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Critiques Express

Un Homme appelé "Tigre"    (1973)
Parmi les réalisateurs qui ont marqué le cinéma de Hong Kong, tous ne sont pas appréciés. Prenons l’exemple de celui qui a révélé Bruce Lee : Lo Wei, ignoble poulet qui se prenait pour un aigle, a toujours été persuadé que le cinéma de Hong Kong lui devait beaucoup. Quand les gens acclamaient Bruce Lee, Lo Wei pensait que c'était son nom qu'on scandait.

Aussi à la mort du petit dragon, refusant de céder à la mode de la brucexploitation, notre homme décide d'employer une ancienne gloire déchue, le magistral Jimmy Wang Yu. Les deux hommes collaboreront d'ailleurs à plusieurs reprises. Sans doute que Yu, déstabilisé par l'échec de ses deux films les plus personnels, l'inoubliable One Armed Boxer et sa suite The Flying Guillotine, ne se sentait plus en position de force face aux producteurs et au réalisateur, ce qui convenait à Lo.

Pourtant, on sent l'empreinte de Yu, ce rôle est pour lui, et le film repose sur ses épaules. Souvent critiqué pour son jeu, Jimmy Wang Yu n'est pourtant pas le pire acteur de Hong Kong. Il se donne une fois de plus à 100% dans son rôle, et même s'il ne s'agit pas de sa prestation la plus marquante il parvient à donner vie à son personnage. A noter que sa prestation martiale est également plus efficace qu'à l'accoutumée.

On ne peut que s'en réjouir, les combats étant plutôt nombreux. Ils sont réalistes (oublions la poursuite avec les motards et ses sauts câblés ridicules), nerveux, dans un style plutôt combat de rue. Le chorégraphe a fait du bon travail et a su exploiter les capacités des acteurs.
Malheureusement, le rythme est en dents de scie, l'ensemble reste mou et l'intrigue a du mal à décoller.

Lo Wei aurait dû comprendre que même s'il n'était pas Chang Cheh, il restait toujours meilleur réalisateur qu'acteur, et il aurait dû nous dispenser de sa tête de bouledogue mordu par une loutre. Et comme si une mauvaise nouvelle ne suffisait pas, les dialogues sont longs et soporifiques.

Par chance, James Tien, que nous appellerons disco man, en référence à sa coupe de cheveux et à ses beaux vêtements très sobres, épaule efficacement Jimmy Wang Yu et donne de sa personne dans les affrontements.

Moins classique que les kung fu de l'époque, car plus proche des films de Yakusas, A Man Called Tiger surprend par sa violence crue, en particulier dans un final sanglant et tragique.

Loin d'être inoubliable, bourré de défauts, ce film reste un divertissement sympathique, que les fans de Jimmy Wang Yu ne peuvent se permettre d'éviter, surtout que la réédition en V.C.D. est de très bonne qualité.
Léonard Aigoin 1/19/2010 - haut

Un Homme appelé "Tigre"    (1973)
Jimmy Wang Yu/Lo Wei, une association qui peut faire peur. Qui connaît un tant soit peu le style des deux hommes sait que les deux artistes sont capables du meilleur comme du pire. Quel résultat allait produire l'union entre la star mégalo et le réalisateur antipathique ?

Petit rappel des faits : début des années 1970, Jimmy Wang Yu et Lo Wei sont partis de la Shaw Brothers pour la Golden Harvest où ils sont d’abord considérés comme les stars de la maison. Quelques temps plus tard, le bilan s’avère négatif pour les deux : Jimmy Wang Yu n’enregistre aucun succès commercial et de plus il s’est fait complètement avaler par la tornade Bruce Lee. Si Lo Wei compte deux énormes cartons au box-office avec Big Boss et La Fureur de vaincre, il sait que cela est dû à Bruce Lee. D’ailleurs, le Petit Dragon volera de ses propres ailes en réalisant lui-même sa troisième production à la Golden Harvest, La Fureur du Dragon. Lo Wei se retrouve du jour au lendemain sans star.

