Entouré d'une équipe de bénévoles composée pour la plupart d'étudiants, il est sur tous les plans, courant d'une salle de cinéma à l'autre pour introduire personnellement chaque film présenté, faisant gagner de nombreux lots à chaque séance et se tenant à disposition pour toute demande.
On lui pardonne alors volontiers les quelques ratés du festival, tels que ces nombreux films projetés d'après un simple support DVD ou vidéo ; les sous-titrages ''maison'' n'étant pas toujours calés ou des copies uniquement sous-titrés en anglais.
Quelques embrouilles avec les salles indépendantes accueillant le festival, grève de projectionnistes ou des caissiers, salles trop petites pour faire entrer l'ensemble de la foule se pressant aux portes ou places ‘''oubliées'' pour le jury lors des films en compétition n'entacheront pourtant en rien le plaisir commun de voir une composition hétéroclite de 137 films venus de tous horizons et tous genres.
Rétrospective du cinéma tamoul (Inde), hommage au réalisateur Adoor Gopalakrishnan, belles sélections de courts-métrages chinois et asiatiques, cartes blanches à l'animation taiwanaise et coréenne et une formidable nuit blanche consacrée à la trilogie des Infernal Affairs (salle pleine pour une séance se terminant à 05h00 du matin) en ont donné pour tous les goûts.
Parmi les grands vainqueurs du festival, à noter la formidable reprise du sympathique Goshu, Le Violoncelliste, qui a fait salle comble à chacune de ses différentes diffusions. Le public essentiellement composé d'enfants a été véritablement envoûté par une magie bien supérieure aux balourdes productions disney-éennes à sortir ces dernières années (Pixar mis à part).
Ayant eu la chance de faire partie du jury presse, j'ai eu la lourde tâche d'avoir à départager entre neuf métrages en compétition et de me mettre d'accord avec les autres membres.
Sélection curieuse à l'image du festival, des films tournés en DV côtoyaient un documentaire ou un moyen métrage. La plupart resteront certainement à jamais inédit en France, comme dans leur pays d'origine ; au moins l'Asiexpo a pour mérite de ne pas privilégier que de lourds block-busters ou des avant-premières promotionnels, mais de miser également sur des films plus intimistes ou indépendants qui donnent un aperçu complet de la belle vitalité du cinéma asiatique.
Le cinéma hong-kongais n'a été représenté que par la formidable nuit des Infernal Affairs. Parfaite représentation de la situation actuelle de son cinéma ? Les spectateurs étaient en tout cas nombreux au rendez-vous et ont – pour la plupart – tenus jusqu'au bout de la nuit.
Sinon, c'est la belle sélection coréenne, ainsi que les mangas qui ont toujours autant su déplacer les foules.
Voir aussi l'interview du programmateur Jean-Pierre Gimenez. |