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32e Festival du Film International de Hong Kong (HKIFF 2008)
The Way We Are de Ann Hui 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 3/5/2008
Type(s) : Compte rendu
Critique
Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Ann Hui On Wah
Films :
Ordinary Heroes
The Way We Are
 
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Ann Hui est une réalisatrice qu’il est toujours bon de suivre. A travers une carrière de près de 30 ans, l’ancienne dame de la nouvelle vague a connu des hauts et des bas mais a toujours réussi à maintenir un certain standard de qualité sur chacune de ces oeuvres. Et même si ces derniers longs métrages n’ont pas fait beaucoup de vagues, ceux-ci font preuve des habituelles qualités d’humanisme, de sensibilité et de retenue que l’on est en droit d’attendre de la réalisatrice. The Way We Are, petite production intimiste au casting de débutants ou d’anciennes gloires oubliées avait tout du projet idéal pour permettre à Ann Hui d’exhiber ces mêmes qualités à leur maximum. Mais le produit final est une œuvre difficile à appréhender…

critique

The Way We Are prend pour cadre le quartier de Tin Shui Wai, une des banlieues de Hong Kong les plus pauvres et tristement célèbre pour ses faits divers scabreux. C’est un de ces faits divers qui inspira la réalisatrice et devait être le sujet principal de son nouveau film. Mais cette histoire, si noire et tragique, effraie finalement Ann Hui qui préfère se reporter vers un scénario plus ancien, plus optimiste, qu’elle transpose à Tin Shui Wai. Mais après tout, pourquoi pas ? Tin Shui Wai n’est pas non plus l’antichambre de l’enfer et y mettre en scène une histoire plus portée sur les sourires que sur les larmes n’a rien d’infamant.

Hui nous invite donc à découvrir la vie de quelques habitants de l’une des tours résidentielles de la banlieue nord de HK. « Découvrir la vie » est le terme approprié car la réalisatrice a fait un choix étonnant en ne proposant pas la moindre structure dramatique à son récit. Le film consiste en une série d’événements de la vie courante ponctuée de quelques moments plus durs (hospitalisation d’un proche, décès…) dont le potentiel tragique n’est jamais utilisé. The Way We Are se concentre ainsi sur de nombreuses séquences de cuisine et de repas : Bœuf sauté, durians, omelettes en tous genre… Vous saurez tout sur la manière dont on mange à Hong Kong ! Et il est vrai que quiconque a été sur place sait à quel point la nourriture tient une place déterminante dans l’ancienne colonie (le cinéma s’en fait d’ailleurs régulièrement l’écho). C’est à travers ce type de séquence que le film dévoile ses intentions principales, celui d’être un authentique témoignage sur un certain mode de vie local. Ann Hui aime ces « petites » gens et tient à conserver sur pellicule ces moments simples tout en leur rendant un sincère hommage.

En plus de cette volonté quasi documentaire de description d’un mode de vie, Ann Hui livre également un discret message sur la nécessité de communication. Le début du métrage établit ainsi pendant de longues minutes la solitude dans laquelle sont enfermées les protagonistes, communiquant à peine même pour les activités les plus basiques. Ce n’est qu’à partir du moment où s’engage un contact, que quelques paroles sont échangés avec leurs proches, voisins ou collègues que se met en place un authentique cercle vertueux. Grâce à ces échanges, ils se remettent en question, réalisent leurs problèmes et trouvent le courage de se prendre en main. L’approche tout en retenue et en réalisme discret de la réalisatrice ne fait pas de la communication la solution à tous les problèmes. Certaines erreurs, certains obstacles nécessitent plus que quelques paroles pour être résolus (voir la grand mère et son fils). Mais c’est un premiers pas dans la bonne direction et la résolution des conflits.

conclusion

The Way We Are est pétri de bonnes intentions mais a les défauts de ses qualités : Le refus systématique de la moindre dramatisation ou progression dramatique, la répétition de scènes d’apparence banales, le rythme lent de l’oeuvre rend l’implication pour le spectateur difficile. Un réel effort de la part du spectateur est parfois nécessaire pour saisir où la réalisatrice veut l’emmener. En cela, The Way We Are rappelle le parfois opaque Ordinary Heroes. Peut -être qu’une approche différente, plus conventionnelle, aurait permis de mieux capter l’intérêt des spectateurs... En l’état, il peu probable que le film parvienne à attirer plus que les fans hardcores de la réalisatrice. Tin Shui Wai est cependant un terrain propice pour Ann Hui qui prévoit d’y consacrer son prochain film, ce fameux projet original d’adaptation de fait divers, afin de donner une vision complète de la banlieue. Nul doute qu’il s’agit d’un projet à suivre !

 
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