Avant 1996, j'étais juste un amateur d'anime japonais avec une appréciation et une connaissance sommaire du cinéma hongkongais qui se limitait à quelques films de Jackie Chan, Bruce Lee et au Killer de John Woo. Le festival Fantasia qui commença cette année là aura tout changé et me transforma en un fan enthousiasme du cinéma de Jet Li, Yuen Woo Ping, Sammo Hung et Stephen Chow. Depuis cette date faditique, le Festival Fantasia m'aura révélé d'autres genres de cinéma : celui de Corée du Sud, de Thailande, les kaiju geiki nippons, le film d'horreur Japonais, et m'aura exposé à quantité d'auteurs singuliers (Coffin Joe du Brésil, Takashi Miike, Sion Sono etc). L'extravagance et l'excentricité de nombreux films, le fait aussi de les voir dans une grande salle remplie d'une foule enthousiaste, m'aura apporté à des dizaines de reprises une excitation que j'imagine difficilement connaître ailleurs.
Après une décénnie toutefois, l'effet de suprise et l'enthousiame que j'éprouvais au cours des premières années du Festival s'est dissipé quelque peu. À mes yeux, Fantasia n'a plus tout à fait la fraicheur et l'aura aussi exotique et explosif d'antant. Ce qui ne veut pas dire que Fantasia soit devenu un Festival un tant soit peu poussif, bien au contraire : un public enthousiasme continue d'affluer et la sélection en général est des plus relevés. C'est juste que plus conditionné et connaissant mieux le cinéma fantasien, c'est maintenant plus difficile d'ëtre surpris et transporté au septième ciel.
Heureusement, je ne vais pas à Fantasia juste pour rechercher des sensations fortes. La joie ou même juste la simple satisfaction de découvir des films un tant soit peu exotiques et colorés est pour moi une motivation amplement suffisante, et l'année 2007 s'est avérée être un cru assez relevé. Ci après, voici par région, les faits saillants et les découvertes interessantes que j'ai faits au cours des 20 jours qu'aura duré le festival. |