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Interview Terence Yin : alive not dead artist
Du sang neuf à Hong Kong 1/1 - Page 1
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 28/12/2008
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Jackie Chan
Willie Chan Chi Keung
Teddy Chen Tak Sum
Stephen Fung Tak Lun
Jenny Hu Yan Ni
Eric Tsang Chi Wai
Daniel Wu Yin Cho
Terence Yin Chi Wai
Yon Fan
Films :
Bishonen
Gen X Cops
Hot War
New Police Story
Studios :
Shaw Brothers
 
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Page 2 : Le mauvais garçon de l’industrie


Le Cinéma est avant tout basé sur l’image et d’une certaine façon il façonne la perception que nous pouvons avoir des acteurs dans la vie de tous les jours. Mais les apparences sont souvent trompeuses. Et il n’est pas rare que des acteurs jouant régulièrement les méchants soient ceux qui en réalité sont les plus sympas que vous puissiez rencontrer. C’est le cas de Terence Yin. Yin travaille déjà depuis 10 ans dans cette industrie et a su alterner des rôles aussi bien dans de grosses productions (New Police Story) que dans des productions indépendantes. Depuis quelque temps, il s’occupe du développement du site internet www.alivenotdead.com, un lieu qui sert de forum d’échange entre tous les artistes locaux.
Yin a accepté de se libérer malgré un emploi du temps surchargé pour nous parler de sa carrière et de l’industrie sous toutes ses formes.

Ses origines

HKCinemagic: Est-ce grâce à votre mère, Jenny Hu ancienne actrice des films des studios Shaw Brothers, que vous vous êtes intéressé au cinéma ?
Terence Yin: Oui d’une certaine manière. Mes parents m’ont souvent encouragé pour revenir à Hong Kong mais je n’y pensais pas réellement. J’y suis venu lors d’un stage que j’ai effectué au sein du Conseil de Développement au Commerce de Hong Kong. Et c’est durant cet été-là que j’ai rencontré plusieurs amis de longue date de mes parents. L’un d’entre eux n’est autre que Willie Chan le manager de Jackie Chan. Et c’est à peu près tout ! C’est lui qui lors d’un diner m’a suggéré de revenir ici et de me lancer dans le cinéma. Je n’y avais jamais pensé avant. Et je voulais avant tout terminer mes études. L’été suivant, je suis revenu, j’avais 19 ans et je faisais un stage au sein de Rock Records. C’est à partir de là que j’ai eu des opportunités avec d’un côté un contrat avec Rock et de l’autre avec Willie. Je suis rentré, ai décroché mon diplôme et j’avais déjà des propositions qui m’attendaient. Après quelques temps de réflexion j’ai décidé de tenter ma chance à Hong Kong. Je suis sûr que vous l’avez déjà entendu dire, mais c’est vrai qu’une fois qu’on a un pied dans cette industrie, ça devient très difficile de la quitter. Je ne sais pas si c’est vraiment mon cas mais cela étant je suis encore dedans.
Au départ, je m’étais accordé un délai de 3 ans, ce qui est passé très vite. Alors j’ai repoussé encore de 3 ans qui sont devenus 6 puis 9….
 
HKCinemagic: Il y a des anecdotes qui mentionnent votre début en tant qu’acteur lorsque vous étiez enfant, vous en souvenez-vous ?
Terence Yin: Je me souviens surtout de deux rôles. Je devais avoir trois ans, bien après la période Shaw Brothers, qu’avait connu mes parents. Mon père a réalisé un film où je tenais un rôle. Je devais avoir cinq ans et j’y fumais une cigarette ! (rire). J’ai ensuite joué dans un autre film avec Teddy Chen. Je pense que j’étais le pire gosse acteur qui ait pu exister ! Je n’écoutais jamais ce qu’on me disait ! J’étais tout sauf sage! Ce qui s’est passé c’est que mes parents qui travaillaient encore dans le cinéma avaient eu vent qu’on avait besoin d’un enfant pour jouer dans un film et il se trouve que j’étais là.
 
