Wild Side propose deux éditions : un double dvd collector de La Rage du Tigre ou un coffret regroupant l'intégralité de la trilogie. A vous de faire le bon choix ! |
 |
|
|
| Suppléments |
- Menu animé et musical
- Une galerie de photos (21 clichés) avec possibilité d'impression via la partie dvd-rom.
- Deux affiches originales imprimables sur la partie dvd-rom.
- Livret collector de 12 pages signé Frédéric Ambroisine (non testé).
- « Les plus belles bandes annonces de la Shaw Brothers » : ce bonus regroupe, par metteur en scène (Chang Cheh, Chu Yuan, Lo Wei, Lau Kar Leung, Ho Meng Hua, Jimmy Wang Yu, King Hu et Chiu Chang Wang), les bandes annonces des films sortis ou à sortir chez Wild Side. Mises bout à bout, elles représentent une durée de près de 32 minutes.
- « A propos de la trilogie » : menu regroupant divers bonus (voir plus bas)
- « Cinéma Hong Kong : le Film de sabre » (51 minutes) : documentaire réalisé pour la télévision hongkongaise uniquement disponible dans le coffret du Sabreur Manchot. |
 |
|
| A propos de la Trilogie : "Souvenirs d'un Tyran - entretien avec ku feng" |
| D'une durée de 13 minutes, ce très intéressant entretien réalisé en juin 2004 est principalement centré sur le cinéma de Chang Cheh et la trilogie du sabreur manchot. L'acteur spécialiste des rôles de méchants (d'où son surnom de « tyran ») nous livre quelques anecdotes bien senties sur le tournage de La Rage du Tigre. Nous apprenons ainsi qu'une rivalité existait entre les élèves de Liu Chia Liang et ceux de Tong Gaai, chacun voulant protéger l'honneur de son « école » (alors que les combats sont théoriquement scénarisés et que les acteurs en connaissent l'issue avant de commencer à tourner !), mais aussi entre la vieille garde (représentée par Ku Feng) et la nouvelle génération (David Chiang et Ti Lung). A ce titre, la scène finale entre le « tyran » et Ti Lung a nécessité 101 prises… Nous savons aussi maintenant qu'un cascadeur actif – Yuen Woo Ping – peut gagner plus d'argent que le premier rôle de méchant au cours du tournage d'un film ! Enfin, Ku Feng nous déclare que Chang Cheh était un cinéaste injuste, n'ayant d'yeux que pour ses stars et reléguant les seconds couteaux hors cadre ou loin derrière. Agacé par les personnages similaires que le metteur en scène lui demandait chaque fois d'incarner, le « tyran » choisit alors de se diversifier et alla voir du côté de chez Chu Yuan ou Li Han Hsiang pour trouver des rôles à sa mesure. |
 |
|
| a propos de la trilogie : "David Chiang le rebelle" |
| D'une durée de 13 minutes, ce très bon entretien tourné en octobre 2003 nous permet de retrouver un des interprètes principaux de la Rage du Tigre mais aussi un des acteurs préférés de Chang Cheh. Issu d'une famille d'artistes, il revient sur ses débuts au sein d'une équipe de cascadeurs, son entrée à la Shaw Brothers après avoir été remarqué par le maître lui-même, ses relations avec ses deux célèbres frères (Paul Chun l'aîné et Derek Yee) et nous livre quelques anecdotes. Il nous confie ainsi que son expérience la plus difficile fût le tournage de La Mante Religieuse (Shaolin Mantis), à l'occasion duquel il lui fallut 3 jours pour se remettre de la première journée (Liu Chia Liang mettait en scène le spectaculaire générique, une démonstration martiale !). Ses souvenirs de Chang Cheh en font un homme ouvert aux idées et aux critiques de son entourage, et surtout un réalisateur soucieux de donner sa chance à la jeune génération : il bombarda ainsi Wu Ma et Pao Hsueh Lieh a des postes de mise en scène alors qu'ils n'avaient pas ou peu d'expérience dans ce domaine. Il mit aussi le pied de David Chiang et Ti Lung à l'étrier lorsqu'il leur vint l'envie de tourner leur propre film. Sur La Rage du Tigre, il fait part au spectateur de ses réticences initiales quant à reprendre le rôle créé par Wang Yu. Chang Cheh réussit tout de même à le convaincre en lui présentant ce remake sous la forme d'une variation sur le thème du héros manchot… David Chiang conclut son entretien en affirmant son amour du 7 ème art et sa volonté de continuer à y être actif ! |
 |
|
| a propos de la trilogie : "Chang Cheh et le Sabreur Manchot" |
| Passionnant documentaire de 26 minutes, constitué de très nombreux entretiens et extraits de films. C'est un des morceaux de choix des bonus et le résultat d'un énorme travail d'interview : Sharon Yeung, Derek Yee, Yuen Cheung Yan, François Armanet (journaliste - Ciné Kung Fu, Nouvel Observateur), Gordon Chan, Ku Feng, Cheng Pei-pei, Ti Lung en voix-off, Christophe Champclaux (distributeur Ciné Horizon), Charles Tesson (journaliste), David Chiang, Daniel Lee, John Woo, Lily Li, Fathi Beddiar (journaliste à Mad Movies), Christophe Lemaire (journaliste à Brazil et Rock & Folk), tous y vont de leurs anecdotes ou des leurs analyses sur la trilogie du sabreur manchot. Pour l'un d'eux, le sabreur est le symbole de l'homme de la rue qui, bien que diminué, arrive à vaincre : il est le héros des frustrés ou des opprimés. Un autre observe que Chang Cheh est un cinéaste obsédé par la « césarienne masculine » et que les ventres ont en fait le premier rôle dans ses films (pour appuyer sa thèse fort comique, un savant montage nous compile alors des dizaines de scènes au cours desquelles des ventres de guerriers sont tranchés…). Quelqu'un analyse les différences fondamentales entre le One-Armed Swordsman et le New One-Armed Swordsman et remarque que le premier est plus classique, plus travaillé et riche au niveau du scénario, alors que le second se concentre sur la forme et la démesure, tout en restant basique dans le récit. John Woo, qui l'a connu en qualité d'assistant à la réalisation, note que Chang Cheh était un des rares metteurs en scène à ne pas déléguer les scènes de combats aux chorégraphes (notamment la paire magique Liu Chia Liang et Tong Gaai) : il travaillait en étroite collaboration avec eux. David Chiang, avec une petite pointe de fierté, nous rappelle enfin que la Rage du Tigre a battu la même année au box office le Boxeur Manchot !
