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Critiques Express

The Fake Ghost Catchers    (1982)
Si Lau Kar Wing a mis plus de temps à s’imposer comme une valeur sure du cinéma de Hong Kong que son illustre frère Lau Kar Leung, il n’en reste pas moins une figure importante. Moins populaire que Lau sifu ou que leur frère adoptif Gordon Liu Chia Hui, Lau Kar Wing est un artiste complet. Acteur, chorégraphe et réalisateur, son nom est un gage de qualité.

Moins prompt à donner des leçons dans ses films, Lau Kar Wing s’inscrit davantage dans la lignée d’un cinéma tel que le conçoit Sammo Hung, c'est-à-dire le divertissement à tout prix, l’envie d’en donner toujours plus au public. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’en tant que réalisateur, il se soit tourné vers la kung fu comedy, très en vogue à la fin des années 70 et au début des années 80.

Et même s’il ne tournait pas exclusivement pour la Shaw Brothers, Lau Kar Wing a su offrir à la société quelques unes de ses dernières véritables perles, avant que le déclin n’achève ce qui fut l’un des studios les plus importants de l’Asie.

Après un Treasure Hunters mettant en vedette les deux frères Alexander Fu Sheng et Cheung Chin Pang (et dans une moindre mesure, Gordon Liu), le réalisateur revient avec une équipe presque identique. Mais cette fois, C’est Alexander Fu Sheng qui joue les caméos de luxe, laissant la place de premier rôle à l’acrobatique Hsiao Ho, plus habitué aux réalisations de Lau Kar Leung, aux côtés d’un Cheung Chin Pang plus vif que jamais.

Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’action est loin d’être aussi présente que dans le précédent film de l’équipe. Ici il s’agit plus de Ghost kung fu comedy que de kung fu. Mélange de deux trames classiques, Fake Ghost Catchers est un pur vaudeville à la cantonaise, contant les péripéties d’un héros pourchassé par les mandchous, intrigue ultra vue à laquelle vient se greffer celle d’un fantôme qu’il faut aider. Ce mélange détonant donne lieu à quelques scènes hautes en couleurs, et surtout à un rythme très enlevé. Malgré le peu de combat, l’ennui n’est jamais au rendez vous.

La réalisation de Lau Kar Wing est une fois de plus sobre, mais de qualité. Le réalisateur sait tirer parti de ses acteurs et son sens du rythme est une fois de plus indéniable. Ceux qui aiment l’humour typiquement cantonais ne seront pas perdus, même si l’ensemble paraît bien gentillet quand on le compare aux pitreries d’un Sammo Hung à la même époque. Il faut dire que les films en costumes sont bien passés de mode quand le film sort, mais l’ensemble a bien vieilli, grâce aux habits et aux décors de grande qualité de la Shaw Brothers.

Les acteurs sont assez à l’aise, Alexander Fu Sheng cabotinant comme il sait si bien le faire, alors que son frère impose de façon assez convaincante une figure héroïque maladroite. Hsiao Ho, acteur manquant de charisme mais se donnant toujours à 200% bénéficie une fois de plus de son capital sympathie dans un rôle qui ne met pas assez en valeur ses capacités athlétiques. Lily Li joue les fantômes vengeurs avec élégance, et Johnny Wang Lung Wei reste l’adversaire ultime de ce genre de production.

Bien sûr, les amateurs sont en droit d’attendre quelques combats de qualité avec une telle équipe. Les affrontements sont bien évidemment vifs et précis, chorégraphiés d’une main experte par Lau Kar Wing. Malheureusement, on est loin de la maestria dont il fit preuve pour Treasure Hunters. Les combats sont bien moins spectaculaires, moins originaux et moins percutants. Ils sont loin d’être mauvais, mais restent trop classiques pour marquer les mémoires. On sent que le réalisateur a cédé à la loi des quotas et la passion n’est pas la même. Reste qu’un combat classique chorégraphié par Lau Kar Wing reste un très bon combat.