HKCinemagic: Vous avez suivi des études en philosophie à Berkeley (Californie), que vouliez vous faire ensuite ?
Terence Yin: En fait j’étudiais la rhétorique. C’est en quelque sorte une philosophie argumentaire. En Asie, j’ai tendance à dire que j’ai étudié la philosophie parce que personne ne sait exactement en quoi consiste la rhétorique.
 
HKCinemagic: Que vouliez vous faire après ces études ?
Terence Yin: Je voulais entrer dans une école de commerce. Aux Etats-Unis, en général on vous pousse à avoir une expérience professionnelle avant d’entrer dans une école. Alors je me suis dit quitte à avoir une expérience autant que ce soit en tant qu’acteur ou chanteur. Ce n’était pas un rêve de gosse mais j’ai fini par me prendre de passion pour ce travail. Mes parents venaient de ce monde-là mais à aucun moment je ne l’ai ressenti ainsi. J’étais beaucoup trop jeune à l’époque pour m’en rendre compte et arrivé aux Etats-Unis, ma vie était plutôt calme et normale. Le seul problème de mes parents était que j’étais un enfant turbulent ! Et ils avaient peur que je n’entre pas à l’université. C’est lorsque j’ai commencé mes études qu’ils ont été soulagés.
 
HKCinemagic: Vous avez parlé d’un contrat dans la musique. Deviez-vous faire parti d’un groupe ou chanter en solo ?
Terence Yin: J’étais en solo et je chantais surtout de la mando pop et de l’alternative rock. C’est un peu contradictoire mais bon…J’ai sorti un album à Taiwan en 2000, c’était bien mais sans plus. Alors j’ai décidé d’arrêter de collaborer avec ce label parce que je n’étais pas bien entouré. En même temps, j’ai commencé à jouer et m’y suis intéressé de plus en plus aux films.

Heavenly Kings
HKCinemagic: Mais vous n’avez jamais abandonné tout à fait ?
Terence Yin: Bon, il faut comprendre que le boys band "Alive" que nous avons créé était juste pour le film. Ce qui est ironique, parce que je suis sûr que si nous avions continué sur cette voie, on aurait pu le faire longtemps. On aurait pu gagner un peu d’argent et faire plusieurs albums mais ce n’était pas là notre motivation première. Avec toute cette préparation autour du groupe Alive, j’ai voulu continuer via notre site www.alivenotdead.com. Je trouvais cela beaucoup plus intéressant que de continuer à chanter. Je ne vais pas non plus vous dire que je ne réessaierais pas un jour mais pour le moment je préfère m’investir auprès de mes amis et faire ce que j’ai envie. Et puis avec tout ce qui arrive dans le monde de la musique avec le digital, le mp3…C’est tout un nouveau concept qui arrive et je trouve intéressant de voir de quelle manière on peut encore explorer tout cela et trouver d’autres moyens de promouvoir la musique. Si je devais choisir aujourd’hui c’est là-dedans que je me lancerais.
 
HKCinemagic: Mais cette évolution des techniques de promotion ne rapporte pas encore vraiment d’argent.
Terence Yin: Oui mais tout dépend si le but est de gagner de l’argent grâce aux nouvelles techniques d’enregistrement ou non. Et pour moi c’est un grand « si ». Une des raisons qui fait que le projet Alive a eu du succès c’est parce que c’était gratuit. On ne voulait pas gagner de l’argent à la base et c’est en partie pour cela que ça a aussi bien marché et que les médias se sont intéressés à nous. Sans même sortir d’albums, tout le monde pouvait entendre nos chansons. Et aujourd’hui c’est ce qui m’intéresse le plus.
 
Le Commencement
HKCinemagic: Comment vous êtes-vous retrouvé dans Bishonen ?
Terence Yin: Yon Fan connaissait mes parents et il a su que je venais à Hong Kong pour me lancer dans le cinéma. Il m’avait déjà vu et me voulait dans son film. Il a contacté Willie et c’est ainsi que tout a commencé.
 
