Et voila ! Le festival Paris Cinéma édition 2012 s'achève. Il est temps pour Johnnie To d'éteindre son cigare, de ranger les pim's et de retourner à des activités normales (comme regarder des VCDs de films de Hong Kong).
Le bilan qu'on peut tirer de ce festival est on ne peut plus positif. Quantité et qualité étaient au rendez-vous avec une belle sélection de classiques et d'œuvres inédites en France, certaines particulièrement difficilement visibles. Si le public semblait bouder le festival lors des premiers jours (les salles étaient à peines remplies au tiers et les sièges claquaient souvent durant les séances), celui-ci s'est présenté de plus en plus nombreux au fur et à mesure que le temps passait. Si bien que des films plutôt difficiles d'accès comme Love Massacre ou Homecoming avaient des salles quasi combles lors de leur deuxième passage. De quoi s'interroger sur les attentes du public quant aux œuvres en provenance du port parfumé.
Quelques reproches peuvent toutefois être adressés :
- Si la programmation dans son ensemble était excellente, certains choix faisaient véritablement tache. Les 2 Wu Ma avaient-ils vraiment leur place au sein d'une sélection aussi pointue ? Le 3e épisode Seven Women était-il le mieux à même de faire découvrir Patrick Tam Kar Ming aux spectateurs français ? On peut en douter.
- Si des projections en vidéo ou des copies en mauvais état étaient parfaitement compréhensibles pour des œuvres relativement rares, on ne peut pas se montrer aussi conciliant concernant les conditions de projection des films célèbres. Ainsi, se retrouver devant A Better Tomorrow en mandarin est une bien vilaine surprise. De même, ne pas passer Le Marin des Mers de Chine en 35mm mais en vidéo ou devoir composer avec de multiples sautes de son pour Iron Monkey est extrêmement décevant.
Des mauvaises surprises qu'on espère voir corriger pour une éventuelle prochaine édition !
Pour terminer, voici quelques chiffres résumant cette expérience festivalière :
2 : Le nombre de films présentés dans des versions alternatives (L'Enfer des Armes et The Club).
5 : Le nombre de master class et tables rondes organisées.
9 : Le nombre de paquets de biscuits tombés au champ d'honneur.
17 : Le nombre d'invités et autres intervenants liés au cinéma de Hong Kong.
21 : Le nombre de séances auxquelles votre humble serviteur a assisté.
21 encore : Le nombre maximum de films hongkongais projetés en une seule journée.
22 : Le nombre de spectateurs qui s'enfuirent à la fin du premier épisode de Seven Women de Patrick Tam .
73 : Le nombre de longs métrages hongkongais présentés lors du festival.
108 : Le nombre de fois où Ng Cho Fan tousse dans Cold Nights.
134 : Le nombre de mains serrées durant tout le festival.
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