|
 |
|
 |
|
|
|
 |
|
|
|
 |
|
| a propos de la trilogie Il etait une fois Chang Cheh 2 : Entretien avec Sam Ho |
Il s'agit d'un entretien de 13 minutes datant d'octobre 2003 avec un critique de cinéma hongkongais, illustré de nombreux extraits de films. Dès les premières minutes, on sait qu'on ne se trouve pas devant un acteur à la capacité d'analyse limitée, mais devant un véritable critique, capable d'avoir une vision globale et historique, ainsi qu'un véritable point de vue. Il nous brosse donc un portrait pertinent de Chang Cheh en remarquant que sa filmographie pourrait se diviser en deux parties. La première aurait Wang Yu pour interprète et miroir du réalisateur : à cette époque, le réalisateur issu de la classe moyenne a une dent contre la société, contre la vie. Son acteur-héros est souvent dépeint comme un fermier, un travailleur, un homme du peuple. Il cherche à s'en sortir, mais une femme est toujours là pour le ramener à sa vie peu trépidante… La deuxième partie de carrière, celle du duo Ti Lung / David Chiang est une phase de démesure et d'expérimentation. Le metteur en scène tourne alors énormément et dans tous les genres… jusqu'à se lasser du cinéma. |
|
|
| Cinéma Hong Kong : les films de sabre |
Documentaire de 51 minutes réalisé par et pour la télévision hongkongaise et faisant partie d'une série thématique (on y retrouve aussi les films d'arts martiaux, les opéras chinois…). En moins d'une heure, c'est l'histoire cinématographique du wu xia pian qui va défiler sous nos yeux, des tout premiers films (The Burning of the Red Lotus Temple en 1928) dont il ne reste que des photos au succès de Tigre et Dragon. Les principes du wu xia pian, avec la signification du « jiang hu » et l'explication des principes ancestraux de la chevalerie, nous sont décrits par de prestigieux intervenants : Gordon Liu, Liu Chia Liang (sur le tournage de Drunken Monkey), Cheng Pei Pei, Chu Yuan, Ng Ho (historien du cinéma), Chan Siu Pang (cascadeur mythique de la version des années 60 de Buddha's Palm), Kara Hui Ying Hung, Tsu Sung Hok (cascadeur spécialisé dans les rôles de femmes, de par sa petite stature), Tong Kay Ming, Sammo Hung et une actrice ayant tourné dans le premier wu xia pian, Chin Tsi Ang, en plein entraînement sur une plage ! Ce documentaire s'il est sans conteste une excellente introduction au monde des films de sabre pour les néophytes, reste tout de même intéressant pour les connaisseurs. Et puis, comment résister à une démonstration improvisée de maniement d'armes par le maître Liu Chia Liang ! |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
 |
|
|
| conclusion du double dvd la rage du tigre + dvd bonus |
Le double dvd de la Rage du Tigre est disponible dans le coffret du Sabreur Manchot ou à l'unité. Une différence cependant pour un achat sans les deux premiers opus : l'absence du documentaire « Cinéma Hong Kong : les films de sabre ». Une fois de plus, la qualité technique est irréprochable. Les suppléments sont très nombreux et situés pour la plupart sur le second dvd (voir la conclusion générale pour un avis global).
|
| |
|
| conclusion generale |
Trois grands classiques du cinéma de sabre hongkongais (wu xia pian) dans une édition qu'on peut facilement qualifier d'ultime et, en tout cas, d'unique. C'est très certainement la sortie de l'année pour le domaine cinéphilique des arts martiaux : de la qualité technique à la richesse éditoriale (merci pour les bonus enfin en rapport avec les films !), Wild Side a mis la barre rudement haut !
Ce coffret est l'achat de 2005. En attendant la série des Liu Chia Liang… |
|
|
Liens du texte
