Question : A Hong Kong le film est classé Catégorie 3 (plus de 18 ans), quelle version a-t-on ici en Chine continentale ?
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Tsui Hark: La version Hongkongaise est la même que celle de Chine continentale, 2H30. |
Question : Comment avez-vous réussi à convaincre les exploitants des salles de cinéma de montrer une version de 2 H 30 et combien a coûté le film ? |
Tsui Hark: J'ai fait 2 versions, 2H et 2H30 et je les ai laissés choisir, pour finir ils ont opté pour celle de 2H30. L'investissement pour ce film à été de 140,000,000 RMB (18 millions US$). |
Question : Je veux savoir quelle est la fonction des actrices principales dans ce film. Je pense que vous parlez trop des relations entre les hommes et les femmes. |
Tsui Hark: La société est composée d'êtres humains, il en est de même pour le Jiang Hu, c'est un monde d'êtres humains. Les arts martiaux sont un des comportements humains dans le Jiang Hu.
Je voulais que ce soit proche de la vie réelle, pour la jeune fille (Zhang Jing Chu),
elle devient le chef d'un groupe dans le Jiang Hu. Au début, elle n'aime pas la violence, mais devient peu à peu violente. Elle veut faire des concessions pour résoudre les problèmes, mais elle se rend compte du réel fonctionnement de la société, elle doit alors changer et transiger avec la réalité.
Charlie Young et la jeune fille sont comme des étudiants fraîchement diplômés qui doivent faire face à la réalité ainsi qu'à eux-mêmes dans la société. C'est comme grandir. Pour la Coréenne (Kim So Yeon), je voulais juste montrer que tout le monde peut être attiré par le côté matériel de la vie. Les plus grands atouts de l'être humain sont les sentiments et l'amour. Le sentiment est au-dessus de toutes les possessions matérielles. Pour finir elle choisi l'amour. |
Question : Est-ce que Seven Swords montre de quelle manière les films d'arts martiaux vont se développer ? |
Tsui Hark: J'ai toujours pensé qu' aujourd'hui les film de kung fu devenaient de plus en plus abstraits, si abstraits que j'ai senti qu'il était temps de ramener le genre à la réalité. C'est comme une statue, on peut garder la surface et enlever l'intérieur, ça ne veut pas dire que tout va s'écrouler ; c'est toujours quelque chose de solide. C'est pourquoi dans le film j'ai mis des personnages qui ne savaient pas se battre. Les gens sont habitués à ce que dans le wuxia tout le monde sache combattre. Ça ne marche pas comme ça ici, seulement quelques maîtres savent vraiment se battre. |
Question : Aujourd'hui de plus en plus de réalisateurs reviennent en Chine continentale pour faire des films… |
Tsui Hark: On ne devrait pas se limiter juste à un certain endroit, ce serait mieux d'aller dans différents lieux pour faire les films. Travailler de cette manière est mon rêve et comme la majorité des spectateurs se trouve en Chine je dois essayer de donner le meilleur de moi-même. |
Question : Est-ce que vous voulez faire des films de kung fu à la manière « old school » parce que vous en avez assez des nouveaux wu xia pian comme ceux de
Zhang Yimou?
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Tsui Hark: Chaque réalisateur a son propre style et sa manière d'aborder le genre. Quand je fais un film ce n'est pas contre quelqu'un. Je veux juste offrir au public un film adapté d'un roman de Liang. Zhang Yimou a réalisé deux films de kung fu, le second est différent du premier. Je suis sûr que le suivant sera encore différent. |
Question : Quel est votre roman d'arts martiaux préféré ? Quel personnage voudriez-vous être ? |
Tsui Hark: C'est “Shen diao xia lu” de Jin Yong (Brave Archer and His Mate aka Return of the Condor Heroes). Je voudrais être Yang Guo.
[Zhang Jinshu aime aussi ce roman et voudrait être Xiao Longnu, l'ami de Yang Guo] |