|
Statistiques : 11630 Films 19215 Personnes 1448 Studios 230 Articles 82 Interviews 155 Tests DVD 32452 Captures DVD 3722 Vidéos
|
|
|
|
Sur les traces de Shaolin (1979) |
|
|
Les films de Kung Fu Taïwanais ont surtout connu leur période de gloire durant la période 1974-1977. Durant ces quatre années, des acteurs et réalisateurs comme Bruce Li, Dorian Tan Tao Liang, Joseph Kuo ou Ng See Yuen ont vu leur carrière exploser dans l’archipel Taïwanaise. L’arrivé sur le marché de metteurs en scène comme Sammo Hung, Lau Kar Leung ou Yuen Woo Ping changea considérablement la donne et relança d’un coup l’intérêt du film de Kung Fu en provenance de Hong-Kong qui ne s’était, jusqu’à lors, toujours pas remis du décès de Bruce Lee. Si le marché Taïwanais du film d’arts martiaux continuera à s’exercer jusqu’au milieu des années 1980 avec notamment d’illustres ambassadeurs tels que Robert Tai, des succès commerciaux de la trempe d’un Shaolin et les 18 hommes de bronze, Bruce Lee - True Story et autres Secret rivals devinrent plus rares.
John Liu subira les conséquences de cette remontée du marché Hongkongais. Artiste martial accompli (ses coups de pieds sont dévastateurs), l’homme commença sa carrière en triomphant dans des films Taïwanais réalisés par Ng See Yuen (les 2 Secret rivals en tête). Avec l’arrivée d’artistes tels que Jackie Chan qui révolutionnèrent le film d’arts martiaux, l’acteur tourna dans des productions de moins en moins bonne qualité (Shaolin ex monk ; The dragon, the hero ; L’invincible trio du Kung Fu…).
Death duel of kung fu, réalisé par William Cheung Kei en 1979, est néanmoins une réussite. Le scénariste fétiche de Chang Cheh, Ni Kuang, nous conte une basique histoire d’affrontements entre des patriotes et les Ching. Comme bien souvent dans les films de Kung Fu en provenance de Taïwan (mais aussi de Hong-Kong), l’histoire est réduite au stricte minimum, l’intérêt étant axé sur les combats. Et autant dire que Death duel of Kung Fu se montre très généreux sur ce plan là. Chorégraphié par Meng Hoi et Chin Yuet Sang (des spécialistes) et mis en scène avec panache (William Cheung Kei fut le directeur photo sur des films d’Ng See Yuen tels que les 2 Secret rivals), les nombreux combats du film sont très bien orchestrés et surtout variés, ce qui n’est pas toujours le cas dans les films de l’île nationaliste. A mains nues ou à l’arme blanche, les joutes allient quantité et qualité pour le plus grand bonheur du spectateur. John Liu partage la vedette avec Don Wong Tao, lui aussi star Taïwanaise du film de Kung Fu (Along comes a tiger, Eagle's Claw) et excellent combattant. Néanmoins, l’intérêt se porte essentiellement sur John Liu, plus charismatique et impressionnant avec ses spectaculaires coups de pieds. Face à eux, Eagle Han Ying, grand bad guy du film, ne démérite pas avec ses rapides mouvements des membres supérieurs.
Mais hormis les combats, il faut bien avouer que Death duel of kung fu n’a pas grand chose à offrir : nanti d’un faible budget, le film ne dispose que de décors vides, d’une petite figuration et surtout de scènes qui trahissent le manque de rigueur des équipes locales (la doublure de Fanny Wang qui ne porte pas la même couleur de cheveux qu’elle). Mais qu’importe, nous ne sommes pas en présence d’une production Shaw Brothers et dans les limites qui lui ont été imposées, Death duel of Kung Fu remplit haut la main son contrat. Le métrage de William Cheung Kei rassasie pendant environ 90 mn l’amateur venu chercher du combat en grosse quantité.
Death duel of Kung Fu peut être aisément considéré comme un des meilleurs Kung Fu Taïwanais.
|
|
|
Denis Gueylard 4/7/2007 - haut |
|
|
|
|
|
|