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Fantasia 2014
Cinéma made in Hong Kong et arts martiaux asiatiques 2/2 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 26/12/2014
Type(s) : Compte rendu
Critique
 
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Personnes :
Nat Chan Pak Cheung
Chen Kuan Tai
Chow Yun Fat
Maria Cordero
Fung Hak On
Sammo Hung Kam Bo
Carina Lau Kar Ling
Bruce Lee
Philip Ng Wan Lung
Philip Ng Wan Lung
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Chapman To Man Chat
Nicholas Tse Ting Fung
Wong Ching Po
Wong Jing
Wong Kar Wai
Michael Wong Man Tak
John Woo
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The Last Tycoon
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Lexique :
Gambling Movies / Films de Jeux
 
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Fantasia a présenté cette année deux films produits par Wong Jing. Le premier est From Vegas to Macau, la comédie de nouvel an qui marque le retour de Chow Yun-fat au Gambling Movie deux décennies après sa dernière incursion dans le genre avec God of Gambler returns. Le second est Once Upon A Time In Shanghai le remake d'un grand classique du ciné kung-fu : Boxer from Shangtung aka Le Justicier de Shanghai, une production Shaw mis en scène par l'ogre lui-même Chang Cheh.

 

retour de Chow "Cool" Cat : From Vegas to Macau

Dans From Vegas To Macau, Chow Yun-fat joue un maitre joueur approché par la police pour employer ses capacités afin de mettre fin aux activités d'un gangster. Il est aidé dans sa mission par un jeune arnaqueur justicier (Nicholas Tse) dont le frère, et le père sont tombés victime du gangster.

Comme l'ensemble de « l'œuvre » de Wong Jing, From Vegas To Macau est un potpourri de comédie burlesque, de scènes d'action, de scènes de jeu et de suspense, le tout saupoudré avec un brin de mélo et la présence de quelques jolies potiches agréables à regarder, mais sans grande personnalité.

Chow Yun-fat prend son temps à entrer en scène et le premier tiers du film est en grande partie dominé par les pitreries lourdingues de Chapman To qui joue les énergumènes à la Nat Chan. Bien que Chow brille de son charisme habituel, il joue lui aussi pas mal le clown avec quantités de grimaces accrocheuses qui pourront surprendre ceux qui ne connaissent l'acteur que pour ses rôles dans les films de John Woo ou ceux d'Hollywood. Bien qu'assez bouffon, le numéro de Chow passe mieux que celui de Chapman qui disparait presque complètement du film dans sa deuxième moitié (Ouf!). Nicholas Tse lui se contente de jouer bien gentiment les faire-valoir pince-sans-rire. Ses grands moments sont deux duels kung-fu relevés avec Zhang Jing (qui incarnait le disciple traitre dans The Grandmaster de Wong Kar Wai).

From Vegas To Macau contient également quelques petits caméos. Michael Wong apparait ainsi dans son éternel rôle de policier, la chanteuse comédienne Maria Cordero fait une apparition peu flatteuse en ancienne amie de Chow Yun-fat que ce dernier est « ravi » de revoir. Il y a finalement Philip Ng jouant une taupe mis à mal par les méchants, mais pas avant d'avoir fait quelques scènes d'action relevées, mais fort brèves (il se rattrapera dans Once Upon a Time In Shanghai).

Le film bénéficie de grands décors, en particulier le salon/bibliothèque somptueux du personnage de Chow Yun-fat où l'on peut en plus pratiquer le wire-fu et qui est rempli de pièges escamotables. L'emploi de CGI donne une nouvelle envergure aux scènes de tour de cartes volantes et la photo léchée rehausse le lustre visuel du film d'un cran.

Au final, bien que passablement saugrenu par moment (en grande partie à cause des pitreries gueulardes de Chapman To) From Macau demeure un divertissement assez efficace et j'ai passé un bon moment. Le film est surtout recommandé aux admirateurs de Chow qui pourront être surpris autant par son cabotinage allumé que par sa prestance encore fringante à presque 60 ans... (pas même un petit bedon ne se pointe sous ces vestons).

From Vegas To Macau a été produit et réalisé pour les fêtes du Nouvel An 2015. Chow Yun-fat sera de retour mais presque aucun des autres acteurs. Cette fois-ci il fera face à Carina Lau.

Cote : ***

 
Wong Jing à Shanghai "Once upon in Shanghai"

En 2013, Wong Jing mit en scène The Last Tycoon (Fantasia 2013) un film situé dans le milieu des gangsters de Shanghai des années 40. Pour 2014, Wong récidiva avec un autre film de gangsters shanghaien : Once Upon A Time In Shanghai. Remake du Justicier de Shanghai le film de la Shaw Brothers mis en scène par Chang Cheh qui lança la vedette martiale Chen Kuen-tai en 1972. Tout comme son illustre modèle, le film a servi à promouvoir au rang de vedette une paire d'artistes martiaux ayant longtemps œuvré dans le cinéma Hongkongais : Phillip Ng et Andy Ong.