1973 : les deux hommes entreprennent donc trois films ensemble. Un Homme nommé tigre (A Man Called Tiger), Le Bras vengeur de Wang Yu (Seaman no 7) et Le Dragon tatoué (The Tattooed Dragon). Commercialement, seul Un Homme nommé tigre parvient à se hisser dans le top ten.
Le premier film de leur association est à 100% conforme à ce que l’on pouvait attendre d’eux. Une série B rugueuse, sans aucune autre prétention que de divertir.

Jimmy Wang Yu interprète le rôle Chin Fu, jeune chinois qui se rend à Kyoto pour savoir pourquoi et par qui son père a été tué. Pour cela il va infiltrer le plus grand gang de yakusa de la ville.
Un Homme nommé tigre est le type même du parfait véhicule pour Jimmy Wang Yu. Un personnage de cogneur fermé, peu bavard, qui passe une grosse partie de son temps à jouer et à fricoter avec les femmes. Si dans Le Dragon tatoué, Jimmy Wang Yu s’était effacé pour n’être qu’une pièce dans l’univers Lo Wei, ici c’est le réalisateur qui s’est effacé pour servir au mieux sa star. Si l’on aime le style Wang Yu, Un Homme nommé tigre s’avère efficace.
Encore une fois, l’acteur se frotte contre les Japonais, cette fois sur leur propre terrain, dans une enfilade de combats bien hargneux comme on les aime chez lui.
Bars, night clubs, restaurants : partout où Jimmy Wang Yu se rend, cela se clôt sur une rixe. Pour conserver sa couverture de gangster qui monte, Wang Yu n’hésite même pas à corriger un ami d’enfance (James Tien) dans son propre restaurant.

Partisan de l’univers B, Lo Wei ne déroge pas à la règle : une réalisation nerveuse (enfin dans les limites du style Lo Wei) sans éclats visuels, des dialogues réduits au minimum pour laisser place à l’action et une violence bien présente.
Comme dans La Fureur de vaincre, le réalisateur passe devant la caméra pour la dernière partie du film (la plus réussie) : une longue scène de jeu où les adversaires se jaugent, se surveillent, se défient. La tension monte et bien entendu tout cela finit par une grande scène de bagarre : Jimmy Wang Yu et James Tien affrontent des yakusa qui sont armés de haches. Bien saignante, la scène nous permet de voir Wang Yu distribuer quelques coups de pieds efficaces, ce qui est très rare chez lui.
Han Ying Chieh, chorégraphe du film, sert parfaitement Wang Yu pour les combats : des mouvements simples (pour un artiste martial bien sûr) mais précis et efficaces. Le maître d’armes tient même un rôle dans le film en jouant un rival de Wang Yu. Voulant l’éliminer, il lui tend un piège dans un entrepôt où l’attend une dizaine d’adversaires. Excellent combat qui se prolonge en course poursuite pour se finir en bagarre dans un téléphérique.

Un Homme nommé tigre ne constitue pas ce qu’ont fait de mieux les deux hommes. Si l’on connaît leurs filmographies, il est évident qu’avec ce film les deux artistes ont joué la carte de la facilité : ils n’ont absolument pas cherché à innover et se sont contentés du minimum du point de vue du fond et de la forme. Mais pouvait-on espérer autre résultat du tandem Jimmy Wang Yu/Lo Wei ? Certainement pas, c’est pourquoi Un Homme nommé tigre se déguste comme un plaisir coupable. Un film basique, qui va droit à l’essentiel.
L’année suivante, les deux hommes arriveront même à surprendre avec Le Dragon tatoué qui constitue le meilleur de leur union.
Rappelons qu’un quatrième film se fera : The Killer Meteors en 1976, métrage réalisé à Taiwan où cette fois, on assiste tristement à la chute artistique et commerciale des deux artistes. Seule consolation, nous pouvons y voir un jeune chorégraphe qui allait devenir une valeur sûre du film d’arts martiaux : Jackie Chan.
Denis Gueylard 4/7/2006 - haut

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