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Réception du cinéma HongKongais en France
Introduction 1/2 - Page 1
Infos
Date : 11/2/2004
Type(s) : Reflexion
Analyse
 
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Personnes :
Olivier Assayas
Ang Lee
Wong Kar Wai
Films :
In The Mood For Love
 
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Page 2 : Le cinéma de Hong Kong, Les films de Hong Kong en salle


Les récents succès au box-office français de certains films asiatiques tels que In The Mood For Love de Wong Kar Wai, Tigre et dragon de Ang Lee ou encore Yi Yi du taïwanais Edward Yang ont permis de voir un changement d'attitude de la part de la presse concernant ce cinéma. Ceux-ci ne tarissent plus d'éloge sur ce cinéma et parlent régulièrement de "nouveauté ", de "vitalité ", de "liberté " et autres expressions élogieuses. Bref, jamais le cinéma asiatique n'avait eu une telle côte. En effet, les distributeurs et les exploitants de salle n'hésitent plus à sortir des films asiatiques. Maintenant que le marché français est ouvert, il est plus facile de voir un film japonais ou coréen. Une question se pose alors : comment est-ce possible ?
Situation actuelle (2000/2001)

Que s'est-il passé pour que le public français ait soudainement envie de voir des films asiatiques ?
1er argument avancé : le public français est actuellement plus sensible aux spécificités de ce cinéma (contrairement aux années 50, 60 et 70), sensibilité qui touche aujourd'hui toutes les cinématographies asiatiques (Chine populaire, Hong-Kong, Taïwan, Corée et le Japon).
2ème argument avancé : l'afflux "d'un cinéma asiatique " sur nos écrans (quantitativement parlant) a peut-être habitué le public français à ce type de cinéma. Et par conséquent comme le rappelle le cinéaste coréen Chan Wook-Park (qui venait d'obtenir le grand prix du Festival avec JSA ) lors du festival Panasia de Deauville édition 2001, le public occidental s'est peu à peu immerger dans ce cinéma, en soulignant l'aspect exotique et dépaysant de ces films. Pourtant, il reconnaissait que tous ces pays faisaient des films très différents et que chaques films répondaient à des questionnements culturels différents et ceux de manière bien précise.

In The mood For LoveReconnaissons une chose. Ces arguments ne sont pas entièrement satisfaisants et il est difficile d'imaginer qu'en quelques années, un goût, une envie pour l'exotisme du cinéma asiatique (qui a toujours été présente par ailleurs) s'est naturellement imposée sans qu'un élément déclencheur se soit produit. D'autant que tout le monde ne partage pas cet avis ; beaucoup estiment que s'il y plus de films asiatiques, c'est uniquement parce que les festivals jouent plus la carte du cinéma asiatique. Un rapide coup d'œil sur les différents titres sortis en salle met en évidence, en vérité, une stagnation de l'exploitation des films asiatiques en salles. Réflexion confirmée par Olivier Assayas lors d'un entretien avec les "Cahiers du Cinéma" qui admettait que l'intérêt du cinéma asiatique " est un phénomène de mode évident et paradoxal, à un moment ou le cinéma asiatique est dramatiquement en perte de vitesse. On mise sur certains cinéastes qui sont en fait très isolés et très négligés sur leur territoire. Un grand nombre de cinéastes sont davantage reconnu à l'étranger que dans leur propre pays. La circulation internationale du cinéma indépendant, via les festivals et les marchés du film (le MIFED ), fait que des auteurs asiatiques importants qui rendent compte de leur monde, de leur point de vue singulier, sont reconnus comme auteur au même titre que des cinéastes américains ou européens. Tsai Ming Liang est révélateur de ce phénomène ".

Le rôle des festivals : 1ère hypothèse.

Le cinéma asiatique a toujours eu du mal à traverser notre frontière. Peu de films ont connu les honneurs de la distribution. Ça c'est un fait. Les raisons, d'une telle désinvolture et d'un tel mépris de la part "du pays le plus cinéphile du monde " sont à chercher de tous les cotés et avec pour chacun des pays asiatiques des cas bien précis. Plan Marshall et prédominance de la culture américaine (ce cas de figure concerne essentiellement le Japon), réticence du public devant tous ce qui est différent, frilosité des distributeurs et conservatisme des festivals jouant exclusivement la carte de cinéma d'auteur, politique issue des" Cahiers du cinéma".
Il est donc faux de dire qu'il y a plus de films en France puisque que leurs exploitations pour les salles dépendent toujours de leur présentation aux différents festivals. Cannes, Venise, Berlin restent de ce point de vue les festivals le plus important et Max Tessier, lors d'un entretien avec le magazine HK, avouait que ces festivals jouent le rôle de passeport culturel. Sans passer par un festival prestigieux, il est pratiquement impossible pour un film asiatique (pour n'importe quel film en général d'ailleurs) de trouver une distribution et c'est particulièrement le cas du cinéma de Hong Kong (Les raisons seront développées plus loin).

Les distributeurs connaissent bien cette situation et donc logiquement jouent le jeu des différents festivals et marchés internationaux. Il s'agit donc avant tout de montrer les films (les festivals et marchés devenant d'immenses vitrines) . En effet, on oublie trop souvent et trop facilement les enjeux purement commerciaux du cinéma. " Sans le soutien critique, nous n'aurions pas de ventes. Pour nous, une participation à un festival comme Cannes, Berlin ou Venise est très importante " comme l'indique le distributeur Wounter Barendrecht (page 41-42). Jouer la carte "festivals", c'est éviter évidemment de prendre des risques, c'est donc aussi jouer la sécurité. A partit de ce fait, il est donc une nouvelle fois difficile à imaginer que les distributeurs auraient pu anticiper le goût du public pour le cinéma asiatique sachant le peu de risque qu'ils prennent en général en distribuant des films. Les raisons de l'engouement public pour les films asiatiques se trouvent donc ailleurs.

1 Cahier du cinéma - Hors série- Made in China page 9.
2 Marchés internationaux du film à Milan.
3 Même s'ils jouent la carte du cinéma de genre, les petits festivals comme Géradmer, Cognac ou Bruxelles (ou comme les défuntes Avoriaz et Paris) fonctionnent sur le même principe.
4 HK Orient Extrême cinéma, décembre 1997 N°5 Page 63-64.
5 "Cannes est un spotlight indispensable. Tous les distributeurs vont voir les films, même s'ils ne les achètent pas forcément. " Cahier du cinéma, juin 2001 N°558 Page 40-41. 'Le marché de la dernière chance pour le cinéma indépendant'.
 
 
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