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Jackie Chan - Lo Wei : Le jeune dragon et le vieux lion
Les films 2/4 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Denis Gueylard
Yves Gendron
Date : 17/5/2006
Type(s) : Analyse
Reflexion
 
 Liens du texte  
Personnes :
Chan Chi Hwa
Jackie Chan
Chang Cheh
Alexander Fu Sheng
Gu Long
Kam Kong
Joseph Kuo Nam Hung
Lau Kar Leung
Lo Wei
Karl Maka
Angela Mao Ying
Dean Shek Tien
Films :
Shaolin et les 18 Hommes de Bronze
Dance Of Death
The Good, The Bad And The Loser
Le Protecteur
2 Héros
Le Monastère de Shaolin
L' Impitoyable
Le Magnifique
Wang Yu défie le Maître du Karaté
Lexique :
Wu Xia Pian
 
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Après ces trois échecs, Lo Wei va se désintéresser peu à peu de son jeune poulain en ne réalisant pas lui-même ses trois productions suivantes. Ce choix va dessiner peu à peu le futur de la star. En effet, le réalisateur cède sa caméra à Chan Chi Hwa, assistant totalement différent de Lo Wei. Il sera véritablement le premier à comprendre que Jackie Chan ne peut s'exprimer véritablement que si il joue dans des films adaptés à son style.

Réduisant pour le moment son rôle à celui de producteur, Lo Wei abandonne le Wu Xia Pian à la Gu Long et tente plutôt de surfer sur la vague du Shaolin Kung-fu, un genre initié par Chang Cheh et son chorégraphe Liu Chia Liang quelques années plus tôt (avec entre autre Heroes Two et Men from The Monastery) et récemment revitalisé par l'énorme succès de Eighteen Bronzemen du cinéaste taiwanais Joseph Kuo. Lo Wei met donc sur pied L'impitoyable (Shaolin Wooden Men).

Ce film ne montre pas encore un Jackie Chan totalement à l'aise mais montre une avancée de qualité. Disciple de Shaolin, Jackie Chan incarne un jeune homme muet depuis l'assassinat de son père. Sans le savoir, il apprendra le kung fu avec un prisonnier du temple de Shaolin (Kam Kong) qui n'est autre que l'assassin de son père. Après diverses péripéties, Jackie Chan en découdra finalement avec son ancien maître. Le film tente offre une intrigue minime mais bien ficelée. Le métrage est scindé en deux : la première partie se déroule dans le monastère de Shaolin, montre l'apprentissage de Jackie Chan tandis que la seconde prend place en dehors du temple et se concentre sur les relations ambiguës qu'entretiennent Jackie Chan et Kam Kong. Les scènes d'entraînement sont intéressantes mais souffrent de la comparaison avec celles des métrages de Chang Cheh chorégraphiées par Liu Chia Liang Le style du film est toujours aussi rugueux mais l'ensemble est plus cohérent que les autres productions du studio de Lo Wei. Si Jackie Chan se cherche toujours, il est quand même plus convaincant dans le film de kung fu qu'en chevalier raide comme un piqué. L'impitoyable marque une petite évolution qui prendra forme dès le film suivant, Le magnifique (Snake and Crane Arts of Shaolin) qui sera la meilleure des productions Lo Wei de l'époque.

Le magnifique prolonge le changement entamé avec le film précédent et se révèle être au final un des meilleurs kung fu d'exploitation réalisés à Taiwan. De par ses paysages hivernaux, ses beaux décors, son excellente intrigue et son casting qui sonne juste, le film propose un spectacle de qualité. Huit maîtres de shaolin ont inventé une nouvelle forme de combat, « le snake and crane kung fu ». Ils rédigent toutes les techniques de cette lutte dans un manuscrit. Après avoir mystérieusement disparu, tous les clans et guerriers de la région veulent s'approprier le livre. L'arrivée en ville d'un jeune vagabond (Jackie Chan) qui semble détenir l'objet convoité va déclencher de grandes agitations et tensions au sein des différents clans, d'autant plus que l'homme semble connaître toute la vérité sur la disparition des huit maîtres.

