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Critiques Express

Time And Tide    (2000)
Time and Tide est un film de Tsui Hark réalisé en 2000 lors de son retour à Hong Kong après une expérience hollywoodienne avec 2 Jean-Claude Van Damme : Double Team et Piège à Hong Kong. Si Double Team est un film de studio sans intérêt, Piège à Hong Kong, de son vrai titre Knock off (« contrefaçon ») est quant à lui significatif de la volonté de Tsui Hark d’utiliser Hollywood et non d’être utilisé par ce système. Fort d’un nouveau savoir technique en son et images de synthèse notamment, qu’il a expérimenté sur Knock off, et du soutien financier de la Columbia, Tsui Hark retourne dans sa ville, bien décidé à reprendre les choses en main. Le cinéma de l’ex-colonie britannique est alors moribond à cause de l’exode des réalisateurs (John Woo, Ringo Lam…), des acteurs (Jet Li, Jackie Chan…) et même les chorégraphes (Yuen Woo Ping, Corey Yuen) les plus talentueux. Tsui Hark décide alors de relancer la machine avec un polar très ambitieux : Time and Tide. Pour ce faire il s’entoure des meilleurs talents encore sur place : Herman Yau (par ailleurs réalisateur) à la photo, Hung Yan Yan, ancien acteur/cascadeur et chorégraphe de génie (Once Upon A Time In China, The Blade, D’Artagnan…) et le Di Caprio local, Nicholas Tse dans le rôle principal.

De son propre aveu, Tsui Hark a voulu avec ce film repousser les limites de la narration cinématographique et voir jusqu’où on pouvait emmener le spectateur. La réponse fut assez claire : pas aussi loin. En effet, le film fut un échec au box-office local, et connut une carrière internationale très brève. A cela, plusieurs raisons : Tsui Hark a largement privilégié le rythme et la beauté de sa mise en scène sur l’histoire, on ne peut en effet pas la comprendre à la première vision, et même ensuite, beaucoup de choses restent obscures. Le style du film est par ailleurs assez déroutant : il commence comme une comédie romantique pour finir par une scène de gunfight de 40 minutes assez sombre, qui se prolonge dans trois lieux et qui se termine par un accouchement en plein combat.

Un seul mot ressort vraiment de cette mise en scène : fluidité. Le film semble vraiment glisser, couler de source à l’image des déplacements rapides des personnages. Bien que surdécoupé et très monté, le film semble fait d’un seul plan-séquence tant tout s’emboîte parfaitement. La caméra est toujours en mouvement, les zooms sont prolongés numériquement, et les cacades sont mille fois plus impressionnantes que tous les Matrix réunis, du fait de la virtuosité du cadrage et de leur chorégraphie. Le combat en rappel sur la façade de l’immeuble est à ce titre éloquent : on a l’impression que le cadreur se jette lui aussi par la fenêtre avec la caméra. On pardonnera alors à cet étalage de prouesses un ou deux effets faciles, telles que les explosions figées par deux fois (l’appartement, l’attaque des mercenaires) assez injustifiées hors de leur effet esthétique.

Tsui Hark règle aussi ses comptes avec ce film : d’abord avec John Woo ( dont il a lancé la carrière en produisant « Le syndicat du crime ») ; avec une scène de « mexican stand-off » sur fond de cierges et de symboles chrétiens, qui se termine de manière radicale : le bad guy descend son vis-à-vis sans une hésitation puis crache sur son cadavre. Avec Johnnie To ensuite qui a assuré l’intérim à HK et connut un succès international avec The Mission pendant que Tsui était aux USA. Il reprend l’acteur principal de ce film dans un rôle identique mais le montre cette fois ci complètement dépassé par la situation. Tsui Hark, connu à Hong Kong pour sa mégalomanie, veut montrer que le patron est de retour.

Enfin, sur le fond, si le barbare et ultraviolent The Blade, son dernier film hongkongais avant son départ pour Hollywood montrait la fin d’une époque dans sa carrière de cinéaste, Time and Tide est une renaissance : le film se termine en effet sur une double naissance et un message d’espoir, là ou The Blade se terminait sur un grand vide.
Emmanuel Paul 10/17/2005 - haut

Time And Tide    (2000)
Tsui Hark s'est toujours plu à jouer malignement avec les deux facettes du cinéma : le business et l'art. Cependant, un tel jeu n'est pas sans risque et Time and Tide en est un exemple plutôt flagrant. Comme objet d'art, Time and Tide est probablement le film le mieux photographié, cadré, décoré et monté de ces cinq dernières années, en excluant évidement les films de Wong Kar-wai. Cependant, d'un point de vue commercial, Time and Tide n'a pas explosé le Box Office de Hk ou d'Asie comme la maison de production Columbia Tristar Asia l'espérait. Le succès fut au rendez-vous certes mais assez modeste. Un casting de jeunes pop stars en vogue (la rock star taiwanaise Wu Bai et les chanteurs de canto pop Nic Tse et Candy Lo) aurait en toute logique dû engendrer un engouement vers les salles de cinéma Hongkongaises. Une action continue et extrêmement rapide associée à une histoire complexe, une multitude de personnages et de nombreux thèmes en sous-texte chers à Tsui Hark (espoir, romantisme, existentialisme, recommencement, combats contre le destin, incertitudes post-Rétrocession) auront probablement ralenti cet enthousiasme. Mais c'est justement la richesse du récit et le changement de ton qui font de Time and Tide une expérience inoubliable.
Thomas Podvin 12/24/2001 - haut

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