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Critiques des films 2/4 - Page 3
Infos
Auteur(s) : Bastian Meiresonne
Date : 20/11/2004
Type(s) : Critique
Compte rendu
 
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‘'Snow in Spring'' de Hiroshi Toda

Japon – 2003 – 1h20
Première Française
MA
NOTE : 3/10

Atteint de sénilité, le père de Yamamura rend la vie de son fils et de sa famille impossible. Fugueur, mangeant tout ce qui lui tombe sous la main et allant même jusqu'à frapper sa petite-fille pour manger des épluchures d'orange dans la poubelle, son état empire de jour en jour. Yamamura ne voit plus qu'une solution : abandonner son père aux Dieux de la Montagne, tel que le dit la légende ; mais un drôle d'événement changera toute la donne…

Hiroshi Toda est un cas à part dans l'industrie cinématographique japonaise. Travaillant depuis trente ans dans un hôpital psychiatrique, il profite de son temps libre pour tourner des films indépendants, ayant réalisé à ce jour plus de trente métrages et comparant la nécessité de tourner comme le devoir de manger ou de dormir.

Malgré les défauts inhérents de toute production indépendante, ‘'Snow in spring'' fait pourtant preuve d'une grande maîtrise de mise en scène. Cadres dépouillés, Toda préfère installer une ambiance et laisser le silence gagner ses images. Ses années de travail à l'hôpital lui ont certainement permis de prendre assez de recul pour filmer sans complaisance et avec une certaine froideur clinique l'état de sénilité du père de Yamamura. Toute la première partie ressemble d'ailleurs à un documentaire montrant sans concession les ‘'coups de folie'' du vieil homme. Images parfois très dures, mais absolument nécessaires pour appréhender un minimum le geste apparemment insensé de Yamamura. A moins de connaître la légende japonaise disant que d'antan de pauvres paysans amenaient leurs vieilles mères dans la montagne pour les abandonner aux Dieux lorsqu'ils ne savaient plus les nourrir, la seconde partie prend une tournure pour le moins inattendu. Partant dans un onirisme quasi lynchien, elle se place en totale opposition avec la première partie. Expérience intéressante, mais finalement frustrante, car aucun sens ne saurait être donné au déferlement d'images.

Le salut ne vint qu'en la personne du réalisateur, qui s'est expliqué en fin de séance. Il a voulu faire un film mettant en scène deux souvenirs l'obsédant depuis des années : le premier étant celui de son père paralysé qu'il portait régulièrement sur son dos, lorsqu'il était enfant ; le second étant un repas chez des membres de sa famille, qu'il n'avait jamais rencontré auparavant et chez lesquels il avait ressenti un profond malaise. Toda dit se foutre totalement de la réaction des spectateurs, qu'il n'avait voulu se faire plaisir qu'à lui-même.

Le cinéma est dit d'être une sorte de thérapie pour beaucoup de réalisateurs et assister à la projection de certains fantasmes ou rêves peut être excitant comme dans le cas d'un Lynch, voire même dans certains films de Miike. En revanche, la démarche de Toda est quelque peu trop égoïste, par trop hermétique pour y adhérer complètement . Le résultat final reste en-deçà des espérances suscitées en cours de visionnage, d'autant plus que le réalisateur fait preuve d'une parfaite maîtrise, autant dans l'approche documentariste que dans la mise en scène du fantasme onirique.

Un réalisateur dont il serait intéressant de découvrir la filmographie et de suivre ses pas futurs dans la réalisation.

 

"Tamala 2010" de t.o.L

Japon – 2002 – 1h32
NOTE : 4/10

2010. La planète des chats est entièrement sous contrôle de la multinationale Cattie & Co. Tamala, jeune chatte punk, décide contre l'avis de sa (‘'salope de'') mère de rejoindre la planète Orion. Touché par un astéroïde, son vaisseau spatial s'écrase sur la planète Q, où une guerre entre chiens et chats fait rage. Tombant amoureuse du ténébreux Michel-Angelo, tous deux vont vivre d'innombrables aventures et découvrir la véritable identité de Tamala.

Difficile à trouver et se vendant à un prix d'or (ca. 75 Euros en import japonais), ‘'TAMALA 2010'' est d'ores et déjà considéré comme un film culte ou du moins comme une importante étape dans l'Histoire du manga. Réalisé par t.o.L (= trees of Life : collectif japonais composé d'artistes graphiques, mais également de musiciens signant l'excellente BO du film), le film est absolument irracontable et pourrait s'apparenter à une version déviée d'un ‘'Hello Kitty'' sous acide. Suite de séquences un brin ennuyeuses et semblant sans véritable lien entre elles, la longue révélation finale apporte pourtant la clé pour une parfaite compréhension de tout ce qui a précédée. Elle est également la preuve, que le film n'a pas été qu'un simple délire, mais un scénario parfaitement pensé et abouti.

Les dessins semblent avoir été conçus sous le logiciel '' Flash Player ‘', mais de magnifiques séquences en 3-D d'un chat-robot s'avançant au sein d'une mégalopole futuriste laissent également entrevoir d'autres talents du collectif et donnent à espérer le meilleur quant à leurs projets futurs.

Projet expérimental intéressant et avant-gardiste, le film comporte pourtant son lot de longueurs et est par moment trop hermétique à un large public. En revanche, il faudra encore laisser passer quelques années avant de pouvoir l'estampiller de film ‘'culte''…ou pas.

 

‘'Tokyo Godfathers'' de Satoshi Kon

Japon –– 2003 – 1h30
Première
MA NOTE : 8/10

Le jour de Noël à Tokyo. Un prétendu ancien cycliste, un travesti et une adolescente fugueuse – tous trois SDF – trouvent un bébé abandonné. Ils décident alors de partir à la recherche de la mère du nourrisson.

Après le polar hitchcockien ‘'Perfect Blue'' et l'historique et magnifique ‘'Millenium Actress'', Kon confirme son génie en réalisant le superbe ‘'Tokyo Godfathers''. Changeant une nouvelle fois de registre en choisissant le ton de la comédie, il ne perd en rien de sa superbe et de sa folle énergie créatrice. S'adressant toujours et avant tout à un public plutôt adulte, Kon dépeint avec tendresse et justesse la difficile condition des sans-abris dans un Tokyo enneigé. S'il ne s'apitoie nullement sur leur sort, il réussit tout de même à dresser un portrait humaniste de ces exclus ou marginalisés de notre société et évoque leur difficile condition à travers une dure scène de passage à tabac d'un des personnages.

Ancré dans une certaine réalité, ‘'Tokyo Godfathers'' est avant tout un joli conte de Noël, où des rebondissements surréalistes et des interventions divines assurent la magie du cinéma / d'un dessin animé. L'idée de départ – retrouver les parents du bébé abandonné – n'est que prétexte pour dévoiler petit à petit l'identité des trois protagonistes principaux. Kon poursuit ainsi sa thématique première développé dans chacun de ses films : celle de voir au-delà des apparences et de percer à jour la vraie personnalité d'un chacun. Bourré de petits détails autant dans le détail des personnages, que par des dessins particulièrement expressifs (le personnage du travesti est un véritable festival), ‘'Tokyo Godfathers'' est un véritable film d'auteur.

Le film n'a droit qu'à une malheureuse sortie en vidéo par son distributeur, Columbia France. Ruez-vous sur ce petit bijou et laissez-vous conquérir par cette merveille. La salle pleine (500 personnes) lors du festival de Lyon a été à 100 % conquise !

 


Tokyo Godfather
 
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