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A-1 Headlines, Anthony Wong |
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HKCinemagic: Comment avez-vous été impliqué dans la production de
A-1Headlines? |
Gordon Chan: J’ai écrit le film. L’histoire à l’origine ne traitait pas de journalistes mais d’avocats. C’était une expérience très réelle. Mon collègue Chung Kai Cheong, le co-réalisateur du film, a trouvé cette histoire d’avocats. Il est venu me demander de l’aide. Je devais seulement produire. J’ai essayé, mais en cours de route, on est passé des avocats aux journalistes. Et j’ai commencé à faire pas mal d’ajouts. Un jour, Chung est venu me voir et m’a demandé de réaliser ce film
avec lui. Il m’a dit que j’avais beaucoup d’idées sur ce sujet. C’était vraiment un petit budget. Je lui ai dit qu’il ne saurait pas me payer. Mais après réflexion, je pensais que je pouvais baisser mon salaire, car j’aimais bien le script. Donc j’ai commencé à filmer l’histoire. Il y a eu quatre scripts au total, et ce film est issu du script final. Les deux premiers traitaient des avocats.
Affiche de A-1 |
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HKCinemagic: Pourquoi ce changement ? |
Gordon Chan: Tout le monde s’intéresse aux informations. On ne va pas au tribunal très souvent, mais on lit les journaux tous les jours. De plus, les medias aujourd’hui empruntent vraiment un chemin dangereux. Disons simplement qu’ils ont un comportement des plus turbulents. Les medias sont partout et les employés de ce type d’industrie sont mal à l’aise. Que font-ils ? Ce qu’ils ont appris à l’université ne s’applique plus ici. Ils ne savent presque plus comment se comporter proprement. Je considère ici cette branche notoire des medias bien sûr [les paparazzis et la presse à scandale, ndlr].
Il y a eu quelques exemples dans les journaux ces deux dernières années qui m’ont amenés à faire ce film sur les journaux. Le premier était sur la
[tentative d']assassinat de Deng Xiaoping à Taiwan. C’était une bonne histoire car j’étais à Taiwan à ce moment là. A-t-il vraiment
eu une tentative ou était-ce un mythe ? Et j’ai ensuite été témoin de la façon dans la presse s’est emparée de l’histoire et a tenté de déterrer les faits, comment ils ont fait cela, et ce que les gens à l’époque pensaient de cela. Tout le monde écrivait sur cet événement, toutes sortes d’histoires.
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HKCinemagic:
Racontaient-ils la vérité ? |
Gordon Chan: Non, en fait, ils n’ont jamais pu raconter ce qui s’était vraiment passé. Que ce passe-t-il ensuite ? Va-t-on laisser tomber les faits, et la vérité ? Je crois que c’était ça
qui m'a motivé à dire « d’accord, on n’aura jamais la vérité. » Je sentais aussi qu’il fallait changer notre attitude face aux medias, au lieu de croire en la presse comme en la bible. Comment allons-nous faire confiance aux journaux,
à la télévision ? |
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HKCinemagic: Il faut utiliser le bon sens. |
Gordon Chan: Oui, c’est aux gens de s’en charger. Il y a 20 ans, on laissait les journalistes prendre la responsabilité de nous rapporter la vérité. Ce n’est plus si facile à faire maintenant. C’est ce dont A-1 traite. |
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HKCinemagic: Ce que vous dites me rappelle le film de Johnnie To Breaking News, dans lequel les media s’interposent entre flics et voyous. Celui qui contrôle les medias, ou l’information, quelle que soit la vérité, a le pouvoir. |
Gordon Chan: Oui, et c’est triste. C’est en partie pour cela que j’ai écrit A-1.
Je voulais que les gens se mettent aussi à la place des journalistes. Si on n’écrit pas un article qui vend, on ne peut plus écrire. Cela s’appliquent à d’autres
types de media aussi, comme les films. |
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HKCinemagic: Avez-vous noté une différence entre le Anthony Wong de A-1 et celui de Beast Cops ? |
Gordon Chan: (Rire) Je dois dire que c’était l’un des tournages le plus dur pour Anthony Wong, car je lui ai demandé de ne rien faire si ce n’est d’intérioriser.
Anthony Wong |
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HKCinemagic: Déjà à la base, c’est une personne très introvertie. |
Gordon Chan: Exactement, et c’est là que ça se complique. Tous ces personnages gravitent autour de lui : Eric Kot (sourire), Tony Leung Ka Fai, et même
Angelica Lee Sin Jie. Ils étaient très actifs, remuaient beaucoup dans les scènes. Anthony, lui, était comme l’œil du cyclone, lorsque tout le monde couraient autour, il devait rester là, immobile. S’il s’était mis à courir avec eux, j’aurais perdu le centre de gravité du film. Mais c’était très tentant pour lui d’en faire plus, car tout le monde essayer de se voler la vedette. C’est vraiment ce qui s’est passé. Leung Kar Fai et Eric Kot ont été nommés pour les Golden Horse Awards [Césars taïwanais, les deux acteurs furent nommés dans la catégorie « meilleur second rôle », ndlr]. Mais pas Anthony. |
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HKCinemagic:
Il n’a pas été nommé malgré ses efforts ? |
Gordon Chan: Non, mais je crois qu’il en a conscience, il savait ce qu’il risquait. J’ai apprécié qu’Anthony se tienne juste là, immobile, et toujours le même après beaucoup de prises. Son expression lorsque Leung lui aboie dessus vers la fin du film, il est si calme. Ce n’était pas facile. C’est ce qui s’appelle un bon acteur.
Tony Leung discutant avec Anthony Wong |
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