HKCinemagic: Parlons de Dante Lam. Il a été votre assistant réalisateur un certain temps.
Gordon Chan: Oh, pendant très longtemps. Il était mon assistant-producteur sur The Yuppie Fantasia (1989). Il est resté avec moi depuis ce jour.
Dante Lam
HKCinemagic: Quel genre de relation avez-vous avec lui ?
Gordon Chan: Il s’agit de fraternité entre nous. Il n'y a jamais eu de relation maître-élève entre nous. Je ne l’ai jamais considéré comme un étudiant. Il m'a soutenu depuis le début et quand j’ai pris tous ces paris risqués. Il était avec moi depuis le début.
HKCinemagic: Donc c’était plutôt un travail d'équipe entre vous.
Gordon Chan: Oui.
HKCinemagic:Maintenant il fait ses propres films et a du succès. Qu’en pensez-vous ?
Gordon Chan: Je pense que Dante a un problème. Son problème est qu'il aime beaucoup les armes à feu. Beaucoup trop. (Rire)
Hit Team
HKCinemagic:Il a fait Hit Team, qui était vraiment impressionnant [un film sur des flics d'une unité spéciale].
Gordon Chan: Oui, et parfois il s’emporte quand il commence à tourner avec tous ces flingues.
HKCinemagic: Avez-vous suivi son travail ?
Gordon Chan: Parfois. Et quelque fois je lui rappelais "trop d'armes à feu!". J'essayais toujours de contrôler [son impulsion]. Vous vous rappelez le film qu'il a réalisé au Japon ? When I Look Upon the Stars (1999) avec Shu Qi et Leo Ku Kui Kei. C'était un film que je lui ai forcé à faire. "Fais une comédie. Tourne une histoire d’amour" lui ai-je dit. "Je ne sais pas ce que tu vas faire mais arrête avec les armes." Et quand je lui ai demandé de travailler avec Chan Hing Kar.
C'était encore un film à petit budget mais il a trouvé une idée pour ajouter une séquence d’assassinat tournée en une journée. C'était si dur mais il a adoré.
2000 AD
HKCinemagic:
En parlant des Forces Spéciales, j'ai récemment vu le film américain appelé S.W.A.T. (Clark Johnson, 2003). L'avez-vous vu ? Qu'en avez-vous pensé ?
Gordon Chan: Quel gâchis ! (Rire) Le problème avec les Américains c’est que les réalisateurs n'écrivent jamais leurs propres histoires et très peu d’entre eux sont passionnés par l’histoire qu’ils racontent. Ils sont juste des techniciens. C'est un vrai gâchis.