HKCinemagic: Pensez-vous que Yon Fan a choisi des acteurs tels que vous, Stephen Fung ou Daniel Wu (tous venant de l’étranger) parce que vous êtes plus ouverts pour jouer des personnages homosexuels ?
Terence Yin: Je pense que c’est un tout. Quand on joue ce genre de personnage, à la base on ne peut pas être homophobe. Je n’ai aucun problème à jouer ce genre de personnage.
De toutes les manières, avoir un esprit ouvert est le plus important. Ce qui m’a le plus plu dans ce film c’est que l’homosexualité n’était pas le sujet du film mais un fait. Tout reposait sur les personnages et leurs émotions et non pas sur leur sexualité. Ce qui je pense était important. Quand on est pionnier dans un genre, on doit s’y tenir et c’est donc logique que les premiers films de ce genre aient pu avoir comme principal thème l’homosexualité. Mais une fois ce genre établi, il faut aller de l’avant et explorer un peu plus les personnages plutôt que leur sexualité. C’est ce qu’a fait Yon Fan et je suis très fier d’avoir fait parti de cette aventure.

Hot War
HKCinemagic: N’avez-vous pas eu peur au début que cela puisse vous cataloguer en tant qu’acteur ? Surtout si on considère que le public n’est pas toujours aussi ouvert d’esprit et que cela aurait pu vous cantonner dans un type de rôle plutôt difficile surtout quand c’est un premier rôle ?
Terence Yin: En fait je n’ai pas été catalogué à cause de ce film mais par mon deuxième film Hot War. C’est avec celui-ci qu’ensuite j’ai pu tourner dans Gen X Cops. Mais je ne réfléchissais pas dans ce sens-là à l’époque. Peut-être est-ce dû au fait que je suis quelqu’un de têtu et que je ne me suis jamais destiné à ne jouer que des personnages de beaux garçons, idoles des jeunes. Ca ne m’intéresse pas du tout.
HKCinemagic: Ce film (Bishonen) a été tourné en mode “guérilla”, qu’avez-vous pensé de cette façon de faire ?
Terence Yin: C’était la première fois que je tournais ainsi. Je ne parlais pas très bien Cantonais et je n’avais jamais vu un film de ce genre avant cela mais heureusement le réalisateur était très patient avec nous car il savait que nous étions des petits nouveaux. J’ai fait du mieux que j’ai pu étant donné le peu d’opportunités que j’avais de travailler sur ce genre de films. J’aurais voulu en faire plus de ce genre.

Gen X Cops
HKCinemagic: Dites-vous par-là que c’était la meilleure manière pour vous de commencer votre carrière dans cette industrie ?
Terence Yin: Je pense que j’ai eu beaucoup de chance car ce n’est pas évident quand on débute. Je suis très reconnaissant envers Yon Fan, il a été très patient et il m’a accordé beaucoup de temps et d’énergie pour m’expliquer les choses et pour me laisser de l’espace afin que je me sente à l’aise. La première fois en tant qu’acteur est très difficile, on fait beaucoup d’erreurs, la présence de la caméra peut affecter notre façon de parler et nous déstabiliser… En plus je n’avais jamais suivi de cours [de comédie]. Si cela n’avait pas été avec Yon Fan je ne suis pas sûr que j’aurais pu réussir.
 
HKCinemagic: Pensez-vous que le fait que beaucoup de jeunes acteurs viennent de l’étranger puisse avoir un impact quelconque sur cette industrie ?
Terence Yin: Parmi les quatre garçons de Bishonen, trois d’entre nous font encore parti de l’industrie alors je pense que ce film a lancé pas mal de carrières en finalité. Stephen Fung avait déjà fait quelques films, il avait rejoint l’industrie quelques années avant moi et Daniel Wu.
 
