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Critiques Express

Le Dragon Tatoué    (1973)
Après Man Called Tiger et Le Bras vengeur de Wang Yu, voici le dernier film du tandem Jimmy Wang Yu/Lo Wei : Le Dragon tatoué.
Après le Japon, les deux hommes s’orientent vers la Thaïlande. Pas la Thaïlande de Duel of Fists (touristique, paradisiaque) mais plutôt celle de Big Boss (pauvreté, condition sociale misérable). D’ailleurs, on jurerait que le film a été tourné au même endroit tant les décors se ressemblent.

Avec ce film, Jimmy Wang Yu s’abandonne complètement à Lo Wei. Pour une des rares fois, les motivations de l’acteur dans le film ne sont pas l’argent, les femmes, la vengeance ou l’honneur patriotique mais bien la justice.Wang Yu interprète Lung dit le Dragon Tatoué (rappelons que le Dragon Tatoué fait partie des chevaliers aux 108 étoiles du roman Au bord de l’eau), immigré Chinois qui vit dans un petit village de Thaïlande et qui agit comme un justicier. Dès le début du film, Jimmy Wang Yu affronte à deux reprises des voleurs. Excellents combats violents où les clés de bras et machettes sont légions. On se dit que le film, à l’image d’Un Homme nommé Tigre, va aller crescendo dans l’action basique.
Au terme du deuxième affrontement, Wang Yu finira blessé et passera tout le film en boitant. Autre surprise : le métrage ne montre pas Wang Yu comme le pilier du film mais simplement comme une pièce. Cette fois, Lo Wei a pris le contrôle intégral du métrage et a mis en place tout son petit monde fétiche : des gens pauvres qui sont condamnés à vivre dans le malheur et que même un héros ne pourrait extraire de leur triste sort. Avec Le Dragon tatoué (qui s’avère bien meilleur que Big Boss sur le plan narratif), Lo Wei va pousser ce schéma scénaristique dans ses derniers retranchements. Un couple de fermiers (deux jeunes débutants qui allaient se faire un nom plus tard : Sylvia Chang et Sam Hui) vont recueillir le Dragon tatoué blessé et vont le soigner. Seulement, avant cela, Lo Wei prend son temps pour nous présenter le quotidien de ces gens. On voit par exemple le jeune homme lors de la rencontre désastreuse avec son beau-père. Le Dragon tatoué s’apparente parfois plus à un drame qu’à un film de Kung Fu. La quantité de combat est très faible, le ton est à la fois intimiste et pessimiste, quand à Wang Yu (un de ses meilleurs rôles) il est complètement effacé et bien souvent se retrouve impuissant face aux évènements. Toute la force du film tient au fait que l’on s’identifie réellement aux personnages.
Si l’on reste toujours dans le cadre de la série B rugueuse au niveau de la réalisation, côté scénario on note un réel effort de sortir des sentiers battus. Y compris pour le traitement des bad guys du film. Le chef de bande (James Tien) décide d’ouvrir une maison de jeu pour ruiner la population afin de les expulser plus facilement de chez eux et ainsi de disposer de leurs terrains d’habitation. On les voit agir avec calme et patience pour parvenir à leur fin.
Ce qui donne lieu à une scène inhabituelle dans ce genre de films : une femme, dont le mari dilapide tout leur argent en jouant, décide de se suicider en plongeant dans un lac avec tout ses enfants accrochés à elle par une corde. Longue séquence ou les enfants savent qu’ils vont mourir à cause de leur père.
Les actes horribles s’enchaîneront jusqu’à ce que le dragon tatoué décide d’en finir en se rendant dans la maison de jeu. Le combat final est un modèle dans la filmographie de Wang Yu : hargneux, sec, violent. L’acteur massacre toute cette bande d’escrocs et meurtriers dans une rixe particulièrement plaisante.

Lo Wei et Jimmy Wang Yu ont donné avec Le Dragon tatoué le meilleur de leur association. Un film bien orchestré qui, s’il ne délivre pas la quantité de combats attendue, mise avant tout sur un scénario simple mais carré. L’intrigue est suffisamment prenante pour que l’on ne s’ennuie pas et les combats sont très efficaces. Notons quelques fautes de goût tout de même : un combat de boxe thaïlandaise qui ferait hurler de rire Tony Jaa, un budget étriqué qui ne nous offre que des décors et accessoires vraiment minimalistes… Malgré cela, le film est une réussite et l’on regrette que les deux hommes n’aient pas continué leur collaboration à la Golden Harvest (sûrement stoppée par des résultats commerciaux décevants).

Si Bruce Lee et Jackie Chan n’ont jamais réussi à trouver leurs marques avec Lo Wei, Jimmy Wang Yu lui s’est parfaitement accommodé avec le style du réalisateur. Peut-être parce que les deux hommes font partis tout deux de l’ancienne école et que leurs films respectifs découlent d’un même amour pour la série B.
Quoiqu’il en soit, Lo Wei n’aura jamais atteint le niveau d’un Chang Cheh ou d’un Liu Chia Liang tout comme Jimmy Wang Yu n’a jamais eu la présence et l’aisance martiale d’un Bruce Lee. Tout en étant à un niveau nettement inférieur, ils ont parfois quand même donné au cinéma kung fu quelques petites réussites qui méritent que l’on s’y penche.
Denis Gueylard 4/14/2006 - haut

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 4/14/2006 Denis Guey...

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