Hong Kong Cinemagic
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Interview Terence Yin : alive not dead artist
Percer pour des rôles plus importants 1/1 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 28/12/2008
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Peter Chan Ho Sun
Ang Lee
Edmond Pang Ho Cheung
Johnnie To Kei Fung
Tsui Hark
Yuen Woo Ping
Films :
Black Mask 2 : City Of Masks
Boxing Hero
Color Of Pain
Home Sweet Home
Infernal Affairs
Lara Croft Tomb Raider : Le berceau de la vie
New Police Story
Les Seigneurs de la guerre
 
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Contre-emploi en gentil garçon
HKCinemagic: Malgré cette étiquette de mauvais garçon, vous avez tout de même joué des rôles plus sages dans des productions de petite envergure telles que Home Sweet Home ou Boxing Hero. Avez-vous choisi de tourner dans ces films justement pour casser cette mauvaise image ?
Terence Yin: En partie oui. J’ai joué dans pas mal de films à petits budgets et puis il y a eu un moment où j’ai ressenti le besoin de m’investir plus dans mon travail et la meilleure façon de le faire était de travailler plus. Donc pendant deux ou trois ans, j’ai pris tout ce qu’on me donnait. Puis il y a de plus grosses productions comme New Police Story ou d’autres moins bonnes dont je ne parlerai pas ici. Il y avait du bon et du mauvais dans cette décision parce que ce processus n’était peut être pas le mieux pour ma carrière en tant que tel mais cela a été très formateur.
On apprend réellement son métier lorsque l’on se retrouve seul, sans aide parce qu’il faut pouvoir garder son intégrité quoi qu’il arrive. Les grosses productions apportent la sécurité, on peut tourner une scène par jour voire même moins ! Les scènes d’action prennent en général une ou deux semaines et vous avez tout à portée de main, séance de maquillage, habillage…Mais lorsqu’on est sur des films à petits budgets on perd vite ses repères. J’estime que sur certains films, quand on voit les conditions dans lesquelles on travaillait, je m’en suis plutôt bien sorti. Il y a des films où nous n’avions que quatre ou cinq jours de tournage et on tournait dans des conditions terribles et avec des scénarios mauvais. Le pire que j’ai pu faire c’est lorsque j’ai tourné pour la télévision, ça n’a duré que deux jours et filmé en DV, il y avait 80 scènes à faire en deux jours et je devais figurer à chaque plan. Vous voyez maintenant pourquoi je vous disais que c’était un bon entrainement.
 
HKCinemagic: Vous souvenez-vous le temps que vous avez passé à travailler sur Boxing Hero?
Terence Yin: Ça a duré à peu près un mois à Schenzen mais c’est un film à oublier, vraiment.
 

Boxing Hero
 
HKCinemagic: C’est très old school pour un film contemporain.
Terence Yin: C’est trop vieillot oui. Je n’ai pas aimé l’action dans ce film. Et puis ce qui m’a contrarié par rapport à ce film c’est que je m’étais entrainé à la boxe pendant un mois et demi. C’était un entrainement intensif à raison de six jours par semaine, je voulais être préparé au maximum. Et quand je suis arrivé sur le tournage, ils m’ont dit que ce serait un mélange entre la boxe thai et le wu shu. Je me suis senti trahi ! J’avais travaillé dur pour ce film et au final cela n’avait plus aucun rapport avec ce qui était convenu au début. L’entrainement que j’avais suivi n’avait rien à voir avec ça, mes jambes n’étaient pas assez musclées, du coup j’ai eu quelques soucis avec le chorégraphe des scènes d’action. C’est devenu très déplaisant mais j’ai réussi à aller au-delà grâce à l’entrainement que j’avais suivi.
 
international
HKCinemagic: Vous avez joué dans trois coproductions Hong Kongaise/Japonaise pour City of Lost Souls, Dead or Alive et Color of Pain. Pensez-vous que ce genre de coproduction soit l’avenir de l’industrie cinématographique hongkongaise ?
Terence Yin: Si vous regardez la scène asiatique, aucun pays ne peut se suffir à lui-même. La coproduction est la meilleure manière d’avoir un pied sur plusieurs marchés en même temps mais de pouvoir aussi rentrer dans ses frais. Aujourd’hui la Chine a une position importante parce que tout le monde veut y tourner. Et je pense que ce n’est que le début, idem pour les coproductions avec Hollywood et les autres pays.
 
