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Réception du cinéma HongKongais en France
Introduction 2/2 - Page 2
Infos
Date : 11/2/2004
Type(s) : Reflexion
Analyse
 
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Personnes :
Fruit Chan Gor
Jackie Chan
Stanley Kwan Kam Pang
Bruce Lee
Wong Kar Wai
Films :
Le Pacte des loups
 
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Le cinéma de Hong Kong : 2ème hypothèse.

Souvent par paresse, la presse généraliste a fait des regroupements simplistes, n'hésitant pas à faire de grossiers amalgames, comparant un film chinois avec un film hongkongais comme si cela allait de soit (souvent sur le plan esthétique), ignorant la spécificité culturelle (les dialectes, la langue), politique et économique de ces deux pays. Dès lors, décrire chaque cinématographie selon le même angle d'analyse, en oubliant ce qui font leur particularité, est une pure aberration. C'est pourquoi il faut prendre chaque pays au cas par cas pour avoir le point de vue le plus juste et le plus objectif possible. La situation actuelle du cinéma de Hong Kong est assez intéressante pour qu'on s'y arrête un moment.

Depuis 1997, une certaine forme de morosité touche la production hongkongaise. Les raisons sont multiples : la crise boursière touche toute l'Asie, la "grippe du poulet", la montée de la violence liée aux problèmes des triades , la peur de la rétrocession (donc du communisme) qui a provoqué le départ des cerveaux de la colonie (les plus performants pour le box office), sans oublier le monopole du géant américain. Les commentaires des spécialistes sur l'avenir de ce cinéma sont plus que jamais pessimistes. On aurait pu penser que cette crise qui bouleverse l'industrie de Hong Kong aurait une conséquence directe sur la distribution ; or il faut bien le reconnaître que ce n'est absolument pas le cas puisque la distribution des films de Hong Kong s'est limitée à une moyenne de deux films depuis le début des années 90. En d'autres termes, la crise du cinéma de Hong Kong n'a eu aucune incidence sur le choix des distributeurs qui mise avant tout sur certains auteurs respectés, capables de jouer dans la cour des grands (Wong Kar Wai, Stanley Kwan et Fruit Chan). Et certainement pas le cinéma de genre, trop baroque, trop "chinois ", mais qui représente pourtant l'essentiel de la production de Hong Kong. Néanmoins, malgré la situation difficile que traverse la production de Hong Kong (bien qu'elle montre des signes très net d'amélioration), il est assez plaisant de penser finalement que le cinéma de Hong Kong a été l'élément déclencheur de la frénésie actuelle sur le cinéma asiatique. Son influence dans le cinéma mondiale est une évidence (et ne touche pas seulement les Etats-Unis, comme témoigne le récent succès du Pacte des loups de Christophe Gans). C'est avant tout les films de Hong Kong qui soulève l'enthousiaste plutôt qu'un film coréen ou chinois. Bien entendu, au final c'est le cinéma asiatique dans son ensemble qui bénéficie de l'accueil enthousiaste. La brèche ouverte par le cinéma de Hong Kong a permis les sorties récentes de film de genre hors festival comme Sur les traces du serpent du coréen Lee Myung See, Ring et Kaïro des japonais Hideo Harada et Kiyoshi Kurosawa.


Les films de Hong Kong en salle

Paradoxalement, le cinéma de Hong Kong est donc, avant tout en France plus que jamais lié à la vidéo. On peut bien sur s'interroger sur cette situation lorsqu'on sait que tout au long des années 70 et aux débuts des années 80, le cinéma de Hong Kong connaissait un boum sans précédent en France. Un exemple assez significatif de cette dégringolade, le mensuel La Saison Cinématographique (page 10 - Hors série 1983- N°28) mentionnait la sortie de plus de 40 films de HK en 1983 (essentiellement des Kung Fu stories). Comment peut-on alors expliquer le fait que la distribution de film de HK ait chuté de manière aussi radicale ? Pour donner un exemple chiffré de cette dégringolade, voici quelques chiffres. Pour l'année 2000, 5 films estampillés Hong Kong sont sortis, 3 films en 1999, 2 en 1998, 2 en 1997, 2 pour 1996, 2 pour 1995, 3 pour 1994, et 5 pour 1993 (dominé par la sortie des films de John Woo). Il est donc évident que ce cinéma à un statut particulier (par rapport aux autres pays asiatiques) puisque sa notoriété a été gagnée non par la distribution en salle ou les passages de festival mais grâce à d'autres supports, autres que le cinéma (la vidéo, le laserdisc mais aussi la BD et les jeux vidéo de combat qui ont intégré les codes esthétiques du cinéma de Kung Fu).

La raison de cette méprise a été renforcée par le fait que paradoxalement le cinéma HK a la côte, et le nombre de magazines spécialissé et de sites Internets ne se compte plus. Pour comprendre cette situation étrange et donc paradoxale, revenons à la fin des années 70 et début 80, lorsque le monde entier découvre les films de Bruce Lee (Le James Dean chinois), et l'acrobate comique Jackie Chan. Ces deux personnalités ont à eux seuls permis au cinéma de Hong Kong d'avoir, non seulement une visibilité dans le monde, mais de connaître également un succès international.


6 Les triades sont responsables en partie de l'effondrement des films en salles en développant les marchés pirate (en DVD ou VHS). Il est possible de trouver un film en vente dans la rue quelques heures après sa sortie officielle dans les salles.
7 Parmis ceux qui sont partis pour les Etats-Unis, rappelons (pour les réalisateurs) John Woo, Kirk Wong, Ronny Yu, Stanley Tong, Ang Lee (bien qu'il a des origines américaines), (pour les acteurs) Chow Yu Fat, Jet Lee, Michele Yeoh, Jackie Chan, mais aussi Peter Pau (chef opérateur), Emi Wada (costumière), David Wu (monteur), Terence Tchang (producteur), Yuen Woo Ping, Yuen Kwai, (pour les chorégraphes). Seuls Tsui Hark et Ringo Lam sont revenus à Hong Kong après les échecs de leurs films. Mais ils envisagent de revenir.
8 Pessimisme qu'il fait à ce jour tempéré depuis le succès international de 'Tigre et dragon' (2000) de Ang Lee (mais aussi de films américains comme 'Matrix' (1999) de Andy et Larry Washwosky et 'Blade' (1998) de Stephen Herrington qui a mis au goût du jour le cinéma asiatique). Les marchés sont de nouveau ouverts au film de Hong Kong et la qualité de la production s'est beaucoup élevé depuis le retour de Tsui Hark et de Ringo Lam et l'émergence de nouveaux talents : Daniel Lee, Patrick Yau, Patrick Leung, Teddy Chen, Fruit Chan sans oublier Wong Kar Way nouveau chef de fil du jeune cinéma de Hong Kong.
9 Ces chiffres viennent du magazine Studios, qui chaque année, vers décembre, propose un recensement des films sortis en salle durant l'année.
 
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