HKCinemagic: Mais c’est tout de même ce film qui l’a propulsé.
Terence Yin: C’est parce que c’était son premier bon film. Ceux d’avant étaient avant tout commerciaux même si il avait les premiers rôles. En ce sens, ce film l’a beaucoup aidé.
 
HKCinemagic: Mais pensez-vous que votre implication, en tant qu’acteur de cette nouvelle génération élevée à l’étranger, a changé l’industrie ou suivez-vous simplement les traces de vos aînés ?
Terence Yin: Je ne pense pas qu’on ait changé le cinéma, nous étions trop jeunes et neufs dans cette industrie pour pouvoir changer quoi que ce soit. Bishonen a lancé la carrière de plusieurs acteurs de nouvelle génération et même si à Hong Kong ça n’a pas été un grand succès, il a été quand même bien reçu. On a pu participer à plusieurs festivals à Taiwan, au Japon…Et 10 ans après on est toujours là. Maintenant avec le recul et les connaissances du marché que l’on a, on peut influer un peu plus et apporter quelque chose de neuf.
On ne peut pas tout changer parce que nous n’avons pas cette capacité mais on peut déjà instaurer quelques petits trucs. Par exemple, on essaye d’apporter un peu de diversité dans le cinéma et pas seulement en recrutant de nouveaux talents. Ce qui importe surtout ce sont les réalisateurs et scénaristes, des gens qui aiment Hong Kong et veulent y faire des films. A notre niveau, on veut pousser dans ce sens et créer des opportunités pour de jeunes réalisateurs possédant un bon niveau culturel.
C’est peut-être de cette manière qu’on créera une nouvelle vague dans le cinéma hongkongais.
 
HKCinemagic: Cette manière de faire ressemble beaucoup à celle d’Eric Tsang.
Terence Yin: C’est quelqu’un que nous respectons tous beaucoup. Tout au long de sa carrière, aussi bien avec UFO que d’autres compagnies, il a toujours encouragé les nouveaux talents en leur laissant leur chance et en créant de très bons films. Eric Tsang fait parti de l’industrie depuis des années et il a encore beaucoup de choses à faire.
Ce qui importe le plus dans cette industrie c’est qu’il y ait encore des gens qui puissent donner encore plus, c’est nécessaire. Il existe des projets pour lesquels les gens ne se passionnent pas et qui pour quelque raison que ce soit ne sont pas là pour faire de bons films.
Alors ce qu’il faut c’est encourager ceux qui sont passionnés ou qui veulent faire quelque chose de vrai !
 
HKCinemagic: Cette industrie est basée essentiellement sur l’aspect commercial. Pensez-vous que cela puisse changer ?
Terence Yin: Les films commerciaux n’innovent en rien mais suivent des modèles sécurisés. Il y en aura toujours. Le problème c’est que le marché ne laisse pas beaucoup de place pour de nouveaux modèles à suivre et démontrer à certains qu’il y a plusieurs façons de faire des films à succès. C’est pourquoi, et pour moi, il est important que de nouveaux films soient encouragés, peu importe la manière dont vous le faites il faut continuer à promouvoir des films hors des sentiers battus. Parce que sans ça, les choses ne changeront jamais et on continuera à voir le même genre de films qui existe depuis déjà 15 ans. A Hong Kong, et ce depuis 15 ans, la plupart des films suivent les mêmes directives instaurées par cette industrie. Alors qu’il y a eu beaucoup d’innovations dans ce domaine : la HD, la digitalisation…La distribution est devenue très différente grâce à ces nouveaux procédés et c’est devenu moins cher de produire. C’est même devenu un terrain de jeu idéal pour les réalisateurs indépendants. L’arrivée des nouvelles technologies et d’internet a beaucoup aidé et devient plus mature avec le temps…sans oublier toutes les nouveautés venant du monde télévisé, des vidéos à la demande et tout ce qui devient interactif désormais. Nous sommes aujourd’hui à un carrefour et pour prendre un avantage décisif, il faut prendre de l’avance sur la manière de promouvoir et entretenir la réalisation indépendante à Hong Kong. C’est quelque chose qui me tient à cœur. Aussi longtemps que je ferais parti de cette industrie j’essaierais de continuer dans cette voie.
 

