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Fantasia 2014
Cinéma made in Hong Kong et arts martiaux asiatiques 1/2 - Page 1
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 26/12/2014
Type(s) : Compte rendu
Critique
 
 Liens du texte  
Personnes :
Chin Siu Ho
Kara Hui Ying Hung
Kei Gwong Hung
Kuei Chih Hung
Philip Kwok Chung Fung
Lily Li Li Li
Jason Pai Piao
Tsui Hark
Yuen Tak
Films :
Bastard Swordsman
Black Magic
The Boxer's Omen
Buddha's Palm
Curse Of Evil
Demon Of The Lute
Duel To The Death
Holy Flame Of The Martial World
The Killer Snakes
Zu les guerriers de la montagne magique
Lexique :
Feng Shui
Wu Xia Pian
 
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Page 2 : Wong Jing présente


Le fondateur et président des Grands studios Shaw, Run Run Shaw étant décédé le 7 janvier 2013, les films Shaw présentés à Fantasia cette année le sont dans le cadre d'un hommage spécial. Contrairement aux films habituels, il ne s'agit pas cette année d'œuvres kung-fu réalisés par Lau Kar Leung mais d'œuvres en grande partie méconnus : l'un Demon of the Lute est un wu-xia pian psychédélique des années 80 alors que l'autre, Curse of Evil, est un film d'horreur datant de la même époque. Paradoxalement ces deux titres appartiennent à des genres qui ne correspondent absolument pas au type de cinéma prestigieux promu traditionnellement par les studios Shaw et son fondateur.

 

Hommage à Run Run Shaw

Bien que Demon of the Lute existe en format DVD depuis des années, Chu King Wei l'un des deux présentateurs de la sélection asiatique du Festival, a divulgué lors de son introduction que la copie film présenté à Fantasia était la seule existente et que c'était la première fois que ce titre était présenté sur un grand écran en trois décennies.

Un maitre martial envoie une demoiselle d'épée (Kara Wai) en mission pour contrer l'avènement d'un tyran qui aspire à dominer le monde martial grâce à une lyre démonique capable de tuer n'importe quel ennemi soumis à ses sons. En cours de route, elle croise son frère d'arme, un albinos saoul (Yuen Tak) un jeune guerrier (Chin Siu Ho) de même qu'un père et son fils voleurs (Phillip Kwok, Kei Gwong Hung). Pour contrer le tyran, ils leur faut retrouver un arc et les trois flèches magiques capablent de détruire la lyre, mais ceux-ci sont bien cachés et le tyran a envoyé ses sbires à leurs trousses.

Demon of the Lute appartient à cette classe de wu xia pian que l'on pourrait surnommer surnommé « psychédélique » (ou encore martial art fantasty). Dans ce type de film, l'emploi de wire-fu et d'effets spéciaux est particulièrement débridé, ce qui avec un montage vif, un rythme narratif accéléré de même que d'une imagerie colorée inspirée de la littérature wuxia et de l'opéra chinois, crée un spectacle extravagant qui semble plus tenir de la bande dessinée et même des jeux vidéos que du film martial.

En occident, Zu Warrior of the Magic Mountain de Tsui Hark et Duel to The Death de Tony Ching Siu Tung sont les exemples les mieux connus de wuxia psychédéliques et ont longtemps passé pour être une paire d'ovnis uniques dans les cieux du cinéma de Hong-Kong. Toutefois, la distribution en DVD de nombreux films Shaw à partir du début des années 2000 tels Buddha's Palm, le dytique des Bastard Swordsman, de même que Holy Flame of the Martial art World, a démontré que pareil type de film était loin d'être exceptionnel (bien qu'il faut reconnaitre que le film de Tsui démontre une envergure et un niveau de mise en scène supérieur).

Demons of the Lute présente une poignée de preux chevaliers à la recherche d'un arc magique pouvant vaincre un tyran qui avec une lyre capable de produire des notes mortelles, veux dominer le monde martial (jianghu). Parmi les dizaines de trouvailles féeriques/burlesques que l'on retrouve dans le film, il y a un chariot à la Ben Hur tiré par des bergers allemands, un méchant au bras télescopique, un lutin qui se sert de sa longue barbe blanche pour entraver ces adversaires et un méchant vêtu en oiseau qui plane au-dessus de ses adversaires comme un rapace.

Un trait particulier distingue Demon de tous les autres wuxia-pian psychédéliques, c'est un film pour enfants. En effet, le générique d'ouverture présente les personnages du film sous la forme de dessins manga et il s'ouvre avec une dédicace envers les enfants (la seule que j'ai jamais vue dans une production Shaw ou même un film chinois). Le personnage pivot du film est un gosse truculent à souhait et capable de faire toutes sortes d'acrobaties. Les héros qui l'entourent (incluant son père voleur à la tire et un albinos ivrogne) ont tous un comportement juvénil accentuant la dimension farfelue du film tant au niveau de l'action que des péripéties.

