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Interview Gordon Chan Kar Shan, de The Big Heat à A-1
Triades, Police et le marché asiatique 1/1 - Page 13
Infos
Auteur(s) : Thomas Podvin
David Vivier
Date : 13/1/2005
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Peter Chan Ho Sun
Chen Kaige
Feng Xiaogang
Tian Zhuang Zhuang
Tsui Hark
Films :
Beast Cops
Fist Of Legend
King Of Beggars
Lexique :
Triades
 
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Page 12 : Project 1:99, SARS
 
 Notes  
Entretien mené par Thomas Podvin, avec l'aide de David Vivier, dans le Landmark, Central, Hong Kong, le 13 janvier 2005.
Interview enregistrée par David Vivier.

Un grand merci à Gordon Chan pour son amabilité et sa disponibilté.


HKCinemagic: Vos films parlent aussi bien des flics que de triades. Vous connaissez des personnes dans ces deux milieux ? Vous ont-ils aidé dans vos recherches ?
Gordon Chan: Oui (sourire). Toutes les scènes dans Beast Cops dans la boîte de nuit, où se rend Tung, sont réelles. Elles viennent de mon expérience personnelle (rire).

 

La boîte de nuit

Un jour, je suis allé dans un club. Je pensais être au mauvais endroit. Il n’y avait personne et je me demandais si j’étais au bon endroit [il était trop tôt, ndlr]. En fait, je me suis assis à la mauvaise place. Elle appartenait à un des chefs de gang. Mais personne ne m’a dit de bouger car on me connaissait aussi. Le chef est arrivé. Il m’a dévisagé et je ne l’ai pas reconnu. Il m’a reconnu. J’étais assis dans un sorte de sofa, à boire et à m’occuper de mes affaires. Il s’est assis près de moi. Pas de problème, c’est une habitude courante ici de s’assoir ensemble. Celui qui m’a emmené dans la boîte m’a expliqué discrètement que c’était un des chefs des triades. Je lui ai dit que j’étais désolé et demandé si c’était sa place. Il a été très agréable et m’a laissé m’assoir à cette place. Cette nuit, nous avons bien discuté. C’est comme cela que j’ai pu écrire les scènes de boîte de nuit dans Beast Cops.

J’ai eu de la chance que ces gens me traitent toujours très amicalement. Il me voyait comme une figure de Hong Kong. J’ai passé beaucoup de temps là-bas à parler à pas mal de gens.

Assis avec les triades

 
HKCinemagic: Ils partagent leurs commentaires quand ils regardent vos films?
Gordon Chan: Oui, je reçois beaucoup de commentaires. Mais heureusement, la police ET les triadesreviennent toujours vers moi pour me remercier. Ce qui est assez rare à HK. Mais je crois que je recherche ce qui se passe vraiment dans les rues. J’ai mes propres fantasmes, bien sûr, j’écris encore ces fantasmes, mais ils sont basés sur des faits réels.
 
HKCinemagic: Vous avez produit des films avec d’autres pays, comme le Japon avec le réalisateur Miike Takeshi. Comme cela s’est-il passé ?
Gordon Chan: A vrai dire, j’étais le directeur (C.E.O.) de Emperor Group à cette époque, et j’essayais d’emmener le cinéma de HK sur le marché international. Avant cela, l’industrie du film à HK était plutôt éloignée du marché international. Ils [les producteurs] étaient toujours très passifs, et attendaient que quelqu’un viennent les voir pour collaborer. Je commençais à penser - et Peter Chan aussi - que nous devrions essayer de nous étendre à d’autres territoires asiatiques.

Lorsque j’ai entendu parler du projet de Miike, Koroshiya 1/ Ichi The Killer, j’étais très intéressé car c’est un très bon scénariste. J’ai dis à mon collègue de chercher à impliquer notre société dans le projet, de voir de combien ils avaient besoin, et comment s’impliquer. Au final, cela fût une collaboration entre sept parties. On a eu la responsabilité des ventes internationales. C’était en fait plus un investissement financier qu’une collaboration artistique.

 
HKCinemagic: Que pensez-vous des menaces qui pèsent sur l’industrie du film de HK? Les copies pirates, le marché de Chine continentale, la perte de techniciens compétents, etc.
Gordon Chan: Je crois que c’est tout cela. Mais le problème majeur, et pas seulement pour le marché de HK, c’est que le monde change, et la technologie évolue. L’internet change le monde si vite. Et je crois que l’industrie filmique ne suit pas. Idem pour le secteur de la musique, qui croule aussi. Je crois qu’il faut trouver une autre façon de concevoir ce business, un autre « business model », une nouvelle façon de distribuer, de percevoir les droits, etc. Le piratage sur le territoire de Chine continentale est un problème majeur qui s’ajoute à une situation déjà complexe. Donc c’est vraiment compliqué. Il y a la technologie bi-torrent et le peer-to-peer qui se développent vite. Des milliers de gens en Chine mettent toute sorte de films à disponibilité sur le net. Mais ce n’est pas qu’un problème pour HK, mais aussi pour le reste du monde. Il faut trouver de nouvelles façons de distribuer, ou alors les diverses industries filmiques ne survivront pas.
 
HKCinemagic: Que voulez-vous ajouter pour ceux qui apprécient votre travail?
Gordon Chan: Merci à tous pour votre soutien. Mais je viens à peine de commencer à faire de bons films. J’en suis encore qu’au début. En fait, ce sentiment est très fort pour moi. Avant-hier j’étais assis avec Chen Kaige et je prenais des photos avec lui, Feng Xiaogang et Tian Zhuang Zhuang. Assis là avec eux, je me sentais encore très loin de leur niveau. Je regarde Tsui Hark, et je me sens vraiment très loin de son niveau.

Honnêtement, mis à part Fist of Legend ou King of Beggars, je ne suis toujours pas très fier de mes films. Il me reste encore beaucoup de progrès à faire. C’est pourquoi je dis souvent que mon prochain film sera meilleur. Il faut qu’il le soit.

 

King of Beggars

 
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