HKCinemagic: Est-ce si différent de travailler sur ce genre de films en comparaison avec les autres films dans lesquels vous avez tourné ?
Terence Yin: Chaque pays a sa manière de travailler, il y a des habitudes et des manières de faire différentes mais pour moi le travail reste le même.
 
HKCinemagic: La manière de faire, toujours rapide, de Hong Kong fait que ces productions sont assez sécurisées dans un sens ?
Terence Yin: En fait je suis plus à l’aise avec la manière de faire de Hong Kong, j’aime cette rapidité. J’aime quand les réalisateurs savent exactement ce qu’ils veulent et certains ici sont très bons et je les respecte. Je ne crois pas vraiment au « essaye ça ou ça… ». J’aime savoir comment je dois jouer avant d’arriver sur le plateau et ne pas le découvrir une fois sur place.
 
HKCinemagic: Black Mask 2 était une production plutôt ambitieuse du célèbre Tsui Hark mais votre personnage était limité, avez-vous été déçu après coup ?
Terence Yin: Je l’ai fait pour Tsui Hark et Yuen Woo Ping. Je ne faisais qu’une petite apparition mais comme Tsui Hark me l’a demandé, je ne pouvais pas refuser ! Et je suis très content de l’avoir fait. Travailler avec ou même regarder des gens comme Tsui Hark ou Yuen Woo Ping en plein travail en valait largement la peine.
 

Black Mask 2
 
HKCinemagic: Pour beaucoup c’est le pire film réalisé par Tsui Hark. L’avez-vous ressenti également durant le tournage ou vu qu’il n’était pas concentré comme à son habitude ?
Terence Yin: C’est sans doute une combinaison de plusieurs choses. Il y a beaucoup d’éléments qui rentrent en compte comme l’alchimie entre les acteurs, les changements de scénario en plein tournage, tout ça peut vous faire perdre de vue la cohérence et la ligne directrice d’une histoire.
 
HKCinemagic: Les changements de scénario en plein tournage, c’est un peu la manière de faire de Tsui Hark
Terence Yin: C’est à double tranchant. D’un coté cette flexibilité est très importante dans la réalisation mais s’il n’y a pas de structure suffisante autour, votre film devient une succession de scènes et c’est le grand danger. Je n’étais pas sur le tournage tout le temps alors je ne sais pas si c’est ce qui s’est réellement passé. Mais les choses peuvent être mal faites au niveau du montage également.
 
HKCinemagic: Comment vous êtes-vous retrouvé dans Tomb Raider 2?
Terence Yin: C’était un casting ouvert et j’ai gagné (rires). C’est à peu près tout ! J’ai rencontré le réalisateur, discuté avec lui pendant dix minutes et quelques mois plus tard il m’a proposé le rôle. Ce qui m’a fait vraiment plaisir c’est qu’en fait le rôle a été écrit spécialement pour moi, il ne figurait pas dans le script initial. Depuis tout ce temps où je travaille dans le cinéma, ça a été le plus bel encouragement que j’ai reçu et je suis content d’être, par rapport à ceux de ma génération, l’un des premiers à avoir fait parti d’une production Hollywoodienne.
 
HKCinemagic: Aimeriez-vous en faire encore plus parti à l’avenir ?
Terence Yin: Maintenant c’est légèrement différent. Je suis vraiment passionné par ce que nous essayons de faire avec alivenotdead et j’appréhende mieux les choses qu’avant. Pour moi, peu importe où se tourne le film parce que je ne quitte jamais réellement Hong Kong. C’est ma maison, mes racines, un endroit où j’ai appris tout ce que je sais.
 
HKCinemagic: Avez-vous trouvé que les conditions de travail étaient meilleures sur le tournage comparé à celles des films HK/Chinois ?
Terence Yin: Comme je vous l’ai dit je préfère la manière hongkongaise, j’aime quand ça va vite. Et en même temps c’est assez plaisant de travailler sur des plateaux américains aussi grandioses avec les ressources que tout cela comprend. Vous avez tout sur place ! Jouer devient une récréation quand vous travaillez sur des productions aussi importantes et en plus on vous traite bien. Et puis j’ai eu l’opportunité de rencontrer et travailler avec Angelina Jolie. C’était cool, en plus d’être magnifique c’est une très bonne actrice et jouer avec elle était génial.
 
