Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
La Catégorie III par Julien Sévéon (critique du livre + interview)
Interview de son auteur 4/6 - Page 6
Infos
Auteur(s) : Anel Dragic
Van-Thuan LY
David Vivier
Jean-Louis Ogé
Denis Gueylard
Date : 7/3/2009
Type(s) : Critique
Interview
Information
 
 Liens du texte  
Personnes :
Ho Fan
Vivian Hsu Yeuk Suen
Billy Tang Hin Sing
Films :
Infernal Affairs
Sex And Zen
The Sichuan Concubines
Articles :
Catégorie 3
 
< Précedent
Page 5 : Mauvaise réputation
 
Suivant >
Page 7 : Les médias en France


HKCinemagic : Quel regard portez-vous sur le cinéma de Hong Kong d’aujourd’hui ?
Julien Sévéon : Assez démoralisant. Depuis la Rétrocession, le cinéma hongkongais a vraiment subi un formatage de plus en plus sauvage. Les réalisateurs n’osent plus s’aventurer vers des sujets thématiquement plus dangereux. Les films de triades il y en a beaucoup moins, les films socio-politiques n’en parlons pas. Ça n'a jamais été une spécialité, mais c’est vrai que maintenant, tous les réalisateurs le disent : « Avec la Chine on ne peut pas se permettre ce genre de films. » Donc il y a une censure, que ce soit une censure concrète ou une auto-censure. En plus, les producteurs se sont rendus compte que l’Occident s’intéressait beaucoup à leurs productions, donc ils ont commencé à formater leurs films pour plaire au marché étranger. Mais en ayant une idée préconçue complètement fausse de ce qu’on attend de leurs productions, c'est-à-dire que leurs films commencent à ressembler de plus en plus à des productions hollywoodiennes. Et ce n’est pas du tout ce que l’on veut ! Et ça, les producteurs ne s’en rendent pas compte mais bon… Effectivement ils arrivent à vendre plus aux Etats-Unis parce que les Américains veulent des trucs formatés. Maintenant, pour l’amateur pur et dur, je crois que c’est plutôt une catastrophe.

Heureusement il y a toujours quelques films qui sortent ; il y a Infernal Affairs, des trucs comme ça qui sont éblouissants. Mais quand on prend, par exemple, le début de la décennie 90 où chaque année - d’ailleurs toutes les deux/trois semaines - on avait un film qui nous collait une baffe, on a maintenant un, deux, trois, quatre, cinq films marquants dans l’année. Ce n’est pas des dizaines et des dizaines de productions. Donc c’est vrai que c’est un peu triste mais on va voir combien de temps ça va durer. Il y aura peut-être une nouvelle génération. Là c’est vrai qu’il y a beaucoup de réalisateurs indépendants, qui travaillent en vidéo, qui essaient de créer des choses. Le problème c’est qu’ils n'ont aucune visibilité parce qu’ils ne sont pas distribués en vidéo, ils n'ont pas de véritables visibilité internationale donc il faut voir leurs films dans des petites salles. Il est possible qu’une nouvelle génération de réalisateurs se développe mais qui n’aura pas du tout l’impact qu’ont eu leurs grand frères dans les années 80 ou 90.


Brother of Darkness
HKCinemagic : La catégorie III est-elle aujourd’hui réévaluée par la critique ?
Julien Sévéon : Absolument pas, pour les médias, la catégorie III ça reste du cinéma trash. Il y a pourtant beaucoup plus à dire dessus, tout aussi bien sociologiquement qu'artistiquement, que ce qualificatif diminutif. Lorsque l'on ne fait que survoler ce genre, je peux comprendre que certains n'y voient rien d'autre. Il y a certains films érotiques où il n'y a absolument rien à dire. Voilà, le seul intérêt c'est la poitrine de l'actrice. Maintenant il y a certains films érotiques qui sont vraiment de qualité, il y a vraiment des trucs qui sont très très beaux, notamment les films avec Vivian Hsu. C’est vraiment des films qui sont esthétiquement superbes. Les films de Ho Fan qui sont des véritables réussites. Quand on prend Sichuan Concubines, ça aurait été n’importe quel réalisateur occidental, par exemple, ça aurait été Tinto Brass qui aurait fait ça, c’est un truc dont on aurait entendu parler partout. Maintenant, c’est un mec qui s’appelle Ho Fan, que personne ne connaît, qui en plus est chinois donc voilà, ça n'intéresse personne. Mais il y a vraiment des films de qualité. Pareil, par exemple quand on prend Billy Tang, les films qu’il a construits, ce que j’appelle sa « quadrilogie urbaine », c’est des choses exceptionnelles. Il n'y a aucun rapport, on ne peut pas trouver ça en Occident. Donc il y a vraiment des films qui sont incroyables.

Même quand on prend Sex And Zen, il y a un tel sens du délire, de la folie visuelle que ça mérite qu’on s’y intéresse beaucoup plus. J’y retrouvais presque cette sensation du cinéma d’exploitation des années 70 où on ne se donnait aucune limite. Vraiment, le cinéma des années 70, c’était un cinéma où tout pouvait arriver et la catégorie III, c’est vraiment ça. C’est quelque chose où, de scène en scène, on ne sait pas ce qu’il va se passer. Absolument tout pouvait arriver dans ce genre de films ! Rien que pour ça je trouve que c’est un cinéma très intéressant.

 
Page :  1  2  3  4  5  6   7  8  Top
Précedent :
Page 5 : Mauvaise réputation
Suivant :
Page 7 : Les médias en France

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com