 

En 1930, un jeune péquenot naïf mais fort en kung-fu nommé Ma Yong-zhen (Phillip Ng) arrive à Shanghai où il se retrouve très vite confronté à des gangsters. La puissance de son poing, de même que son honnêteté attire l'attention du jeune caïd montant Long Qi (Andy On) et ils ne tardent pas à devenir amis. Les gangsters rivaux de Long Qi complotent pour se débarrasser de lui avec l'aide d'impérialistes japonais, et Ma Yong-zhen se retrouve vite au cœur d'une vendetta sans merci.

 
Aux cotés de Phillip Ng et d'Andy Ong, Once Upon a Time l'on retrouve quantité d'anciens acteurs du ciné kung-fu dans des seconds rôles tels Sammo Hung, Chen Kuan-tai lui-même et Fung Hak-on. Les scènes d'action sont de Yuen Woo-ping et son frère Yuen Cheung-yan. Bien qu'il écrivit et produisit le film, Wong Jing ne l'a pas réalisé lui-même et la mise en scène a plutôt été confiée à Wong Ching-po qui avec des titres comme Jiang Hu et Revenge a Love Story (présenté à fantasia en 2012) s'est spécialisé dans des films noirs ultra léchés et stylisés.

 

Après avoir vu Once Upon a Time In Shanghai à Fantasia, je l'ai décrit comme étant ma plus grosse déception du festival. En effet, si j'avais bien apprécié les qualités de production du film récréant un Shanghai crédible de même que les prestations des vedettes principales et leurs bromance, j'ai trouvé par contre que le scénario souffrait de longueur et d'une surabondance de personnages.

Toutefois j'ai surtout été dépité par certains choix scénaristiques douteux. Les japonais étant absents de l'œuvre originale, faire d'eux les grands méchants de la nouvelle version m'a paru être un choix opportuniste commandé par le sentiment anti-japonais actuel. Alors que dans Le Justicier Ma Yong Chen était présenté comme un caïd en devenir, dans la nouvelle version c'est juste un brave garçon, un choix dicté manifestement par la censure de la Chine continentale.

 
Ayant revu Once Upon A Time in Shanghai une seconde fois dans le cadre de la rédaction de ce dossier, j'ai pu jeter un regard plus posé sur le film. Bien que certain choix scénaristiques de Wong Jing demeurent toujours quelque peu discutables, il faut reconnaitre qu'il a traité son histoire et ses personnages avec un indéniable sérieux, Once se révélant une production des plus classe qui bien que pas dénué d'humour ne fait pas dans la farce grasse et vulgaire. Grâce aux moyens mis à la disposition du film, Once Upon a Time évoque un Shanghai d'antan de manière bien plus convaincante que dans Justicier (qui a dans ce film les allures d'une bourgade de province). Les décors et la trame musicale, contribuent à cette reconstitution mais l'élément déterminant à mes yeux, est le choix audacieux de photographier le film avec une gamme de couleurs délavé lui donnant l'atmosphère ténébreuse et nostalgique d'un film noir.

 
Pas moins d'une douzaine d'affrontements féroces ponctue le récit filmé dans de longs plans séquences qui mettent en valeurs l'athlétisme des combattants avec un minimum d'excès acrobatique ou wire-fu.   La série de combats finaux qui se déroule dans un temple rempli de statues et de colonnes décorées est particulièrement superbe. Artiste martial multidisciplinaire, Phillip Ng a d'amples opportunités de montrer ce dont il est capable et de façon spectaculaire. Le même est vrai avec Andy On. Ceci dit, les scènes de combats se retrouvent un peu plombées par l'usage constant de ralentis. En fait, celles-ci sont utilisées tout le long du film, un effet de style devenant pesant à la longue.

   
Wong Jing peut avoir fait un remake du Justicier de Shanghai mais dans Once Upon a Time, son Ma Yong-zhen s'inspire en fait de la figure que Bruce Lee a incarné, bien plus reconnue en Chine continentale que la vedette originale du film Chen Kuan Tai. D'ailleurs dans Once, l'emploi d'un bijou de jade pour marquer l'ambivalence du héros à se battre est tiré de Big Boss, le premier film k-f du Petit Dragon dans lequel il joue un péquenot martial invincible.
   

   

Au final, Once Upon a Time In Shanghai bien qu'il ne soit pas sans importants défauts (quelques éléments du scénario et des choix stylistiques problématiques) n'est pas un film aussi décevant que je l'avais initialement proclamé. Ce n'est certes pas un film que l'on peut comparer aux films de Gareth Evans : Raid I et II mais il a quand même de fort bonnes qualités telles l'ambiance, la photo, la chorégraphie et surtout la prestation de Phillip Ng et Andy On qui non seulement sont des combattants martiaux spectaculaires mais parviennent à créer des personnages sympathiques et crédibles. J'espère qu'ils auront l'opportunité de démontrer leurs talents avec d'autres premiers rôles. Maintenant j'aimerais bien voir The Last Tycoon l'autre film de gangsters Shanghaien de Wong Jing pour voir comment la censure à affecter les personnages et de l'histoire.

Cote : ***.

Bande annonce :

 

 
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