HKCinemagic: Que pensez vous des incursions de certains acteurs de HK aux Etats-Unis ?
Terence Yin: Je pense que le grand défi des acteurs hongkongais qui veulent tourner aux Etats-Unis est à peu près le même que le mien lorsque je suis arrivé à Hong Kong pour travailler. Ce qui manque ce sont les éléments culturels et j’aimerais vraiment voir d’autres genres de films que les films d’action qui sont diffusés aux Etats-Unis. Il y a beaucoup de talent ici qui n’est pas reconnu là-bas mais avec le nouvel intérêt envers la Chine, je pense qu’il y aura de plus en plus d’opportunités pour les jeunes acteurs d’ici de coopérer avec des coproductions américaines et vice-versa.

Boxing Hero
HKCinemagic: Mais ne pensez-vous pas que ça pourrait aussi devenir un problème pour le cinéma local si les jeunes talents de Hong Kong s’exilaient ?
Terence Yin: Ca revient à la logique qu’il faut faire vivre ses talents, donner [du travail et] des opportunités aux nouveaux réalisateurs mais aussi aux scénaristes. Sans oublier les acteurs. Si arriver à un certain niveau, on vous propose un rôle dans un film américain de 60 millions de dollars, on n’hésite pas, c’est une opportunité à prendre ! Et c’est ce qui est bien aussi pour Hong Kong.
Il y a plusieurs manières de voir cela. Par exemple, quand le film The Departed (Les infiltrés), qui est un remake d'Infernal Affairs, a gagné le prix du meilleur film, ça a été un grand moment ici également parce que pour nous c’est un film hongkongais qui a été traduit plutôt bien en anglais.
 
HKCinemagic: Mais dans le cas de The Departed, quand ils ont reçu l’Oscar, ils ont présenté le film comme étant japonais ! Il y a encore un manque considérable de connaissance du cinéma de Hong Kong là-bas et je ne suis pas certain que vous en bénéficiiez.
Terence Yin: Tant qu’il y a une façon de faire connaitre ça aux gens, ça aide la réputation aussi bien des films que des acteurs hongkongais au niveau international. De plusieurs manières, on a la possibilité de faire connaitre ce cinéma là-bas et je pense que désormais il y a des gens qui ont cette sensibilité culturelle et qui peuvent traduire à l’américaine des films et des personnages d’origine chinoise. Ang Lee est le parfait exemple, il est très bon lorsqu’il faut dépeindre des histoires chinoises à l’américaine. Et il y en a d’autres ici qui savent le faire également comme Peter Chan avec The Warlords.
 
HKCinemagic: Vous pensez peut-être également à Johnnie To qui reçoit beaucoup de reconnaissance au niveau international.
Terence Yin: Il a des admirateurs Europe je crois ?
 
HKCinemagic: Oui tout à fait !
Terence Yin: Oui, il y a Johnnie To et Edmond Pang aussi.
 
HKCinemagic: Edmond Pang est très bon mais je ne le vois pas vraiment s’exporter ailleurs, c’est quand même très local comme type de cinéma.
Terence Yin: Ce que je veux dire par là c’est qu’il y a de nouveaux réalisateurs qui ont le potentiel pour remplir ce vide et en général il s’agit de ceux qui ont grandi à l’étranger. Notre plus gros challenge est de conserver cette influence culturelle en Asie et avoir un impact aux Etats-Unis aussi. Pour faire des films qui ont une portée culturelle, il faut voir ce qu’il se passe à Hong Kong et savoir quels sont nos points forts. Les infrastructures dans le cinéma sont plutôt bonnes ici et les gens travaillent de manière rapide, efficace et on peut faire des films sans restrictions. A part les coproductions avec la Chine, qui parfois peuvent changer le sujet des films, il y a d’autres marchés possibles où on peut envisager de faire des films sans pour autant changer les règles. Il y a certains films dont le but ultime est de plaire au public étranger, il y a de grandes opportunités de ce côté-là. Ces coproductions sont un peu comme le pain et le beurre qui permettent de soutenir l’économie mais il y en a d’autres qui ont pour but de faire en sorte qu’il y ait une connexion entre les films et la culture chinoise avec la culture occidentale, en oubliant tout le côté politique.
 
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