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Et pour quelques films de plus : Appleseed et Candy Rain 1/2 - Page 13
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 3/5/2008
Type(s) : Compte rendu
Critique
Interview
 
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Personnes :
Terence Chang Chia Tsun
John Woo
 
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Deux films non hongkongais présentés au HKIFF 2008 valaient également le coup d’oeil.

En voici les critiques : l'animé japonais Appleseed Deus Ex Machina et le taiwanais Candy Rain.

Appleseed Deus Ex Machina de Shinji Aramaki (Japon)

Plutôt étonnant que de voir le nom du duo John Woo/Terence Chang au générique du deuxième volet cinématographique d’Appleseed. Mais comparé à la liste de projets plus ou moins sérieux auxquels ils avaient été associés (des Tortues Ninja à Musclor), ce n’est certainement pas le choix le plus mauvais qu’ils pouvaient faire.

Pour rappel, Appleseed est à l’origine un manga de Masanume Shirow, auteur du célèbre Ghost in the Shell, édité au milieu des années 80 dans l’archipel Nippon. Succès commercial au Japon, les quelques volumes de la série avaient fait partie des premières vagues de manga à prendre d’assaut la France durant les années 1990. Une première tentative d’adaptation animée, directement à destination de la vidéo, avait eu lieu en 1989 mais le résultat était loin d’être satisfaisant. Ce n’est que 15 ans plus tard qu’une nouvelle adaptation, bien plus ambitieuse, voit le jour. Bien que largement supérieur à la première tentative, ce long métrage avait du mal à vraiment rendre justice aux concepts développés par Shirow et souffrait d’une technique de cell shading encore imparfaite.
Malgré l’implication de John Woo et une technologie toujours en progrès, ce deuxième volet des aventures de Deunan et Briaeros souffre hélas des mêmes défauts.

Appleseed Deus Ex Machina cherche à développer deux intrigues convergentes à la fois et qui, superficiellement, sont conformes aux thèmes du manga de Masanume Shirow. On retrouve donc la question de l’identité/humanité face aux nouvelles technologies cybernétiques (cyborg et autres membres artificiels) et biologiques (clones), personnalisés à travers le duo Briaeros/Tereus, ainsi qu’une histoire politique.

Mais aucune des deux ne parvient à ne serait ce qu’effleurer la richesse du manga original. Pourtant, les bases étaient là. Déterminer ce qui fait l’individu, sa personnalité profonde et ce qui conditionne notre rapport à l’autre sont des questionnements hautement d’actualité et méritant des réflexions poussées. Ghost in the Shell de Mamoru Oshii avait d’ailleurs brillamment traité de tels sujets. Malheureusement, dans cet Appleseed, cette configuration prometteuse ne sert qu’à créer un peu de tensions entre les principaux protagonistes et aucune réflexion un tant soit peu digne d’intérêt n’en ressort. Les auteurs semblent avoir juste retenu les gimmicks science fictionnesques sans leurs implications profondes.

Il n’en est pas beaucoup mieux de l’intrigue politico/économique. Celle-ci est la principale force motrice du film mais manque singulièrement de créativité. Il suffit d’avoir vu une poignée d’œuvres d’animations Japonaises pour en deviner le déroulement après les dix premières minutes du métrage. Certains éléments de cette ligne narratrice souffrent même d’une triste sous-exploitation. L’implication de la corporation Poséidon par exemple, représentés par quelques personnages charismatiques à souhait, est bien trop faiblarde, tout comme celle de personnalités majeures d’Olympus.

Et que retrouve-t-on de John Woo au sein de cet Appleseed ? A l’image de tout le métrage dans son ensemble, ce sont avant tout les gimmicks du cinéaste qui ont été conservés et pas l’essence de son cinéma. Avouons-le, leur utilisation est plutôt amusante : comme ces colombes cybernétiques déployés par les comploteurs lors de leur attaque sur le palais d’Olympus. Pourtant, les thèmes d’amitié et d’héroïsme auraient pu s’appliquer habilement au trio Deunan/Briaeros/Tereus. A la place, Shinji Arakami préfère se concentrer sur la relation mi amoureuse mi platonique qui unit nos deux héros. Etant donné qu’il s’agit de ce qu’Appleseed Deus Ex Machina fait de plus convaincant et de conforme à l’esprit du matériau original, on ne jettera pas la pierre à Arakami quand à ce choix. Dommage cependant que la technique du cell shading, en progression depuis le premier opus, peine toujours à rendre correctement les émotions les plus extrêmes qui animent les personnages.

Les quelques marques de fabrique stylistiques de Woo dans l’action s’intègrent par contre très bien avec l’approche énergique de l’animation Japonaise en la matière. Il s’agit d’ailleurs sans nul doute de ce qui motivait le plus le réalisateur et son équipe tant ces séquences sont soignées etnombreuses. Les amateurs d’adrénaline et d’excitations devraient trouver leur compte dans la prise d’assaut de la cathédrale d’introduction ou le long final dans une cité flottante, sorte de variation musclée de la fin de Ghost in the Shell 2.

Malgré les notes d’intention d’Arakami de vouloir repartir à zéro pour cette suite et l’intervention de personnalités prestigieuses telles que John Woo ou Masanume Shirow lui-même (auteur de quelques designs), Deus Ex Machina propose un scénario bien trop conventionnel et prévisible pour passionner. Le premier opus souffrait des mêmes défauts mais avait pour lui le bénéfice de la surprise en tant que retour luxueux d’anciennes icônes du monde du manga allié à une technologie d’animation inédite. Passé cette surprise, il ne reste plus qu’une coquille vide dans un joli emballage de cyberpunk et de violence. Il y a pourtant bien plus dans l’univers d’Appleseed que matière à un simple actionner de luxe.

 
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