Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
Réception du cinéma HongKongais en France
Le règne de la vidéo 1/1 - Page 10
Infos
Date : 11/2/2004
Type(s) : Reflexion
Analyse
 
 Liens du texte  
Personnes :
Christophe Gans
Tsui Hark
Tsui Hark
John Woo
Films :
L' Epée de la vengeance
Histoires de fantômes chinois
L' Auberge du dragon
The Lovers
Zu les guerriers de la montagne magique
Studios :
Film Workshop
 
< Précedent
Page 9 : Le cas Wong Kar Wai
 
Suivant >
Page 11 : Conclusion


HK Orient Extreme Cinema

Fin 1996, sort dans les kiosques le premier magazine officiel qui traitera en priorité du cinéma de Hong Kong ainsi que celui du cinéma asiatique. En couverture, une œuvre phare, symbole de la nouvelle vague Hong Kong est présenté Zu, les guerriers de la montagne magique de Tsui Hark (1984). Officiellement lancé par Christophe Gans, le magazine HK Orient Extreme Cinema délivre rapidement sa ligne éditorial. En gros, il ne s'agit pas seulement de rendre compte semestriellement de l'actualité du cinéma de Hong Kong, ou encore des sorties en salle de films de Hong Kong (ils sont toujours invisibles), il s'agit donc avant tout, une fois pour toute, de faire découvrir tout un patrimoine culturel, de faire connaître, montrer, et distribuer ces films tant vantés afin d'élargir le cercle des initiés. Bien entendu, l'équipe qui forme la rédaction de la revue sont pour la plupart d'anciens membres de différentes rédactions de divers magazines.

 

La revue HK Orient Extreme Cinema initiée par Christophe Gans

Très rapidement, les films estampillés HK sortent en vente en VHS (puis en DVD), Zu, les guerriers de la montagne magique étant bien sur le premier titre de leur collection. Le magazine devient naturellement la référence lorsqu'il s'agit d'aborder le cinéma de Hong Kong et du cinéma asiatique de manières plus général. (Le Japon, Taiwan ne sont aucunement oublier et le magasine publie régulièrement des articles sur leur cinéma). Leur collection est véritablement excellente et donne effectivement un aperçu assez juste du cinéma de Hong Kong. Parmis les titres les plus important, on trouve The Blade de Tsui Hark (1995), The Lovers de Tsui Hark (1995), L'Auberge du dragon de Raymond Lee (1994) et quelques autres titres majeurs.

D'autres éditeurs (en particulier Poligram) vont s'engouffrer dans la brèche et vont à leur tour proposer des titres importants. Il aura fallu un magazine et la passion de ces auteurs pour qu'enfin le cinéma de Hong Kong trouve une visibilité importante. Le succès du magazine est tel que très rapidement se mettent en place diverse sites Internet (hkcinemagic.com, cineasie.com, cinemasie.com et hkmania.com) sur le cinéma de Hong Kong. Bien entendu, s'il y a un vainqueur dans cette reconnaissance tardive du cinéma de Hong Kong, c'est bien le cinéaste Tsui Hark, dont on a pu découvrir au moins une trentaine de titres (productions comprises).

 

La grande révélation des années 90 : Tsui Hark

De tous les cinéastes de la colonie, Tsui Hark constitue sans aucun doute la figure de proue du cinéma de Hong Kong. A tel point qu'il semble possible de raconter vingt ans de cette industrie à travers sa seule trajectoire. Il a fini par représenter le cinéma de Hong Kong à lui tout seul. C'est ce que confirme Léonard Haddad et Stephen Sarassin (HK Orient Extreme Cinema, N°2, avril 1997, page 36-37) : "Tsui Hark est l'homme qui dans le paysage cinématographique mondial, est le plus proche du génie. Un expérimentateur fou et un créateur de formules, un visionnaire et un commerçant, le "Spielberg de Hong Kong", mais aussi son Godard... Bref, un inclassable."

La plupart de ses films sont considérés comme des futurs classiques du cinéma. Mais il a aussi lancé les plus grandes star (Chow Yun Fat, Jet Li, Maggie Cheung, Leslie Cheung, Tony Leung Chiu Wai, Anita Mui), découvert (ou lancé) les plus grands cinéastes (John Woo, Kirk Wong, Ching Siu Tung, Raymond Lee, Daniel Lee, Ringo Lam), a aussi professionnalisé différents secteurs cinématographiques comme la photo (Peter Pau), la musique (Roméo Diaz et James Wong), le montage (David Wu), les costumes (Emi Wada). Il a également crée sa propre société de production, la Film Workshop et sa propre compagnie d'effets spéciaux (Cinefex Film Workshop). Comme le rappelle Léonard Haddad et Stephen Sarassin : "S'il existe aujourd'hui un trademark hongkongais, c'est à lui qu'on le doit le plus qu'à quiconque." Son absence sur les écrans français est de ce point de vue totalement incompréhensible.