Metade Fumaca
 
HKCinemagic: Et n’aimeriez-vous pas le faire en devenant réalisateur à votre tour ?
Terence Yin: Dans quelques années peut-être, je ne suis pas prêt pour le moment. Il y a plusieurs façons de faire un film et quand on est bien entouré ce n’est pas si difficile. Mais j’ai besoin de connaitre mieux ce milieu pour me diriger là-dedans par la suite. J’ai encore beaucoup de choses à faire avant d’en arriver là.
 
HKCinemagic: Pensez-vous que votre passé aux Etats-Unis est un avantage pour évoluer dans cette industrie ou au contraire est-ce quelque chose de difficile à porter ?
Terence Yin: Pour beaucoup d’entre nous qui avons grandi à l’étranger, le plus difficile à comprendre ce sont les différences culturelles. Et en tant qu’acteur c’est encore plus difficile parce qu’on doit faire transparaitre sur grand écran des émotions, des réactions en adéquation avec la culture locale. Et notre plus grand défi c’est de pouvoir aller au-delà de ces différences culturelles. C’est d’ailleurs un de nos plus grands challenges ici.
 
HKCinemagic: Aujourd’hui encore ressentez-vous cette pression ?
Terence Yin: Oh oui ! Je parle couramment le mandarin et le cantonais et j’ai joué dans les deux langues selon mes personnages. Et la différence entre moi et un acteur local n’est pas juste dans la langue mais dans tout ce qu’il y autour comme les attitudes, les références culturelles. Même si je vis à Hong Kong depuis 10 ans et que je suis devenu familier avec ce monde-là, suis-je pareil à quelqu’un qui vit ici depuis toujours ? Et c’est la même chose lorsque je suis en Chine et tourne en mandarin. Les différences culturelles existent toujours. Il faut savoir être patient et trouver une manière de surmonter tout cela.
 
HKCinemagic: Etiez-vous conscient de tout cela lorsque vous avez débuté votre carrière ? Et étiez-vous conscient de ce qu’il faudrait pour surmonter tout cela également ?
Terence Yin: Non, c’est quelque chose que je sais maintenant. Ce n’est qu’après avoir tourné plusieurs fois que j’ai commencé à comprendre tout cela… Et je suis même certain que si vous demandez à d’autres acteurs ayant eu le même parcours que moi ils vous répondront la même chose.
 
HKCinemagic: Vous êtes ami avec pas mal d’acteurs qui comme vous ont grandi aux Etats-Unis. Comment votre amitié survit-elle face à une industrie aussi compétitive ?
Terence Yin: C’est vrai que parfois, pour des acteurs de la même génération, c’est difficile d’entretenir une amitié forte dans ce climat. Mais je n’ai jamais vu les choses sous cet angle-là, pour moi nous avons tous un chemin à tracer et je ne pense pas que les coups par derrière amèneront à grand chose sur le long terme. Comme dans tout environnement, ce sont les relations humaines qui font la différence et quand on travaille avec les gens ce qui importe c’est comment on entretient ces relations car c’est grâce à cela qu’on peut maintenir sa réputation et faire que les choses soient plus faciles par la suite. Chacun a sa manière d’être et de faire.
 
HKCinemagic: Ce n’est pas usuel de penser ainsi à Hong Kong, la compétition est plutôt rude ici...
Terence Yin: Oui mais je pense sincèrement qu’avec cette mentalité-là, on passe à coté de beaucoup de choses. Peut-être est-ce cela notre grande différence. En ce sens, je pense que lorsqu’on est motivé uniquement par ses propres intérêts, cela dénature tout le reste. Si la plupart des gens ne pensent qu’à leurs petites personnes, ça devient vite problématique et il suffit que le contexte soit mauvais comme en ce moment pour s’en rendre compte.
 
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