Johnnie To : J’admire énormément le travail de Tsui Hark. Il a été l’un des cinéastes qui ont vraiment fait avancer le cinéma de Hong Kong, dans bon nombre de domaines. Oui, je l’admire. A l’époque, notre collaboration sur The Big Heat ne s’est pas bien passée pour de nombreuses raisons. Pour moi, la principale raison était que nous n’avions pas la même vision du projet. Tsui Hark pouvait me raconter une version de l’histoire aujourd’hui, puis une autre le lendemain, etc. J’avais vraiment du mal à comprendre où il voulait en venir. Nous n’étions pas sur la même longueur d’onde. Le tournage fut donc conflictuel entre lui et moi. J’ai fini par quitter le projet. Cette expérience m’a tout de même permis de connaître Tsui Hark. D’une certaine façon, il m’a influencé. Nous sommes restés amis malgré cette collaboration peu concluante.
 Tsui Hark, Johnnie To et Ringo Lam à l'avant-première de Triangle
Récemment, j’ai retrouvé Tsui Hark et Ringo Lam sur Triangle. Il faut dire que nous sommes de vieux potes. Nous nous sommes connus à la T.V.B. dans les années 1970. Nous étions alors des réalisateurs de séries télévisées. Ce n’est pas un échec passager qui pourrait briser notre amitié. Je respecte toujours autant Tsui Hark. Hark, Ringo et moi, nous sommes tous les trois fous de cinéma. Que les positions de chacun dans le métier évolue, cela n’a aucune importance pour nous. Nous savons tous que Tsui Hark a beaucoup apporté au cinéma de Hong Kong. Il reste une référence pour les jeunes cinéastes hongkongais.
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