur ne possède pas encore une expérience suffisante du genre ou de la mise en scène de manière générale pour utiliser les bons outils. A la place, Jiang Hu se perd dans des effets de styles voyants (la table !) et des circonvolutions scénaristiques inutiles (Edison et le chien), ne faisant qu'alourdir le long métrage. Reste malgré tout quelques solides prestations de la part des vétérans et une poignée d'effets artistiques et scénaristiques réussis surnageant au dessus de ratés de l'œuvre.

Jiang Hu illustre cependant bien la manière dont Tsang approche son activité de découvreur de talent. Au contraire d'illustres membres de l'industrie comme Tsui Hark et Johnnie To qui n'hésitent pas à intervenir dans les travaux de leurs protégés, Tsang lui les laissent complètement libre de leurs choix et actions. Le petit homme se contente d'assister la pré-production, de donner quelques conseils et laisse ensuite ses poulains voler de leurs propres ailes. Une méthode qui garantit une œuvre sincère et personnelle de la part des réalisateurs débutants mais ne garantit aucunement une œuvre de qualité… En cela, le mentor n'a aucune illusion sur la qualité de Jiang Hu qu'il qualifia directement à Wong Ching Po de " mauvais ".

Son approche est donc de privilégier le long terme, de permettre à des débutants d'affirmer leur style et de les laisser progresser par eux-mêmes une fois qu'ils sont intégrés dans l'industrie. Une façon de faire quasi désintéressée qui, même si elle ne donne pas naissance forcément à des bons films, ne peut que produire des fruits pour le futur.

 

conclusion

Talent protéiforme, Eric Tsang est une des forces motrices de l'industrie du cinéma Hongkongais. Et pourtant, l'influent comédien garde la tête froide et continue de privilégier les relations humaines au détriment de choix purement commerciaux et intéressés. Définitivement un grand monsieur que ce petit homme !

 
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