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Réception du cinéma HongKongais en France
La nouvelle vague du cinéma de Hong Kong 3/4 - Page 8
Infos
Date : 11/2/2004
Type(s) : Reflexion
Analyse
 
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Films :
Jiang Hu
 
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Les cult addicts

A l'origine, c'est un public occidental très particulier mais aussi très restreint, qui cherchent à voir des films provenant de Hong Kong. Pour cela ils sont obliger de guetter les nouveautés dans les festivals ou autres marchés du film. Très rapidement, ce même public va entreprendre la recherche des films de Hong Kong en "bootlegs " (produits pirates) dans les différents Chinatowns des grandes villes du monde entier : Los Angeles, San Francisco, Toronto, Vancouver, Londres, Paris. Bien entendu la qualité de ces films est le plus souvent désastreuses . Mais les fétichistes sont prêts à tout au prix de lourds sacrifices (sur le plan financier) pour découvrir la rareté.

Au début des années 90 avec l'arrivée des laserdisc, ce public va peu à peu se réunir afin de partager cette même passion pour le cinéma de Hong Kong. Internet n'existe pas encore, mais ces gens ont la volonté de partager le même centre d'intérêt. Le phénomène s'observe autour d'individus ou de petits groupes isolés qui pensaient être les seuls au monde à aimer ce type de spectacle. Rapidement des petits groupes se réunissent régulièrement pour visionner les films de Hong Kong. Grâce au chapitrage des laserdisc, on peut directement accéder à la scène de toutes les discussions (par exemple la scène finale du Syndicat du crime 2). Les fans de John Woo peuvent ainsi se passer en boucle, certaine séquence d'action, au cours de séances qui pouvaient se poursuivre jusqu'à l'aube par des conservations autour d'un plan ou d'un autre. Ce genre de "séminaire " intensif et improvisé s'est répété dans les quatre coins du monde avec la même ferveur. Bien entendu, ces rites se sont produits bien avant la sortie des films de John Woo en salle ; ce qui permet de penser que ces groupes ont contribués, de manière certes limitée, à cette passion fétichiste envers le cinéma de John Woo (et de Hong Kong en particulier).

Les magazines ont donc au départ servi de caisse de résonance (comme un chant à la gloire du cinéma de Hong Kong), plus tard, suivi par ces petits groupes de cultistes pour finalement atteindre un public plus large. Le cas de John Woo dans l'histoire du cinéma récent reste néanmoins un cas isolé comme le confirme Gérard Délorme (HK Orient Extrême Cinéma, octobre 1997 N°4 Page 56) "Pour ceux de ses fans qui ont assisté à son avènement, John Woo aura permis de connaître une expérience unique dans la vie d'un cinéphile. Sergio Leone ou Sam Peckinpath ont suscité une certaine vénération mais elle ne s'est pas manifestée immédiatement, ni de la même façon. Nombreux sont ceux qui les ont découverts qu'après leur mort. Le cas de Dario Argento (ou de John Carpenter) est plus proche, mais plus confidentiel aussi. (..) Aujourd'hui, il est en train de passer tranquillement au statut de cinéaste contemporain ".


Deuxième douche froide

On aurait pu penser qu'avec "le phénomène John Woo", la distribution de films venant de Hong Kong serait plus facile et plus attrayante pour les distributeurs, d'autant qu'il a fait connaître un genre jusque là peu connu du public occidental : le polar "made in Hong Kong ". On était donc d'autant plus confiant que des cinéastes prestigieux servaient de caution culturelle comme le rappelle Gérard Délorme dans le HK n°4 page 56 : "Le film est découvert aux Etats-Unis par des prescripteurs prestigieux : Joel Silver, John Carpenter, Oliver Stone, Martin Scorcese, Quentin Tarantino. Tous clameront publiquement leurs enthousiasmes."

Malheureusement, la déception est une nouvelle fois au rendez vous et le constat est assez amer : le cinéma de Hong n'attire toujours pas les distributeurs, "le phénomène John Woo" n'était qu'une illusion. Il faut donc une nouvelle fois se tourner vers le marché vidéo. Pour beaucoup c'est une grande déception et certains journalistes ne se privent pas pour exprimer leur colère.
Dans un article particulièrement vindicatif 'Jiang Hu, chef d'œuvre en péril' (pour HK Orient Extrême Cinéma, janvier 1997 N°1 Page 17), Léonard Haddad fustige la politique malhonnête de certain distributeur, ici Studio Canal qui achète les droits de certains films de Hong Kong sans pour autant les faire bénéficier de sorties en salles en bonne et dû forme.

Bref, malgré son grand prix mérité au festival du film fantastique de Géradmer en 1993, The Bride With White Hair de Ronny Yu (également connu sous le titre de Jiang Hu) est de manière totalement incompréhensible invisible. "Pas une diffusion télé, pas une cassette aux présentoirs des vidéoclubs et encore moins de sorties en salles. Rien. Aux oubliettes. Le film rejoignait la légion des œuvres maudites, et l'espoir de voir le cinéma de Hong Kong sortir de son ghetto s'évanouissait une nouvelle fois. Permettons-nous de regretter avec force que ce film fondamental n'ait pas vraiment eu sa chance. La mariée, peut-être était trop belle ! ".

 

34 Certains films sont directement enregistrés au caméscope dans une salle de Hong Kong. Les cadrages sont approximatifs et le son terrible.
35 Peut-être le genre le plus important (en terme de productivité) du cinéma de Hong Kong. Apparu au début des années 80 grâce à des cinéastes issu de la nouvelle vague ('Story of Woo Viet' de Ann Hui avec Chow Yun Fat (1981), 'The club' de Kirk Wong (1981), et surtout 'L'enfer des armes' (1981) de Tsui Hark, incroyable brûlot politique), le genre apparaît officiellement en 1984 'Long Arm of the law' (1984) de Johnny Mak, véritable film séminal qui va jusqu'à anticiper certaines figures de style du cinéma de John. Il a depuis révélé un nombre impressionnant de réalisateurs important dans laquelle on conte bien entendu John Woo et Tsui hark, mais également Kirk Wong 'Crime story' (1993) 'OCTB' (1994), Ringo Lam 'City on Fire' (1987) 'Full contact' (1991) 'Full alert' (1999) ainsi que Gordon Chan 'Final Option' (1994), Johnny To 'Loving You' (1997), Patrick Leung 'Beyond Hypothermia' (1998) et Patrick Yau 'The longest night' (1998).
36 John Carpenter avait officiellement rendu hommage à Tsui Hark ('Zu, les guerriers de la montagne magique') avec son film 'Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin' (1986).
37 Ce sera le cas du génial 'Crime story' de Kirk Wong avec Jackie Chan et du fabuleux 'The bride with white hair' de Ronny Yu (deux films sorti en location vidéo en 1995).
 
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