La comédie a toujours été le genre roi du box office
hongkongais et on peut penser que l’absence de locomotive dans ce domaine explique en partie la désaffection du public local pour son cinéma. Comme pour d’autres genres, c’est le recyclage qui prédomine. Ce n’est pas vraiment surprenant de la part de l’inusable Wong Jing qui utilise les mêmes formules depuis des années. Ses
Lady Iron Chief, Kung Fu Mahjong 3 ou Beauty and the 7 Beasts
sont donc aussi prévisibles et peu convaincants que d’habitude. C’est un peu plus triste de la part de Ronald Cheng avec son
It’s a Wonderfull Life proche des films comiques des années 80/90 alignant stars sur stars à défaut de réel inspiration comique.
La mini tendance en matière de comédie qui a pointé le bout de son nez en 2007 a été de se moquer de l’industrie du divertissement
hongkongaise et de ses a cotés. Malheureusement tout autant Simply Actors que
Super Fans souffre d’une overdose de politiquement correct et de guimauve les poussant à ne critiquer personne. Dommage pour
Simply Actors qui avait suffisamment de bonnes choses en son sein pour être une réelle réussite... Quoiqu’il en soit, le retentissement énorme du scandale Edison Chen à
HK [ses photos intimes avec des starlettes publi¨¨es sur le net, ndr], illustrant certaines des pratiques les moins avouables au sein de l’industrie, semble avoir sonné le glas de cette mini mode.
Trivial Matters
Les rares comédies à s’extirper de la masse sont le
Trivial Matters de Edmond Pang.et le Dancing Liondu duo Francis Ng/Marco Mak. Le premier traite du sexe de manière aussi frontale que décalé sous forme de film à sketchs. Le réalisateur y fait preuve de son habituel talent à mélanger humour et émotions. La preuve s’il en était besoin que l’écrivain serait bien inspiré à continuer dans ce registre en plus de ses velléités auteurisantes. Le second est une gentille critique du capitalisme
hongkongais et de l’influence des médias. Le métrage parvient à combiner efficacement gags bas de plafond et références plus subtiles à l’industrie du divertissement et la culture populaire locale.
Le festival n’a cependant proposé aucune de ces sympathiques tentatives comiques. Comme souvent dans ce genre de manifestations, il est bon ton de pleurer plutôt que de rire… |