Vue la nature extravagante et bariolée du film, certains esprits manquant de fantaisie pourraient considérer Demons comme une monstruosité ultra kitch. Ce ne fut pas le cas avec le public fantasian. L'extravagance sans limite du spectacle n'a pas cessé de stupéfier la salle qui s'est esclaffé de rire ou d'ébahissement du début de la fin. Comme c'est l'habitude avec un film Shaw, Demon a constitué pour moi un des excellents moments du festival autant pour le film lui-même que pour l'ambiance survoltée de la salle. Un pur moment d'hyper-glycémie filmique comme je les aime.

Une critique complète du film est disponible sur la fiche du film.

Cote : ****

BA : Version courte :

 

 

BA longue :

 

Ps : Demon of the Lute est un remake d'une sérial wuxiapian des années 60  : The Six Fingered Lord of the Lute dont voici quelques affiche publicitaire :

 
La Malediction Shaw : Curse of Evil

La Shaw Brothers n'est pas reconnue pour ses films d'horreur, bien que quelques uns d'entre-eux aient atteint une certaine renommée culte tels Black Magic et surtout Killer Snakes. Curse of Evil, le second film de la Shaw Brothers présenté à Fantasia cette année, est un film de malédiction familiale, de meurtre et de viol datant de 1982 présenté sur un grand écran pour la première fois depuis plus de trente ans avec la seule copie en existence connu.

Au tout début du 20° siècle, la famille Shih a été pratiquement exterminée par des bandits ne laissant comme survivants qu'une jeune mère et son bébé. Des années plus tard le sort continue de s'acharner sur la matriarche des Shih. En effet ses descendants et leurs entourages tombent un à un, victimes de dangereuses créatures démoniques hantant la demeure ancestrale du clan.

Un puit rempli de squelettes, un violeur en série qui hypnotise ses victimes, des grenouilles carnivores et un démon libidineux à queue de serpent, le tout se déroulant dans une demeure tout ce qu'il y a de sinistre et glauque tels sont les éléments macabres et horrifiques que l'on retrouve dans Curse of Evil. Typiquement pour un film d'horreur, ce sont surtout les femmes qui subissent les violences graphiques présenté dans le film et qu'on viole, égorge, dévore vivante, noie et décapite.

Si Curse of Evil réussit assez bien à créer une ambiance ténébreuse ponctuée de brefs moments d'horreur assez saisissants (tête décapitée, gorge tranchée, viols gluants) la qualité bricolage des effets spéciaux (ah ces grenouilles carnivores), et les invraisemblances surtout dans les comportements des personnages, nuit à la création d'un suspense vraiment prenant. Curse of Evil joue surtout la carte du grand guignol gore et rocambolesque passablement efficace mais aussi facile et parfois plus ou moins saugrenue. Bref, le film a les forces et les faiblesses typiques du cinéma d'horreur made in Hong-Kong.

Deux des personnages sont joués par des habitués du cinéma kung-fu Lily Li et Jason Pao Piao. Si Lily ne fait pas de kung-fu, elle joue par contre son rôle habituel de femme de tête. Piao (également présent dans Demon of the Lute) lui incarne un policier qui apparait de façon intermittente pour ramasser les corps et faire les mises au point. Il n'a pas non plus de kung-fu à faire mais il démontre un peu de son athlétisme lors d'une scène de sauvetage dramatique.

Quelques petits emprunts évidents ajoutent une touche amusante au film : le cri de Godzilla des créatures, le morceau de musique incongrue tiré de Star Wars. Certains aspects dans l'apparence et les actions d'une des créatures du film laissent penser à une influence vraisembbale du film Possession d'Andrzej Zulawski bien que la nature de l'horreur et de l'ambiance soit fort différente.

Le film a été mis en scène par Kuei Chi Hung, le cinéaste qui à la Shaw s'est le plus spécialisé dans le cinéma d'horreur, Killer Snakes de même qu'un autre titre culte : Boxer's Omen sont de lui. Kuei a fait également dans la comédie satirique de même que le cinéma criminel. Une constante dans les films de Kuei quel que soit leur genre est une misanthropie implacable et cruelle qui se reflète bien dans Curse of Evil dans le traitement de certains des personnages.

Malgré certains cotés grossiers, risibles et invraisemblables, Curse of Evil n'en n'a pas moins constitué un visionnement des plus divertissant. C'est en tout cas l'impression que j'ai eu après avoir vu le film aux cotés de 250 autres personnes aussi ébahies que moi.

Cote : *** .

La bande annonce de Curse of Evil est disponible sur la fiche du film du site Fantasia.

 
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