Fake Ghost Catchers est un honnête divertissement sans être un classique, mais il est important de le voir en ne s’attendant pas à un film du niveau de Treasure Hunters.
Léonard Aigoin 12/19/2009 - haut

The Fake Ghost Catchers    (1982)
En 1982, la Ghost Kung Fu Comedy est un genre déjà bien balisé. Chacun des grands réalisateurs de films d’action de l’époque y a été de sa contribution. Lau Kar Leung tout d’abord, qui, avec ses deux Spiritual Boxer, en a profité pour dire tout le mal qu’il pensait des charlatans et des exploiteurs de superstition en opposition à la pratique d’un Kung Fu authentique ! Samo Hung a lui posé les bases modernes du genre avec son Encounters Of The Spooky Kind et se prépare à en livrer (en tant que producteur) le mètre étalon absolu (Mr Vampire). Enfin, Yuen Woo Ping et son clan proposent leurs visions toute personnelles de ce type d’univers à travers le fantastique débridé et inventif d’un Miracle Fighters.
En dehors de ces grands noms, quelques petits artisans se sont également essayé à la Ghost Kung Fu Comedy, au début des annéees 80, mais bien peu ont pu y laissé leur marque. Fake Ghost Catchers du sympathique Lau Kar Wing est assez exemplaire de cet état de fait. Le jeune frère de Lau Kar Leung livre un produit distrayant mais sans grand personnalité ou originalité par rapport aux standards posés par les maîtres du genre.

Ceux qui cherchent de l’originalité dans l’histoire Fake Ghost Catchers en seront pour leurs frais : le film de Lau Kar Wing reprend sans se poser de questions la plupart des grandes figures du genre, du Fat Si charlatan (Spiritual Boxer) aux fantômes revanchards et/ou bienveillants (Encounters Of The Spooky Kind). Ces incontournables se croisent et se recroisent dans un enchevêtrement de scènes comiques ou horrifiques aussi décousues que qualitativement variables. Un classique des Ghost Kung Fu Comedy, seules les meilleures parvenant à conserver une structure cohérente pour faire cohabiter ces émotions contradictoires.
Il suffit de jeter un œil sur les crédits pour comprendre l’origine de ce manque de cohérence : Le coupable, c’est le scénariste, le jeune Wong Jing. Cet aspect fourre tout vaguement reliée par un fil rouge est une des marques de fabrique de l’homme. Mais sa patte se reconnaît également par d’autres aspects de Fake Ghost Catchers. Ainsi, connaissez vous beaucoup de Ghost Kung Fu Comedy qui passent près de 15 minutes sur des séquences de jeux ? Ou qui se complaisent à présenter des arnaques en tout genre afin de se faire un peu d’argent facile ? Un ensemble de séquences qui tendent plus à embourber le rythme du film qu’autre chose.
Reste cependant la présence d’une intrigue typiquement Shaw Brothers à travers une histoire de rebelles opposés aux forces politiques du moment. L’occasion de placer des scènes de Kung Fu voire même quelques clins d’oeils à Chang Cheh (la séquence de torture de Cheung Chin Pang).

Sur bien des points, Fake Ghost Catchers se rapproche de Treasure Hunters. Logique, les deux films ayant en commun une même équipe technique et une distribution proche. On retrouve donc Alexander Fu Sheng dans son habituel personnage de clown et Cheung Chin Pang en tant qu’agent patriote. Deux rôles qui leur vont bien, Cheung Chin Pang donne d’ailleurs à penser qu’il aurait pu faire un héros sérieux estampillé Shaw Brothers très convenable s’il était né un peu plus tôt. Johnny Wang est l’habituel méchant (ici affublé d’un fort joli bandeau sur l’œil) avec pour hommes de main des cascadeurs habitués de la Lau Team. Deux autres membres du groupe, absents de Treasure Hunters, interviennent au premier plan. Hsiao Ho, dans un registre complètement comique, et Lily Li, en tant que sœurs jumelles et fantôme à l’occasion. Tout ce petit monde est habitué à travailler ensemble et l’ensemble de leurs prestations sont tout à fait professionnelles.
Le label de qualité de la Lau Team s’applique bien évidemment aussi aux combats. Parfaitement chorégraphiés et inventifs (voir la dernière partie du final), ils ne pourront que satisfaire les amateurs de bon Kung Fu. Le seul problème vient de leur faible quantité : 4 environ mais seul le final dure plus de quelques minutes. Ni Treasure Hunters, ni Fake Ghost Catchers ne disposant de scénarios élaborés, cette faible quantité d’action fait de ce dernier un long métrage moins satisfaisant que son alter ego.

Ghost Kung Fu Comedy et Lau Team ne font décidemment pas des étincelles. Les 2 Spiritual Boxer ne sont pas restés dans les mémoires (si ce n’est pour l’importance historique du premier), Fake Ghost Catchers ne fera probablement pas mieux. A réserver aux fans de l’équipe du Sifu.
Arnaud Lanuque 11/19/2005 - haut

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