Le magnifique est l'exemple même du film de kung fu disposant d'une intrigue solide qu'il ne perdra jamais en cours de route. L'énorme quantité d'action n'empêche pas que l'enquête se poursuive jusqu'à la fin. Et, grosse joie : Jackie Chan se montre enfin à l'aise. Son personnage de vagabond qui a toujours le sourire lui va parfaitement, et dans les moments de tension, l'acteur est convaincant. La multiplicité des personnages et les petits rebondissements dynamisent constamment le récit. Chan Chi Hwa se montre totalement à l'aise, sa réalisation est plus souple et moins figée que sur L'impitoyable. Le casting se montre à la hauteur, tout le monde semble y croire. La Lo Wei Motion Picture livre enfin un spectacle de qualité.

Chan Chi Hwa et Jackie Chan entament par la suite un troisième tournage ensemble, un peu derrière le dos de Lo Wei semble-t-il alors occupé ailleurs. La kung-fu comédie commençait alors à pointer son nez (Wang Yu défie le maître du karaté / Spiritual Boxer de Liu Chi Liang en 1975 et The Good, the Bad and the Loser de Karl Maka en 1976), et il apparaît que Jackie et Chan Chi Hwa avec le Protecteur (Half a Loaf of Kung Fu) aient décidé de s'essayer à la pochade narquoise le temps d'un film. Le film s'ouvre d'ailleurs sur un générique d'ouverture où Jackie se moque allégrement des nombreux archétypes martiaux comme l'épéiste wuxia stoïque, le boxeur shaolin et même le sabreur aveugle Zatoichi. Belle rebuffade de toutes les sortes de rôles inappropriés que Lo Wei avait cherché à imposer à Jackie.

Tout de même après Le magnifique, on peut être déçu à la vision du Protecteur... Si le film précédent était un excellent kung fu sérieux où l'acteur montrait qu'il pouvait se décrisper, cette fois l'humour (gras) prend le pas sur l'intrigue et l'action et de ce fait, le rythme du métrage est clairement défaillant. Seul point positif : l'acteur est complètement dans son élément, à savoir la comédie burlesque. Jackie Chan incarne un jeune vagabond qui va se retrouver embarqué dans une guerre des gangs, qui luttent tous pour la possession d'un trésor. S'ensuivront tout un tas de quiproquos qui vont amener Jackie Chan à apprendre à se battre et défendre l'honneur d'un clan. Mais avant cela (cette partie représente la dernière demi-heure) on va devoir assister à des scènes d'humour qui n'en finissent pas. De plus, avec Dean Shek au casting, on est sûr que les gags ne voleront pas haut. L'histoire de départ correcte mais complètement écrasée par les scènes comiques. Reste que le casting est encore une fois à la hauteur (pour un kung fu d'exploitation bien sûr), que la réalisation de Chan Chi Hwa s'améliore à chaque film et que Jackie Chan continue de définir petit à petit son style. D'ailleurs un style qu'il doit à n'en pas douter à l'acteur Alexander Fu Sheng.

Si Jackie n'a jamais fait mention de Fu Sheng parmi ses influences, il est indéniable que cet acteur bouillonnant lui servit de modèle. Il fut popularisé dans les Shaolin kung fu et fut un des premiers à exposer des petites mimiques. Selon certaines sources, il aurait même du tenir le rôle principal du Chinois se déchaîne.

Le protecteur marquera la fin de la collaboration Chan Chi Hwa (réalisateur) – Jackie Chan à la Lo Wei Motion Picture. Jusqu'à présent, les trois films du réalisateur dépassent largement ceux de Lo Wei et l'homme a prouvé que Jackie Chan, en ayant une assez grande large de manœuvre, s'avérait un excellent acteur. Les deux hommes se retrouveront brièvement en 1979 à l'occasion du sublime Dance of Death, kung fu comedy avec Angela Mao. Jackie passe pour avoir chorégraphié lui-même l'action du film (sans jamais y apparaître) mais selon certaines sources il se serait juste contenté de permettre l'usage de son nom et de poser pour quelques photos de publicité le montrant en train d'instruire la star... Quoi qu'il en soit, d'une manière comme d'une autre, Jackie faisait une grande faveur à son vieux complice maintenant qu'il était devenu une grande vedette.

 
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