 


Tsui Hark sur le plateau de Legend Of Zu

 

Deux événements majeurs ont permis à ce cinéaste incroyable de sortir de l'anonymat. La première est bien sur liée au cheminement du magazine HK Orient Extreme cinema. Comme le confirme l'éditorial du magazine, il s'agit en priorité de sortir ces films en France : "dés avril 1997, la collection HK sortira également quelques-uns uns de ses plus beaux films. C'était là notre priorité absolue. Tsui Hark est au cœur de notre passion pour le cinéma de Hong Kong et son œuvre la clé de voûte de cette industrie, de tout son histoire. Car les vingt dernières années de la colonie appartiennent à Tsui Hark (….) Ce numéro lui est dédié."
L'autre événement qui aura permis de sortir ce cinéaste de l'ombre, c'est la projection de 20 films au Festival du Cinéma d'action et d'aventure de Valenciennes mais surtout une rétrospective de ses films à la Cinémathèque française de Paris en (1997), un événement qui aura un écho retentissent aussi bien dans les Cahiers du Cinéma que dans le magasine Positif (qui consacrera un dossier sur le cinéma de Hong Kong mais aussi une analyse de l'esthétique de John Woo et un portrait du cinéaste Tsui Hark intitulé 'La machine à filmer').

On peut bien entendu se demander pourquoi sa renommée a été si tardive. Julien Carbon pour le magazine Impact donne une première solution : "Trop fou, trop radical, trop chinois. Et hormis une poignée de cult-addicts, personne ne viendrait affirmer qu'il est un grand cinéaste vivant". Cet argument est reprit dans le magazine HK : "Bien qu'il ait lancé la nouvelle vague hongkongaise, produit John Woo et Histoires de fantômes chinois (….) Tsui Hark reste en effet un inconnu… Et c'est malheureusement après une production hollywoodienne désincarnée que beaucoup entendront pour la première fois de son nom. Il est vrai que ses films sont en costume, donc plus difficile à distribuer qu'un polar ou un film d'action, qu'ils sont très liés à l'histoire et à la culture chinoise, donc plus difficile à appréhender". On peut bien entendu regretter cette attitude, elle a néanmoins l'avantage d'avoir créer quasiment un mythe vivant.

 

41 Christophe avait aussi été le fondateur en 1984 du magazine Starfix (avec l'aide de Nikolas Boukrief). Leur ligne éditoriale consistait à défendre le cinéma de genre habituellement rejeté et d'affirmer leur légitimité : en d'autres termes des cinéastes comme George Romero, David Cronemberg, John Carpenter, Wes craven, Sam Raimi et bien d'autres peuvent aussi être considéré comme des auteurs à part entière. C'est sur cette même ligne éditorial que va s'aligner le magasine HK Orient Extrême cinéma.
42 David Martinez, Léonard Haddad, Julien Carbon ont écrit dans le magazine Mad Movies et Impact ; Nicolas Saada collabore aussi avec les Cahiers de cinéma, d'autres ont également écrit pour le magazine Cinéphage (aujourd'hui disparu) comme Gérard Delorme.
43 Au total, HK a distribué une cinquantaine de titres.
44 Polygram a effectivement sorti certains films aux titres prestigieux : 'City on fire' de Ringo Lam (1987), 'On the run' de Alfred Cheung (1988), 'Hong Kong 1941' de Leon Po Ching (1984), 'To be number one' de Poon Man Kit (1991), 'Frères d'armes' de Daniel Le (1992), et 'OCTB - Organisation, Triad and Bureau' de Kirk Wong (1984) et d'autres films sympathiques comme 'Big Ballet' de Benny Chan (1996) ou 'Loving You' de Johnny To' (1994).
45 Positif N°455 janvier 1999 (page 72 à 100).
46 Impact N°61 février 1996 'L'instinct de survie'.
47 HK Orient Extrême Cinéma, N°2, avril 1997.
48 La rédaction fait référence au deux films américains qu'il a tournés avec Jean Claude Van Damme 'Double Team' (1998) et 'Piège à Hong Kong' (1999).

 
Page :  1  2  3  4  5  6  7  8  9  10   11  Top
Précedent :
Page 9 : Le cas Wong Kar Wai
Suivant :
Page 11 : Conclusion

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com