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Interview David Wu, un spécialiste à la salle de montage
Montage 1/1 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Thomas Podvin
Date : 3/6/2008
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Chang Cheh
John Woo
Films :
Le Syndicat du crime
Jiang Hu
Histoires de fantômes chinois
A toute épreuve
Iron Road
The Killer
Swordsman
Studios :
Shaw Brothers
 
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Page 2 : Sur « Iron Road »
 
 Notes  
Remerciements tout particulier à Anne Tait, Barry Pearson et Raymond Massey.

Une version allégée de cette interview a été publiée dans le magazine that’s Shanghai, Juin 2008.


HKCinemagic : Vous avez collaboré plusieurs fois avec trois des plus grands réalisateurs de Hong Kong, qui connaissent très bien l’importance du montage : Tsui Hark, John Woo et Ronny Yu. Pouvez-vous nous dire lequel d’entre eux vous a le plus appris sur le métier de réalisateur ? Lequel d’entre eux a partagé le plus ses points de vues sur les techniques et la manière de monter ?
David Wu : En fait, j’ai appris grâce à trois autres réalisateurs : David Lean, Sergio Leone et Akira Kurosawa.
C’est John Woo qui a le plus partagé ses points de vue sur les techniques et la manière de monter. J’imagine que c’est parce que nous nous sommes rencontrés et avons grandi au sein des studios des Shaw Brothers. Il était le réalisateur assistant deChang Cheh et j’étais celui de son monteur. Nous avons également regardé les mêmes films, beaucoup de films français, mais aussi ceux de Jean-Pierre Melville, Sam Peckinpah, Sergio Leone, etc.
Donc je peux dire que nous avons été très influencés par les mêmes grands réalisateurs. C’est pourquoi on n’a jamais eu à parler beaucoup ou à discuter parce que je savais exactement ce qu’il voulait et il savait exactement comment je faisais mes montages.

La Rage du Tigre
HKCinemagic : Avant de tourner Iron Road, aviez-vous les plans de montage de chaque scène en tête ? Pensez-vous travailler différemment de ceux qui tournent en premier et pensent au montage beaucoup plus tard?
David Wu : Je pense que tous les réalisateurs devraient penser ainsi. C'est ma façon de faire, mon habitude. Je pense que cela a beaucoup à voir avec mon passé de monteur. Je pré-monte les scènes donc quand je tourne je ne tourne pas ce dont je n’ai pas besoin. En faisant cela, je gagne du temps et le temps c’est de l’argent. Certains vont tourner beaucoup de scènes en espérant trouver ce qu’ils veulent une fois dans la salle de montage. Ils tournent par hasard et non par choix. Ce n’est pas ma manière de faire des films.
 
HKCinemagic : Vous avez souvent été considéré comme le « monteur de John Woo » Est-ce que cette étiquette vous pèse ? Qu’avez-vous appris de sa collaboration ?
David Wu : Oui cela m’agace. Et beaucoup de gens m’étiquettent aussi comme étant son élève. Nous étions camarades de classe. Et comme je l’ai dit nous avons vu les mêmes films, nous avons été formé au même studio, par les mêmes réalisateurs. On a partagé beaucoup de bons et de mauvais moments. En fait, j’ai même créé des techniques de montage pour ses films que vous pouvez voir désormais partout, à Hong Kong, en Corée et dans certains films Américains. Mais c’est principalement le style de John qui a influencé les autres. C’est plutôt drôle car nous avons nous été influencé par des réalisateurs américains. La vie est une boucle.
 
HKCinemagic : Quand vous avez commencé à travailler avec John Woo, avait-t-il déjà ce sens du montage ? Il aime utiliser les ralentis, comme Chang Cheh avant lui ou même Sam Peckinpah. Lors de vos collaborations, de qui venaient ces idées, vous ou John Woo?
David Wu : Je pense avoir déjà répondu. C’est l’influence de Peckinpah sur Chang Cheh. Sur John Woo et David Wu.

Hardboiled
HKCinemagic : Certains disent que vous et Woo avaient trop utilisé les ralentis dans les films tels que The Killer ou Hard Boiled. Que vouliez-vous exprimer en utilisant ces ralentis dans les scènes d’action? Rétrospectivement, les utiliseriez-vous encore maintenant ?
David Wu : Nous essayons surtout d’exprimer un style, c’est le style de John Woo, sa signature. Cela a juste été copié et imité tellement de fois que cela ça a perdu de sa saveur. Il y a même certains films où ce style est devenu un cliché. J’essaye de l’utiliser la slow motion au bon moment, ce qui signifie de bien l’utiliser judicieusement. Mais on en voit peu dans Iron Road.

Histoires de Fantômes Chinois
HKCinemagic : A Chinese Ghost Story, Swordsman, A Better Tomorrow et The Killer sont des films dont les scènes d’action ont été acclamées à travers le monde. Le montage a joué un rôle important dans cette reconnaissance, avec surtout la technique du “fast cut” que vous avez initié. C’est même devenu une signature dans les films d’actions HK des années 1980s-1990s. Rétrospectivement, que pensez-vous des techniques que vous utilisiez à Hong Kong? Les utilisez-vous encore aujourd’hui ?
David Wu : Je pense avoir dit plus haut que ces techniques que j’ai créées ont été trop utilisées. Un jour, je discutais avec un réalisateur américain à propos d’une scène d’action, il a alors admis qu’il avait une copie de Bride with White Hair et que c’était l’une de ses « références », et qu’il avait littéralement recopié les idées Hong kongaises lors dude l’action au montage des scènes d’action. Pour être honnête, certaines de ces techniques peuvent sembler vieilles désormais. La manière de faire des films changent chaque jour, chaque année. J’ai choisi d’avancer.
 
HKCinemagic : Les films provenant des Etats-Unis mais aussi d’Asie adoptent désormais ce style de séquence d’actions rapides avec des techniques de montage très rapides. Pensez-vous que les films de Hong Kong ont influencé de manière internationale le cinéma sur cet aspect ?
David Wu : J’en suis convaincu, car à l’époque on a osé franchir les limites et je suis fier de faire parti de ces précurseurs totalement dingues.
 
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